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Le football est avant tout passion et discipline
Mokhtar Dhouib (ex-international du CSS)
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 08 - 2016

L'ex-défenseur international a été choisi à 2 reprises parmi le onze mondial de l'Argentine en 1978. Un des joueurs d'exception qu'a enfanté le football tunisien au cours des années 70-80 du siècle écoulé, Mokhtar Dhouib a connu aussi, au cours de sa carrière, des moments difficiles qu'il a pu surmonter avec beaucoup de cœur et de passion. Mais sa légendaire contribution à l'épopée tunisienne en Argentine au cours de la Coupe du monde 1978 demeure une de ses meilleures performances. Interview.
Comment êtes-vous venu au football ?
Ce fut précisément en 1964, alors que je n'avais pas encore dépassé les 12 ans lorsque j'ai entamé ma carrière dans la catégorie des minimes au CSS, le club de mes premières amours en football. Avec lui, j'ai réussi à me distinguer dès mon bas âge ; ce qui m'a permis de rejoindre son équipe première depuis l'âge de 18 ans.
Cette première expérience avec les seniors a été couronnée par le doublé historique de 1970-71, le premier du genre que le club a remporté depuis sa création en 1928. Ce fut aussi en compagnie d'une génération exceptionnelle, où les places étaient chères avec la présence de Aleya Sassi, Mohamed Ali Akid, Ali Graja, Abdelwaheb Trabelsi, Raouf Najar, Moncef Barka, Habib Trabelsi, Abdelwaheb Ben Ghazi...
Aux côtés de ces sommités du football sfaxien, j'ai appris à voir grand et à me dépenser sans compter pour le club et pour le football que j'ai aimé profondément.
Votre meilleur souvenir au cours de cette carrière avec le club ?
Ils sont en fait nombreux, notamment avec les titres remportés en 1971, puis en 1977 et 1981. Mais, celui de soulier d'or qui m'a été décerné à l'issue de la saison 1979-1980 demeure un souvenir inoubliable. Il est, en effet, très rare qu'un défenseur remporte cette distinction, d'autant que le paysage sportif de l'époque grouillait de footballeurs de talent.
... Et avec le team national ?
Ils sont aussi nombreux, notamment au cours de notre épopée africaine en 1977-1978 qui nous a permis de battre tous nos opposants, aussi bien chez nous, qu'en dehors de nos bases, à travers les quatre coins du continent ; ce qui nous a permis de passer à l'échelle mondiale, en assurant notre qualification pour la première fois dans l'histoire du football tunisien à la phase finale de la Coupe du monde qui s'est tenue en Argentine. Là aussi, nous avons réussi des exploits, notamment au cours de la rencontre qui nous a opposés au Mexique et où nous avons réussi à scorer à trois reprises.
Vous vous rappelez du superbe but que vous aviez réussi au cours de cette rencontre historique ?
... Et de quelle manière ! Ce fut une sensation inégalée. La «passe» que m'a offert ce jour-là mon coéquipier Néjib Ghommidh était superbe et je n'avais pas le droit de la gaspiller. Ce que j'ai fait, en appuyant bien mon tir des 20 mètres hors de portée du gardien argentin.
Cette performance m'a permis aussi d'être sélectionné parmi le onze mondial à deux reprises au cours de cette édition. Ce qui est un honneur pour tous les footballeurs tunisiens.
Mais je dois aussi louer les efforts de tout le groupe, notamment ceux qui avaient réussi à scorer au cours de cette mémorable rencontre, en l'occurrence Ali Kaâbi et Néjib Ghommidh, aux côtés des régisseurs de l'équipe, comme Témime, Agrebi et Tarak et qui avaient brillé de mille feux, non seulement au cours de cette rencontre, mais aussi face à l'Allemagne, que nous avions réussi à tenir en échec. Nous sommes même passés à côté d'une autre victoire avec la balle de Témime qui avait été repoussée par la transversale ce jour-là.
La Tunisie a d'ailleurs réussi au cours de sa première participation au «Mondial» à défrayer la chronique et à ouvrir la voie au football africain pour être représentée ensuite par un nombre de sélections plus en rapport avec les potentialités dont il dispose.
Ce qui est tout à son honneur...
Et par quoi expliquez-vous alors la régression que connaît son football depuis quelque temps, comme le témoignent ses absences, devenues rituelles, des scènes africaines et internationales ?
Il faut voir de quelle manière nous préparons depuis quelque temps nos rendez-vous dans ces compétitions... A les comparer avec la minutie de Chetali et Ben Othman, la sélection nationale de 1978, il n'y a aucune commune mesure ni comparaison.
Il revient à la FTF de prendre les mesures adéquates pour accorder à la sélection les moyens nécessaires et suffisants pour récupérer la place qu'elle avait occupée sur le double plan continental et mondial.
Sans cela, on ne peut rien attendre de bon de la sélection.
Et puis, seul le travail méticuleux et bien fignolé paye, comme le dit le vieil adage. Il n'y a pas d'autres solutions... Kasperczak doit aussi réviser la manière par laquelle il compose son onze, et ce, à travers une meilleure prospection des potentialités existantes, et ne point se contenter d'inviter certains joueurs évoluant à l'étranger et qui n'ont aucune envie de se déployer à fond pour honorer le maillot national qu'ils portent...
Le football, c'est avant tout discipline et concentration. Chose qu'on est loin d'adopter actuellement.
C'est la vérité aberrante...
Vous avez connu personnellement au cours de votre carrière footballisitique des moments difficiles qui ont failli vous contraindre à jeter le «tablier» très tôt. Comment vous en êtes-vous sorti sans «dégâts» ?
C'est vrai que j'ai, à un certain moment, pensé mettre fin à ma carrière, et ce, suite à une délicate fracture que j'ai contractée au niveau de la colonne vertébrale au cours d'une rencontre que j'ai disputée avec mon club face l'Etoile. Il a fallu l'assistance du bureau directeur du club, et de certains parmi ses bailleurs de fond me une procurer les moyens financiers suffisants pour aller me soigner en France.
C'était précisément au cours de la saison 1974-1975. L'opération chirurgicale que j'ai subie a nécessité ensuite quelque 8 mois de repos total.
Ce n'est qu'après que j'ai repris les entraînements, bien soutenu par mes dirigeants, mon entraîneur et mes coéquipiers. La suite, vous la connaissez avec notamment mon rétablissement total, ce qui m'a permis de retrouver la forme qui m'a ouvert la voie à la sélection.
Louanges à Dieu, le Clément et le Miséricordieux.
Après la fin de votre carrière, vous n'avez pas quitté la scène footballistique ?
Je ne peux pas m'éloigner du football que j'ai aimé profondément. Et puis les moments difficiles que j'ai traversés au cours de ma carrière m'ont appris que le footballeur peut avoir expressément besoin de soutien, notamment après avoir quitté la scène publique.
Aussi, si j'œuvre, en compagnie de certains de mes collègues, à créer une association chargée de soutenir moralement et matériellement les anciens footballeurs, en manque de moyens matériels suffisants pour subvenir à certains de leurs besoins pressants. Nous avons pu ainsi leur procurer l'assistance nécessaire, et raffermir par là-même les relations entre les footballeurs de tous bords, sans discrimination aucune, créant ainsi une famille élargie, bien cosmopolite...
Et qu'avez-vous gagné du football?
J'ai pratiqué le foot comme amateur. Je n'ai donc pas gagné des fonds monétaires susceptibles de m'assurer une vie décente. J'ai toutefois réussi à gagner l'amour et le respect de tous ceux qui m'ont connu comme joueur. Et puis, j'ai réussi dans ma vie professionnelle ensuite.
Dieu merci...
Propos recueillis


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