Par M'hamed JAIBI L'initiative présidentielle de formation d'un gouvernement d'union nationale, quelles que puissent être les critiques qui lui sont adressées, a incontestablement permis à toutes les forces politiques, sociales et associatives de dresser un état exhaustif des acquis et réalisations à l'actif du pays, et des objectifs et attentes pressantes qui attendent. Neuf partis politiques, trois organisations nationales, des dizaines de personnalités de divers bords ont participé aux débats et défini une feuille de route commune apte à redresser le pays, à rehausser l'Etat et à mettre un terme à la gabegie, tout en rétablissant la finance et en relançant l'investissement et le développement. Le choix porté par le président de la République sur Youssef Chahed pour former et diriger le gouvernement n'a naturellement pas contenté tout le monde, mais il s'agit maintenant d'activer la finalisation de l'équipe et de faire en sorte qu'elle ait l'envergure utile, la cohésion voulue, la détermination nécessaire et le soutien escompté. Il s'agit d'un gouvernement d'union nationale conçu pour rapprocher les points de vue et unifier le programme d'action et de réforme. Un gouvernement compact et solidaire soutenu par un large éventail de forces nationales. Il n'est nullement dans nos intentions de demander aux oppositions de ne plus s'opposer ou de taire leurs griefs, mais de respecter la règle du jeu démocratique républicain et de mettre en avant les impératifs d'intérêt national. Le pays a besoin de voir se mettre en place un gouvernement fort et de le voir se mettre résolument au travail. Et il a besoin de voir l'opposition et les contre-pouvoirs jouer convenablement leur rôle au service du pays et de la nation. Loin des palabres marginales et de l'antijeu.