La 15e coupe de Tunisie de l'Espérance Sportive de Tunis porte la signature de 16 bonshommes qui ont marqué de leur empreinte l'édition 2015-2016. Moez Ben Chérifia : a remis le turbo au mois d'août à l'occasion des trois derniers tours de Dame coupe. Il a arraché sa place de titulaire après la parenthèse Ali Ayari. Il a sorti le grand jeu à Sousse, en quart de finale devant l'ESS. Iheb Mbarki : lui aussi a été aligné dans les trois derniers matches de Coupe. Son apport offensif a été une des armes employées par son entraîneur pour mettre la pression sur l'adversaire. Khelil Chammam : l'ancien international, qui retrouve progressivement son meilleur niveau, constitue désormais un atout majeur dans le dispositif «sang et or». On est loin du Chammam physiquement inconsistant et en plein doute qu'on a connu juste à son retour de sa malheureuse expérience au Portugal. Chamseddine Dhaouadi : C'est l'assurance tous risques, le pilier de l'arrière-garde et son stabilisateur. Y compris en finale, il n'hésita jamais à créer le surnombre au milieu et à aller à l'abordage en phase offensive, notamment sur les balles arrêtées. Hichem Belkaroui : le défenseur axial algérien, qui s'est blessé vendredi dernier aux entraînements avec les Fennecs, vit au Parc B une étonnante métamorphose. Il a pris confiance et trouvé ses marques aux côtés de Dhaouadi. Résultat : une titularisation dans les trois derniers tours de la Coupe où l'entraîneur Ammar Souayah a d'ailleurs conservé la même composition défensive. Ferjani Sassi : un énorme plus pour un gros investissement au mercato d'été. L'ancien pivot du Club Sfaxien n'a pas trop souffert de son manque de compétition avec Metz. Sa maîtrise technique, ses transversales précises et sa subtilité ont boosté le compartiment médian «sang et or». Ghaylène Chaâlali : il a débuté la nouvelle saison en trombe, devenant carrément le patron du milieu de terrain et l'homme qui donne le tempo au jeu de son équipe. La qualité de sa prestation en finale a fini par convaincre les sceptiques quant à la dimension à laquelle il est en droit de prétendre s'il continue de travailler aussi sérieusement. Saâd Bguir : le dynamiteur de la manœuvre, celui qui fait la différence au milieu et entre les lignes. Sa touche technique et sa vitesse sont fort précieuses pour transpercer les défenses les plus hermétiques. Son centre millimétré pour la tête de Khénissi, lors du match le plus difficile, le quart de Sousse, a été le grand moment de ce triomphe en Coupe. Anis Badri : la suspension de Fousseny Coulibaly a permis à Youssef Khemiri de trouver du temps de jeu en demi-finale, puis au demi de Mouscron, qui était lui aussi suspendu (deux matches, du temps de son exercice belge) de montrer de quel bois il se chauffe. Très vite, il est entré dans le feu de l'action, comme s'il était dans cette équipe depuis des lustres. Adem Rejaïbi : il n' a pas toujours convaincu tout le long d'une saison plutôt transparente. Mais il choisit le meilleur moment, la finale de la Coupe pour frapper un grand coup sur le second but d'une frappe limpide. Taha Yassine Khénissi : un but à Sousse contre l'ESS, deux à Gabès dont un sur penalty, et pour boucler la boucle, le but qui ouvre la voie du succès en finale contre le frère ennemi tunisois: la Coupe 2016 est celle de l'enfant de Zarzis qui démontre une efficacité redoutable et une régularité de métronome puisqu'il termine l'épreuve de la coupe avec un joli butin de cinq buts. Elyès Jelassi : associé à la fête de la finale, l'ancien stadiste se rachète d'une certaine manière de ses écarts de conduite qui lui valurent la saison dernière une longue mise à l'écart. Bernard Bulbwa : le Nigérian, déjà intégré en seconde période à Gabès, sait toujours répondre présent pour relancer une mécanique coincée et donner fraîcheur et dynamisme à la ligne d'attaque. Haythem Jouini : il n'entrait déjà plus dans les plans de Souayah, puisque son départ en Espagne, au club de Tenerife était imminent. Son entrée lors de la finale représentait en quelque sorte un cadeau d'adieu, un hommage aux services qu'il a rendus à l'attaque espérantiste.