Le moment est venu pour la sélection nationale de s'affirmer et redorer son blason. La qualification au Mondial 2018 serait la cerise sur le gâteau. Les années passent et ne devraient plus se ressembler pour la sélection nationale. Le moment est sans doute venu de redorer le blason de notre sport roi. Après l'époque de Roger Lemerre couronnée en 2004 par l'unique coupe d'Afrique des nations remportée à ce jour par la Tunisie puis une participation en demi-teinte au Mondial allemand en 2006 (un match nul face à l'Arabie Saoudite et deux défaites contre l'Ukraine et l'Espagne), le football national est rentré depuis dans les rangs. Une longue période de vaches maigres a suivi. La sélection nationale a connu plus de bas que de hauts au point de rater deux éditions successives de Coupe du monde respectivement celle de 2010 en Afrique du Sud et celle de 2014 au Brésil. Le football tunisien a perdu de son lustre et sa crédibilité. Pourtant, ce ne sont pas les bons joueurs qui ont manqué chez nous. Chaque génération à partir de 1978 et de l'époque de Attouga, Témime, Tarek, Ghommidh et Agrebi a connu sa période de gloire jusqu'en 2006 avec les Boumnijel, Mnari, Mehdi Nafti, Badra, Jaïdi et les autres. Il y a eu au passage une génération extrêmement douée et qui n'a pas eu la chance de disputer le moindre Mondial, celle de Khaled Ben Yahia et Abdelhamid Hergal. Dieu sait combien ces deux joueurs étaient talentueux. Leur carrière fut incomplète sur le plan international. Les temps ont changé Voici pour l'historique de la sélection nationale. Il semble aujourd'hui que les temps ont changé. Des indices prouvent actuellement que la sélection nationale est peut-être sur la bonne voie. Le dernier classement de la Fifa est le meilleur indicateur. La Tunisie à ce propos a gravi quelques échelons et se positionne désormais à la 42e place mondiale et à la quatrième place sur le plan africain derrière la Côte d'Ivoire, l'Algérie et le Sénégal. La dernière prestation du onze national face au Liberia pour le compte des éliminatoires de la CAN 2017 du Gabon et le fait d'avoir achevé le parcours en tête de file y sont certainement pour quelque chose. Nous osons croire que le déclic a vraiment lieu. Nous pourrons le vérifier à partir du 9 octobre prochain, date du premier match des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 en Russie. Encore une fois, ce sera le stade Mustapha-Ben Jannet de Monastir, désormais le stade porte-bonheur du onze national qui accueillera la rencontre face à la Guinée. Un groupe à prendre au sérieux Après la qualification à la CAN 2017, la Tunisie aura un autre challenge à remporter, celui de gagner son billet pour le Mondial de Russie. Il est temps d'accorder nos violons après avoir raté deux éditions en Afrique du Sud puis au Brésil. Aujourd'hui, il semble que nous ayons les cartes en règle. Le tirage au sort des poules a été clément pour nous. La Tunisie aura pour adversaires la Guinée, la Libye et la RD Congo. Trois sélections nationales qui ne sont certes pas des foudres de guerre, mais que l'on devra respecter. Les Tunisiens ne doivent surtout pas avoir la mémoire courte et oublier les mésaventures vécues par le passé face à des sélections africaines à notre portée, comme le Burkina Faso, le Mozambique et le Cap Vert. C'est dire qu'aujourd'hui, Henry Kasperczak et sa troupe doivent garder les pieds sur terre et la tête sur les épaules. Rien n'est gagné d'avance. Faisons donc preuve d'humilité pour bien avancer et réaliser l'objectif tracé. La sélection nationale est en mesure de réaliser la passe de deux. Le groupe actuel ne manque pas d'arguments. La mayonnaise a pris entre les professionnels locaux et d'Europe. L'association entre Lahmar, Ben Amor, Youssef Msakni qui effectuera certainement son retour après avoir sauté le match face au Liberia et Syam Ben Youssef et Khazri commence à porter ses fruits. De bon augure pour la campagne du Mondial. L'équipe de Tunisie n'a plus le droit de décevoir et de rater son parcours. Le moment est venu de redorer notre blason et repartir du bon pied. Allez, bon vent!