En Tunisie, au cours de la période 2000/2010, 643 000 personnes ont été prises en charge, dont 434 640 jeunes filles, soit 78,7%, et 284 260 en milieu rural, soit 51,4% La Tunisie célèbre, aujourd'hui, la Journée internationale de l'alphabétisation. C'est l'occasion pour évaluer les prestations du programme national en tant qu'outil d'aide à l'intégration sociale. Institué en 2000, le Programme national d'enseignement pour adultes (Pnea), qui s'inscrit dans le programme présidentiel «Pour la Tunisie de demain», concerne surtout la population de 10 à 59 ans dont particulièrement les jeunes de moins de 30 ans dans le but de ramener le taux d'analphabètes à 1% à l'horizon 2014,tandis que pour la population ciblée de 30 à 59 ans, le taux sera réduit à 10%, toujours à l'horizon 2014. Les objectifs globaux visent la réduction du taux d'analphabètes de 18 % à moins de 10%, en 2009-2010 pour 150.000 Tunisiens, la réduction du taux d'analphabètes parmi les moins de 30 ans à moins de 1 %, et ce, en faveur de 162.000 pour la même période, tout en ciblant particulièrement la frange féminine en milieu rural... Intérêt à l'accompagnement Au cours de la période 2000/2010, 643.000 personnes ont été pris en charge, dont 434.640 jeunes filles, soit 78,7%, et 284 260 en milieu rural, soit 51,4%. Le programme accorde un intérêt particulier à leur accompagnement dans des clubs pour consolider leurs connaissances. Il œuvre à poursuivre l'expérience des centres pilotes pour diffuser la culture numérique auprès de cette catégorie. Les méthodes d'enseignement ont été diversifiées à travers l'introduction de l'apprentissage de l'informatique et la diffusion d'émissions télévisées sur la communication sociale incitant à la participation à tous les domaines de la vie active. Le programme a, également, permis, au cours de cette période, de mettre en œuvre un plan d'intégration répondant aux exigences de l'enseignement de base, au profit des adolescents et des adultes et qui englobe les mécanismes de lecture, de communication et de formation qualifiante. Un partenariat plus étroit avec la société civile Les efforts sont actuellement concentrés sur la sensibilisation à l'enseignement en faveur particulièrement de la femme rurale, à la création de centres d'enseignement dans les entreprises publiques et privées et de centres de qualification professionnelle, en plus de la généralisation des clubs de suivi dans toutes les régions. Le programme national œuvre, aussi, à un partenariat plus étroit avec la société civile à travers l'encouragement à la création d'associations spécialisées et la signature de conventions de coopération avec les organisations et associations. L'expérience tunisienne, qui a fondé la lutte contre l'analphabétisme sur l'intégration des apprenants dans la vie publique, a été adoptée en tant que modèle par plusieurs organisations internationales œuvrant dans le développement humain, telles que l'Alecso, l'Unicef et l'Unesco.