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Eya Daghnouj: J'aime ce qui est féminin, mais en toute discrétion
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 12 - 2024

Avec un succès grandissant, Eya Daghnouj vient de sortir un nouvel opus mêlant passion, respect et innovation. Le climat de cet album coloré correspond bien au tempérament rayonnant de la chanteuse qui a passé la vitesse supérieure en collaborant avec des auteurs et compositeurs célèbres à l'échelle nationale et arabe. Les arrangements soigneusement orchestrés révèlent une finesse et une candeur incontestables grâce à son timbre profond et posé.
Le répertoire de Eya Daghnouj allie un socle assez magique solidifié par la tradition de la Rachidia avec les sonorités orientales et les reprises qui l'ont fait connaître auprès d'un large public arabe. De ses origines kéfoises auxquelles elle a rendu un vibrant hommage, elle garde l'authenticité des chansons folkloriques où l'on raconte en musique surtout le quotidien des vies. Dans une interview exclusive, elle est revenue sur son parcours, sa démarche artistique et ses projets d'avenir.
Pouvez-vous partager quelques moments marquants de vos débuts ?
J'ai commencé à chanter dès l'âge de 5 ans dans les clubs et les compétitions scolaires dans ma ville natale, Le Kef.
A 13 ans, j'avais déjà gagné un premier prix en reprenant une chanson de Saliha. Dans le jury, il y avait Zied Gharsa, Amina Fakhet et Mounir Troudi. J'étais tellement émue de les voir en direct ! Après, j'ai intégré la Rachidia avec le soutien de Zied Gharsa et Ali Ouertani. C'est à travers eux que j'ai noué des liens proches avec Amina Fakhet. A cette époque, on s'appelait tous les jours pour chanter au téléphone. En 2009, à tout juste 15 ans, j'ai fait la première partie de son concert à Carthage. Avec l'innocence de l'enfant que j'étais, et devant le théâtre archicomble, j'étais emportée par l'enthousiasme et l'excitation de pouvoir chanter devant un public aussi nombreux. Je n'ai pas réalisé que c'était une responsabilité de taille. Avec un peu de recul, je comprends la valeur de l'encadrement psychologique apporté par ma sœur aînée, qui n'est pas dans le domaine musical, mais qui a subi le stress de ce grand événement à ma place. Il y avait des personnes tout devant qui m'ont longuement applaudie et ce n'est qu'après que j'ai su que c'étaient des journalistes bien connus. J'ai enchaîné avec des apparitions à la chaîne nationale, des spectacles de malouf à côté de Zied Gharsa et une collaboration avec Mohamed Ali Kammoun pour les 24 parfums. J'ai aussi suivi une formation artistique académique avec l'obtention d'un master en musicologie. C'est ma participation dans «The Voice» qui a marqué un tournant dans ma carrière. J'ai atteint la demi-finale, ce qui est un grand pas. Ce passage m'a ouvert les yeux et j'ai compris le processus de création de stars avec des accompagnements extrêmement modernes, parfaitement arrangés et des moyens techniques et humains conséquents. Ça m'a donné envie de continuer à persévérer afin de pouvoir m'offrir un jour des conditions pareilles.
Quels sont vos projets artistiques en cours actuellement ?
Après la pause imposée par le Covid, j'ai créé avec mon mari ma propre boîte de création musicale et audiovisuelle avec des critères répondant aux normes internationales pour viser les plateformes digitales.
J'ai déjà une identité musicale définie qui se reflète dans mon album, dans mes clips ou encore dans la gestion du contenu sur les réseaux sociaux. Je vise le marché arabe à large échelle où le business musical se fait à haut niveau et avec de grands moyens. Pour cette raison, mon dernier album est en différents dialectes pour enrichir ma démarche artistique : tunisien, libanais, égyptien… J'ai collaboré avec des artistes de Tunisie, du Golfe et d'Egypte pour les textes et la mise en musique. On va commencer prochainement le tournage des clips. Quant à mon prochain concert, qui sera au Théâtre municipal le 5 décembre, nous avons préféré que le programme soit entièrement tunisien.
Vous avez repris des titres connus des chanteurs dotés d'une grande puissance vocale comme Warda et Oum Kalthoum. Est-ce que vous n'avez pas eu peur de la comparaison et des critiques ?
La comparaison est toujours présente quand on reprend des chansons déjà popularisées par d'autres interprètes. J'ai confiance en mon talent vocal et je pense que j'ai fait un bon choix.
Ça m'a permis d'imposer mon style et de me faire remarquer davantage.
Ne croyez-vous pas que vous auriez pu grimper l'escalier à une plus grande vitesse avec des chansons légères et des clips dansants comme le font les stars de votre génération ?
Non. Je ne veux pas qu'on me colle une étiquette qui ne me ressemble pas. Même dans ma vie de tous les jours, je ne m'affiche pas de manière osée. Je suis une femme mariée, issue d'un milieu conservateur et je respecte beaucoup mon mari. Je suis aussi maman. J'aime ce qui est féminin, mais en toute discrétion, sans aller vers la séduction.
Comment estimez-vous l'importance de l'apparence physique pour réussir dans le domaine musical ?
Pour faire carrière, il ne suffit pas d'avoir une belle voix. Si l'apparence physique n'est pas la clé pour réussir, les artistes doivent tout de même veiller à soigner leur identité visuelle. Au fil des siècles, même les grands artistes lyriques ont souvent répondu à des critères esthétiques et ça jouait très souvent un rôle décisif dans leur carrière. Il faut une belle voix, une bonne prestation, une belle musique et mettre le tout en valeur à travers son image. C'est grâce au « packaging » qu'on vous remarquera et qu'on vous écoutera.
Vous êtes mariée et mère d'un petit garçon. Comment faites-vous pour concilier votre vie de famille et votre carrière musicale ?
Le métier de chanteuse est un métier passionnant, mais aussi exigeant. Mon mari est mon partenaire de travail et, par sa compréhension et son soutien, il me crée l'environnement adéquat pour que je puisse me concentrer sur mon parcours professionnel. Ensemble, nous rêvons grand. Mon fils est une priorité absolue pour moi et je veille à lui consacrer du temps de qualité pour jouer ensemble et lui apprendre des principes. Pour le reste, comme toutes les mamans qui travaillent, j'essaie de m'organiser pour la cuisine et le ménage avec le mode de vie que le rythme professionnel effréné m'impose parfois.
Quelles sont vos passions en dehors de la musique ?
J'ai toujours fait de la musique depuis mes 5 ans. Elle est la pièce centrale de toutes mes passions et mon moyen d'expression privilégié, et je ne dispose pas d'assez de temps libre pour d'autres centres d'intérêt. J'aime bien le bricolage et la création de bijoux. Je me suis aussi intéressée à l'équitation à une certaine époque.
Comment envisagez-vous le déroulement de votre parcours artistique dans les années à venir ?
J'ai sûrement envie de progresser, de m'épanouir et de me faire connaître davantage dans le milieu musical arabe. Je veux conquérir le Golfe et l'Egypte, et m'illustrer avec un contenu musical de qualité, qui reflète mon univers et qui touche un plus grand public. On peut dire que mes efforts ont commencé à payer et que je confirme progressivement ma place. Je rêve de me produire dans de grands festivals à l'étranger, avec une mise en scène, des scénaristes et un grand orchestre, tout comme les méga-stars qui m'ont toujours fascinée. Avec le travail et la persévérance, je sais que j'y arriverai.


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