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Une touche de gaieté, de bonheur et d'innocence
Reportages — La fête de l'Aïd El Fitr à travers les régions : Grand-Tunis
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 09 - 2010

• Les enfants commencent à rêver de l'Aïd bien avant le jour J. Et encore, cette année, il coïncide avec la rentrée scolaire
La tradition veut que l'Aïd commence la veille (tout de même heureux de ne pas l'avoir passé les pieds dans l'eau après l'orage qui s'est abattu avant-hier sur la capitale). C'est une soirée spéciale qui se prolonge jusqu'à l'aube, à la maison, au café et pour faire tendance, dans les boîtes ou dans les salons de thé avec spectacle. Comme les grands, les enfants aiment eux aussi «Lilet El Aïd». C'est leur avant-première. C'est l'occasion d'allumer les premiers pétards et les feux d'artifice.
Ramadan est un mois attendu et apprécié par les grands, l'Aïd l'est encore plus par les enfants. Ils commencent à en rêver bien avant le jour J. Et encore, cette année, l'Aïd coïncide avec la rentrée scolaire. Une double occasion pour s'exciter à l'idée de porter les plus beaux vêtements, de ramasser des dizaines de dinars et de dicter leurs caprices. C'est la joie qui s'empare de tous. Quoique certains ne peuvent s'empêcher de regretter la fin du mois saint, hôte distingué de tous les foyers. Mais on est content d'abord pour les enfants et ensuite pour toute la famille qui va se retrouver pendant une journée pleine de convivialité. Et même si l'Aïd n'est plus à 100% familial, cette fête reste la plus amusante et la plus conviviale de toute l'année.
Comme des princes
L'Aïd El-Fitr a été célébré hier sous un ciel dégagé par un temps chaud et dans une ambiance bon enfant. L'éclaircie a fait la joie des chérubins qui se sont pressés de sortir pour prendre d'assaut les artères de la ville. Yacine, 8 ans, yeux pétillants, se dit «très content», lui qui craignait de passer «l'Aïd à la maison, la mort dans l'âme», après le temps maussade jeudi et les gouttes de pluie d'hier matin.
L'Aïd est la fête des enfants qui, visages rayonnants et paradant comme des princes en ce jour béni, donnent à cette journée une touche de gaieté, de bonheur et d'innocence. Ils en profitent pour se défouler car c'est l'occasion la plus précieuse de l'année. Chouchoutés, cajolés, ils portent du neuf de la tête aux pieds. Ils sont bien «outillés» à la faveur de la «mahba», un argent de poche relativement considérable en comparaison avec ce qu'ils recevaient d'ordinaire durant l'année. Ces pactoles qui se comptent pour certains par dizaines de dinars sont un cadeau qu'ils apprécient énormément car il permet de satisfaire plusieurs envies.
Dès 10 heures, la ville s'anime. Parents et enfants entament les visites rituelles auprès de leurs proches, portant des boîtes de gâteaux faits maison, comme le veut la tradition. A 12 heures, les places publiques sont investies par les enfants, pour s'adonner à divers jeux et distractions comme le stand de tir ou les balançoires, derniers vestiges d'une époque révolue. Les enfants parcourent les rues dans une belle confusion. Les inévitables marchands de jouets ne chôment pas et des enfants n'arrêtent pas leurs allées et venues pour choisir des jouets. Dans une rue fréquentée, un studio photo a mis le paquet pour appâter les enfants qui se font prendre en photo sur un cheval (un vrai) et une voiture électrique pour immortaliser l'instant. Mais la grande attraction reste Dahdah, qui accueille une foule immense en ces jours de congé. Il faut voir les nombreux bus d'excursion venus de plusieurs villes de l'intérieur.
L'Aïd juste pour ramasser une bonne «mahba»…
L'Aïd est appréhendé selon les humeurs et les tempéraments. Certains le font de bon cœur, d'autres y adhèrent par conformisme. Entre les deux camps, il y a ceux qui refusent d'être de la partie. Naoufel, 19 ans, élève, se rend avec ses parents et ses frères à Monastir, sa ville natale, pour rendre visite à ses grands- parents. «L'Aïd, ce sont les retrouvailles familiales. Il faut dire qu'on se réunit rarement tous ensemble. Comme l'Aïd tombe un week-end, nous y restons», dit-il. Khaled, 20 ans, élève, est catégoriquement contre les visites le jour de l'Aïd. Il les trouve «ennuyeuses». Il préfère sortir avec les amis. «L'Aïd, c'est pour se reposer après un long mois de jeûne et de manque de sommeil. Or mes parents m'en voudraient si jamais je refuse de les accompagner. J'y vais à contrecœur. C'est sans intérêt car je vois la majorité des proches durant les soirées ramadanesques. L'Aïd est une corvée parce que je dois me lever tôt, supporter les interminables questions et surtout porter des habits neufs pour ressembler à un garçon modèle», martelle-il- Samir, 13 ans, aime l'Aïd juste pour ramasser une «mahba» consistante… Ce dont il a horreur, ce sont les visites. «Après un mois de jeûne, j'aime me reposer et surtout dormir. Or les visites commencent très tôt. La porte n'arrête pas de sonner dès huit heures et je suis obligé d'être debout en tenue pour recevoir les visiteurs. Franchement, c'est lassant, et puis tout le monde pose la même question. Je me retrouve finalement en train de répéter les mêmes réponses pendant toute la journée. Je veux seulement rendre visite à mes grands-parents, parce que je me sens à l'aise chez eux, ensuite je veux sortir avec les copains. On n'est pas obligé de faire des visites le jour de l'Aïd».
Certaines familles s'imposent un planning pour tous. Enthousiastes à l'idée de réserver cette journée tout entière à la famille, Naïla, 15 ans, trouve l'Aïd El Fitr très important car c'est l'occasion pour des rencontres familiales et des échanges de visites. «Je crois que c'est la moindre des choses. Le rythme de la vie quotidienne ne nous permet pas de voir régulièrement tous nos proches. C'est donc une occasion en or pour leur rendre visite». Tout comme Naïla, Hamza, un jeune élève de 18 ans, considère cette habitude d'échanger les visites comme indispensable. « Voir mes proches me fait énormément plaisir». Idem pour Sami, 20 ans, qui se consacre entièrement aux visites familiales le jour de l'Aïd. «J'accompagne mon père pour saluer aussi bien les membres de ma famille paternelle et maternelle». Ce devoir honoré, la plupart se libèrent le lendemain, pour se rendre en banlieue ou à Hammamet.
SMS à gogo
Comme à chaque fête, les vœux par SMS font fureur la veille et le jour de l'Aïd. A telle enseigne que les réseaux s'en trouvent saturés et les messages bloqués. Les vœux ne se ressemblent pas et d'année en année, ils sont de tous styles. Outre les vœux classiques genre «Aïd Mabrouk et Snin Dayma», certains textes sont d'une certaine originalité. Quelques exemples vus sur des écrans : «c'est un SMS automatique, il choisit tout seul les plus adorables pour leur souhaiter Aïd Mabrouk» ou «les chers sont comme les étoiles, on ne peut les voir tout le temps, mais on sait qu'ils sont toujours là au fond du cœur» .
En tous cas les SMS ont créé une nouvelle dynamique sociale et des rentrées substantielles pour les opérateurs concernés. Pour beaucoup, il peut s'agir d'une aubaine pour réduire les déplacements, compliqués le jour de l'Aïd, malgré les efforts des sociétés de transport pour assurer de bonnes conditions de mobilité à leurs clients.


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