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Difficiles à trouver et à former
Dossier: Attaquants-buteurs
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 11 - 2016

L'on ne peut parler de spécialisation dans un poste donné, que lorsqu'on dispose d'un cadre ambiant pouvant fournir une possibilité de formation d'abord, de choix ensuite.
«Ils» coûtent cher, ne courent pas les rues et se font de plus en plus rares. Est-ce une question de formation ? Est-ce une affaire de détection ? Ou est-ce encore un problème de changements fondamentaux au niveau de la conception du jeu ?
L'avant-centre est un homme à part. Il a le droit à toutes les attentions. Il exige d'être mieux payé que les autres. Il a le droit de rater un but, contrairement à son camarade défenseur qui paie en fin de compte pour ses éventuels ratages. Il est choyé, mais aussi la cible des supporters qui le portent au septième ciel lorsqu'il marque et qui le sifflent aussitôt qu'il perd de son efficacité.
Ces joueurs sont difficiles à trouver et à former. Le profil change avec les époques, mais seul demeure le cahier des charges que l'on met en forme pour les recruter : un seul article y figure. Il stipule qu'il doit savoir marquer des buts !
C'est difficile de se faire une opinion, lorsque sur le plan national, nous ne disposons pas de ce qu'on appelle une «Ecole». Autrement dit, une façon de travailler, de comprendre, d'interpréter le jeu et de communiquer directives et consignes pour que les bases à inculquer soient les mêmes pour tous ceux qui choisissent de pratiquer un sport donné.
Il n'échappe à personne que, de par le monde, il existe une école italienne, une école allemande, une école française, une école anglaise, etc. et c'est à partir de ces fondamentaux que les techniciens enseignent, prodiguent et veillent à la transmission des connaissances desquelles émergent les dérivés qui finissent par donner le cachet bien particulier d'une équipe nationale ou de club.
Chaque entraîneur ou pédagogue apporte sa contribution en greffant ses propres conceptions sur le tronc commun que la Direction technique nationale recommande et sur laquelle elle veille jalousement. Et nous aboutissons à cette façon de jouer que l'on distingue facilement et à laquelle on peut sans hésiter coller une étiquette.
Attention, il ne s'agit pas du tout d'aboutir à un jeu stéréotypé que l'on peut facilement contrer et mettre en échec. Mais il s'agit bien de comportements individuels et collectifs que les joueurs à n'importe quel âge découvrent, assimilent, puis adoptent dans des circonstances bien précises et qui finissent par devenir une seconde nature.
Pourquoi cette entrée en matière ? Tout simplement parce que l'on ne peut parler de spécialisation dans un poste donné, que lorsqu'on dispose d'un cadre ambiant pouvant fournir une possibilité de formation d'abord, de choix, ensuite.
Le cadre ambiant le plus propice à même d'offrir ce choix, et qu'un entraîneur recherche, ne saurait être que celui des jeunes.
Que réserve-t-on à ces jeunes ? Pourquoi les clubs formateurs sont- ils toujours les mêmes ? Pourquoi les grands clubs qui disposent de moyens rechignent à former et sacrifient sans broncher bien des joueurs formés dans leurs centres, dès qu'ils mettent la main sur un élément dont le palmarès est élogieux, tout en dépensant des sommes faramineuses ?
Et malgré toutes les précautions, il arrive qu'un super buteur recruté pour son savoir-faire échoue lamentablement, faute de milieu ambiant adéquat. Les exemples ne manquent pas !
C'est toujours cette recherche éperdue du tueur qui libère, qui met fin au doute et qui peut donner la victoire. Bien sûr avec l'évolution du football, on ne regarde plus seulement au nombre de buts marqués, mais on établit le nombre de passes décisives et cela demande une toute autre façon d'évoluer.
L'avant-centre n'est plus le « renard des surfaces », mais décroche pour entraîner à sa suite la défense. Il participe de plus loin à la phase de préparation et parcourt des kilomètres pour créer des espaces et libérer d'autres équipiers qui débordent sur les ailes. C'est la loi du football total qui veut que tout le monde participe aussi bien en attaque qu'en défense.
L'intelligence au niveau du placement et la lecture du jeu, avec le sens de l'anticipation sont des éléments-clés pour faire la différence.
C'est le «flair» qui caractérise ce genre de joueurs qui sont toujours serrés de près et qui savent qu'ils n'ont souvent droit qu'à une touche de balle pour marquer et changer le cours du jeu.
Le football moderne exige des éléments puissants, bien en souffle, capables de couvrir des kilomètres, vifs à la détente et en constant éveil. Il n'y a plus pratiquement de répartition des tâches, mais une collectivité qui aboutit à une complémentarité à toute épreuve.
Et ce type de joueurs passe par une formation de base des plus soignée.
Le joueur alerté, dans n'importe quelle position, est toujours disponible et s'offre en appui ou procède à la finition de ce que le collectif a élaboré à la suite de mouvements qui semblent automatiques.
C'est le collectif mis à la disposition de qualités individuelles remarquables et qui ne souffrent aucune fioriture.
Les grands avant-centres qui ont marqué leur époque ont été des exécuteurs à sang-froid. Ils surgissent par instinct là où il le faut et au moment où il le faut.
A chaque époque son prototype. On n'est plus aux temps des Inzaghi qui avait hanté les surfaces et qui, en dépit d'un physique pas du tout impressionnant et d'une technique juste moyenne plantait des buts incroyables.
Le football moderne, surtout du côté européen, recherche des éléments puissants, athlétiques, des déménageurs, des guerriers qui savent subir les chocs.
Le football américain qui privilégiait le raffinement technique a fini par s'y faire face aux rouleaux compresseurs qui évoluent dans le reste du monde.
La Tunisie a connu de grands joueurs à ce poste. Les uns ont été formés pour, par des entraîneurs compétents qui se font rares, d'autres ont été la conséquence de générations spontanées, mais qui ont laissé des souvenirs inoubliables.
Dans le sport moderne, il n'y a plus de place au hasard. Tout est formation et transmission du savoir. La part de l'imprévu est si limitée que l'on ne peut que privilégier le travail de fond, l'assiduité et le sérieux.


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