Le directeur de la 27e édition des Journées cinématographiques de Carthage sort de son silence et tire au clair l'information qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Il considère, dans un communiqué publié hier, qu'il fait «l'objet d'une campagne orchestrée par «des parties qui n'ont rien à voir avec les JCC et qui veulent nuire à son image». Brahim Letaïef cite la vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux et dans laquelle un témoignage émouvant de l'actrice algérienne Bahia Rachdi a provoqué la compassion tout autant des facebookers que des officiels. Il précise que Mme Bahia Rachdi «est venue dans le cadre de Sfax capitale de la culture arabe, accompagnée d'un acteur et de la coproductrice exécutive du film «Augustin» programmé à la demande de la production tunisienne pour un maximum de visibilité auprès du public des JCC». Et d'ajouter que «la grande institution des JCC a quand même pris à sa charge uniquement le transport et l'hébergement d'une partie de l'équipe du film, dont Mme Bahia Rachdi». Concernant l'incident survenu lors de la cérémonie de clôture, bien qu'il «déplore l'acte indélicat commis par un agent de sécurité», il a indiqué que «l'emplacement réservé à Mme Bahia n'était aucunement choisi pour l'humilier». En effet, «le protocole de l'organisation de la soirée de clôture réservait, comme pour tous les autres festivals, les premières rangées dans l'ordre suivant : les membres du jury, les invités des compétitions officielles et les équipes des films participant aux compétitions officielles, les invités chargés de remettre les prix, les journalistes et les acteurs du cinéma tunisien, dans les premières rangées. Ce qui constitue près de 600 places. Il était tout à fait normal que Mme Bahia, ne remplissant aucun rôle dans ces catégories citées, soit placée au troisième bloc des rangées et qui n'est pas des moindres, car il y a un quatrième et dernier bloc», lit-on dans le même communiqué. Par ailleurs, le directeur des JCC explique que les JCC «ne fonctionnent plus en mode délégations mais en mode d'équipes de film, à l'instar des autres festivals de cinéma, et que toutes les équipes sont traitées sur un pied d'égalité. Le même régime protocolaire a été appliqué par le comité d'organisation lors de la soirée d'ouverture sans que Mme Rachdi ne rouspète», ajoute-t-il. «Tout au long du festival, la seule réclamation à laquelle le comité d'organisation ne pouvait donner de suite favorable, pour des raisons de surbooking à l'hôtel Africa, est celle émanant de sa productrice et demandant d'être hébergée à l'hôtel Africa et non à l'hôtel Carlton qui est pourtant réservé aux invités des projections parallèles et spéciales».