Les aéroports de Sfax, Tozeur, Gafsa, Tabarka et Gabès offrent un accès gratuit au Wifi    Météo : Pluies parfois intenses attendues l'après-midi sur les régions ouest du nord et du centre    Réserves en devises : 22 677 MD couvrant 98 jours d'importation    La MAE Assurances poursuit son engagement pour l'innovation et annonce la deuxième édition du MutualHack    Le déficit commercial américain atteint un niveau record en mars    Crise Inde-Pakistan : Israël soutient New Delhi, l'ONU et la Chine appellent à éviter une guerre    Crise indo-pakistanaise : plus de 50 vols annulés ou détournés en Asie    Les Etats-Unis envisagent d'expulser des migrants vers la Libye    Paris Saint-Germain – Arsenal : heure du match et chaînes de diffusion    Parlement des prêts ? Samir Abdelhafidh répond aux critiques par les chiffres    Usurpation d'identité : un faux agent de la STEG arrêté à Mahdia    Des prix en baisse pour le mouton de l'Aïd : entre 800 et 1200 dinars    Transports, passeports, billets : 6 mesures fortes pour les Tunisiens de l'étranger    Feu vert au prêt de la BAD : 270 MD pour les routes    Agenda des examens restants des écoles primaires pour 2024-2025    Mostafa Abdelkebir : pas de nouvelles taxes entre la Tunisie et la Libye, mais des tensions persistantes    Tensions à la CPG    Travaux de l'entrée sud de Tunis : mise en service prévue pour décembre 2025    Ce que vous réserve le 7 mai 2025 selon votre signe : équilibre, décisions et révélations en vue    Transport ferroviaire du phosphate : montée en charge progressive jusqu'à 340 wagons d'ici juillet 2025    Affaire "Complot contre la sûreté de l'Etat 2" : Le tribunal reporte l'audience et rejette les demandes de libération    Tunisie : Sauver le quartier consulaire, un enjeu économique autant que culturel    Le gouvernement irakien décide de faire don de cinquante mille tonnes de blé à la Tunisie    Décès de Fathi Ennaïfar : l'ingénieur polytechnicien, le poète, et le soufi    Zina Jeballah : « Le Parlement est visé car il incarne la réussite du président Saïed » (Vidéo)    Mustapha Djemali et Abderrazak Krimi, un an de prison : Amnesty tire la sonnette d'alarme    Allemagne : Friedrich Merz nommé chancelier    Enseignement supérieur : deux nouvelles institutions en préparation à Médenine    Port-Soudan sous les drones : L'aéroport et des sites stratégiques frappés pour le troisième jour consécutif    Festival « Thysdrus » : El Jem célèbre les romains ce week-end    Natation : la Tunisie accueille le 8e Open Masters avec 18 pays représentés    Masters 1000 de Rome : Ons Jabeur espère rééditer son exploit de 2022    Migration : la Tunisie réaffirme son refus d'être un pays de transit    Complot contre la sûreté de l'Etat 2 : début du procès de figures politiques tunisiennes    Par Habib Ben Salha : La Bsissa prend la route de l'UNESCO    ES Sahel : soutien à Ben Amor après une violente agression à Sousse    Youssef Mimouni condamné à deux ans de prison    Retailleau durcit les conditions d'accès à la nationalité française    Crise des médias : 82 % des Tunisiens pointent du doigt les chroniqueurs    Sami Mokadem : la 39e édition de la Foire du livre était un échec !    Recevant la cheffe du Gouvernement : Le Chef de l'Etat insiste sur un projet de loi de finances à vocation sociale    Volley-Coupe de Tunisie: L'Espérance ST rejoint l'Etoile du Sahel en finale    L'EST remporte le classico : Ces petits détails....    Homo Deus au pays d'Homo Sapiens    Affluence record à la Foire du livre 2025, mais le pouvoir d'achat freine les ventes [vidéo]    Classement WTA : Ons Jabeur chute à la 36e place après son élimination à Madrid    Syrie : Après L'Exclusion De Soulef Fawakherji, Mazen Al Natour Ecarté Du Syndicat    Gymnastique rythmique : la Tunisie en lice au Championnat d'Afrique au Caire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«La réussite tient toujours à la volonté»
Trois questions à Sonia Chamkhi
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 12 - 2016

Persévérante et discrète, rigoureuse et créative, Sonia Chamkhi réussit avec brio ce qu'elle entreprend. Docteur en cinéma, diplômée de la Sorbonne, habilitée à encadrer la recherche, cinéaste et romancière, plusieurs fois primée à l'échelle nationale et internationale, elle répond à nos questions avec cet enthousiasme dont elle ne se départit jamais. Entretien avec une jeune femme tunisienne, artiste et académicienne, aux talents multiples.
Où en sont les choses avec Aziz Rouhou votre dernier film ?
Aziz Rouhou / Narcisse, sorti sur nos écrans en février 2016, poursuit un joli parcours fait d'un accueil exceptionnel dans les salles en Tunisie où il a gardé l'affiche plusieurs semaines (selon mon distributeur, Goubantini Groupement, plus de 70 mille spectateurs) et d'une reconnaissance considérable pour un film indépendant et à petit budget puisqu'il a obtenu, entre autres, le trophée du meilleur long métrage de la compétition internationale du Festival du film africain Festicab, la mention spéciale du jury du Festival Ciné Alma de Nice (ex æquo avec Les frontières du ciel de Farès Naânaâ), plusieurs premiers prix d'interprétation pour Aïcha Ben Ahmed et Ghanem Zrelli dans des festivals internationaux au Maroc, en plus de ses multiples sélections en compétitions internationales ou en séances spéciales en Egypte, au Maroc, en France, en Belgique, en Suisse, au Canada et bientôt au Brésil. Il a également représenté la Tunisie aux trophées de la Francophonie. C'est absolument magnifique et valorisant pour moi d'être grâce à mon film, réalisé avec le concours d'une équipe de compétences 100% tunisiennes que je salue vivement, l'ambassadrice de mon pays, de sa culture, de son savoir-faire artistique et de sa voix dans le monde.
Votre évaluation des JCC ?
Comme chacun le sait, les JCC 2016 n'ont pas, hélas, été à la hauteur des attentes, d'autant plus que cette année a coïncidé avec la célébration du 50e anniversaire du plus grand festival arabe et africain que sont les Journées cinématographiques de Carthage.
Les JCC ont un historique et des atouts considérables : un positionnement clair, comme levier des cinémas africains et arabes, un public exceptionnel qui les porte haut et une réputation solide d'un festival bien organisé, qui respecte ses invités, qui est également festif mais dans une forme de sobriété, faite d'élégance et de raffinement. C'est un festival qui a su maintenir sa ligne éditoriale, ses choix d'art et d'intelligence, qui a forgé la réputation des cinéastes arabes et africains, dont évidemment les cinéastes tunisiens, pour les porter à l'échelle de la cinématographie mondiale d'auteur. Et il me semble que la réussite exceptionnelle des JCC est dans sa formidable coïncidence, je dirais esthétique, entre la forme dans laquelle les journées se déploient et leur vocation.
Raison pour laquelle, ce que je déplore le plus lors de cette dernière session, à part la défaillance d'organisation et de gestion relevée par tous les observateurs et qui a eu une incidence directe sur le déroulement de toutes les sections du festival, c'est la perte de cette harmonie. Cette édition était un mélange bizarre de show-biz, de star-système, d'engagement, d'improvisation et de populisme.
Or, je pense qu'il est judicieux de maintenir la vocation première des JCC en tant que fer de lance des cinémas africains et arabes et que son évolution naturelle est une ouverture plus affirmée sur les cinématographies du Sud, ceux de la méditerranée évidemment — nos partenaires de toujours —, mais également des pays de l'Europe de l'Est et latino-américains. Notre credo étant le cinéma d'auteurs et indépendant, un cinéma donc de grande qualité artistique porteur des valeurs universelles de l'affranchissement des peuples, de la liberté de la pensée et de la création et de la tolérance.
Comment faire évoluer le secteur de la culture, à votre avis ?
Nous vivons une période difficile certes, mais où les espoirs sont permis. Plusieurs chantiers sont ouverts dans tous les domaines de la culture et la réussite tient toujours à la volonté, l'engagement et la probité des personnes chargées de concevoir les projets et de les réaliser. Je pense sincèrement que les bonnes volontés et les compétences existent et que nul ne peut contester que la transparence, la rigueur, l'intégrité sont les garants de la réussite. Notre pays a une histoire culturelle haute en couleur et exemplaire à plus d'un titre, nous avons le devoir de préserver cet acquis, d'honorer notre mémoire et de préparer l'avenir avec également un sang neuf et un pari sur le devenir : il faudrait dépoussiérer, rénover, innover et fédérer.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.