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Mongi Bouhlila (président de la commission infrastructure du CA) : «Investissement et gestion doivent être concomitants» Dossier : L'infrastructure répond-elle aux normes d'un championnat professionnel ?
«Les deux volets doivent aller de pair, sinon on se heurtera à des goulots d'étranglement» «Pour la majorité des sports individuels et collectifs, l'infrastructure est une composante de base de la réussite. C'est une condition sine qua non pour accéder et atteindre la performance. Le spectacle, le beau jeu et la progression d'ensemble des compétiteurs dépendent de l'aire de jeu. Cela ne sert à rien d'investir des sommes colossales pour recruter des joueurs, aussi doués soient-ils, s'il ne bénéficient pas d'un support adéquat pour progresser et achever leur cursus et autre apprentissage pour les jeunes pousses. Vous savez, l'argent ne suffit pas. Il faut une réelle volonté politique et une stratégie qui englobe tous les intervenants, tenants et aboutissants en vue de promouvoir et donner un coup de neuf à l'infrastructure sportive. Aucun maillon de la chaîne ne doit être négligé. A commencer par le socle, les pouvoirs publics qui veillent à la réfection et à la mise à niveau de nos stades, parquets et aires de jeu. Il y a deux volets à prendre en compte pour le sujet qui nous concerne: l'investissement d'une part et la gestion d'autre part. Les gestionnaires sont ainsi confrontés aux difficultés inhérentes à l'entretien et se heurtent au manque de moyens financiers. Dans les années 2007-2008, à titre d'exemple, des travaux ont été entrepris; tout bénéficie pour le TCT (Tennis club de Tunis). Des courts supplémentaires pour les jeunes, un cadre convivial où il fait bon vivre, un entretien quotidien et évolutif. Un éclairage qui permet de s'adonner à ce sport en nocturne. Tout cela a permis de brasser large et d'encadrer à terme de nouveaux Jaziri, des champions en herbe qui hisseront haut et fort le drapeau tunisien». «L'Etat doit se désengager» «Du côté du Parc A, le complexe sportif du Club Africain, nous comptons à notre actif de belles réalisations, à l'instar de la salle de fitness. J'ai personnellement veillé au suivi et au contrôle technique y afférents. La réalisation du projet s'est faite dans les règles de l'art. Outre cela, nous nous attaquons aujourd'hui à un chantier d'envergure pour redonner de l'éclat au Parc A. L'administration, les annexes, les terrains des jeunes, la salle couverte, l'ensemble de l'environnement du Parc Mounir-Kebaili, l'état des lieux a été fait de manière concise et graduelle. Les délais impartis ont été fixés. Le Parc sera fortement rénové à terme. Je ne vous cache pas que le budget alloué par le bureau directeur est de l'ordre de 2 millions de dinars. Réhabilitation, aménagement, désengorgement, rien n'a été laissé au hasard afin que l'objectif tracé soit atteint. Vous savez, il est admis et fortement constaté qu'une pelouse bosselée et mal adaptée a un impact non seulement sur le jeu mais surtout sur la santé des joueurs. Or, le sport, et le football en particulier, n'est pas seulement un phénomène de société mais un spectacle. Ce spectacle ne doit pas se transformer en drame en raison de supports défaillants. Maintenant, il est temps aussi que l'Etat se désengage progressivement en cédant les complexes de la municipalité aux clubs. C'est à ce prix, grâce à la privatisation, que l'entretien sera à la hauteur des attentes».