Durant deux jours, les jeunes Tunisiens occuperont le haut de la tribune du Congrès national de la jeunesse. Leurs attentes et recommandations seront entendues et examinées par les officiels et les responsables politiques. Eclairages avec la ministre Majdouline Cherni Quel est l'objectif majeur de ce congrès des jeunes ? Nous disposons d'une jeunesse instruite désireuse de s'affirmer dans la vie active. Nous devons lui créer des microprojets afin de lui assurer bien-être et dignité. Il est bien de souligner que l'ère de Ben Ali est déjà révolue, surtout que nos jeunes sont avertis et qu'ils ne sont pas prêts d'écouter des promesses de feu de paille. Les statistiques sont flagrantes en affirmant que 7% des jeunes sont intéressés par la politique. Notre but est d'impliquer nos jeunes dans la vie active, et surtout s'associer à leurs préoccupations. Ce congrès est venu au bon moment pour voir de près les soucis de notre jeunesse et faire de notre mieux pour qu'elle puisse s'insérer dans la vie active et contribuer efficacement à la construction d'un avenir meilleur, plein d'espoirs. Quel est le programme de ce congrès qui a démarré hier au Palais des congrès ? Il y aura plusieurs travaux des jeunes et nous serons à leurs côtés pour voir leurs recommandations, et ce, après avoir fait le tour de la Tunisie en organisant des forums majeurs avec nos jeunes affiliés à des associations et aussi avec les jeunes non affiliés. Il y aura la participation des ministres du Travail et de la Défense dans ce congrès. Nous avons réussi à impliquer 70.000 jeunes qui étaient motivés pour nous écouter et adhérer à nos projets. Il est indispensable d'apprendre à notre jeunesse la culture du dialogue et nous réussirons avec elle. Aujourd'hui, les recommandations de nos jeunes seront remises au chef du gouvernement pour annoncer des décisions historiques et déterminantes pour leur avenir. Nous sommes partenaires. Comment allez-vous remédier à cette carte-jeune qui a fait beaucoup de polémiques auprès de nos jeunes ? A mon avis, il faut à tout prix développer cette carte-jeune avec l'électronique. Il faut la modifier dans le positif. Le problème majeur de cette carte c'est que les services concernés n'ont pas été identifiés. Nous allons la développer par une autre qui sera opérationnelle en janvier 2017. Quel est votre projet afin que les chômeurs puissent travailler ? C'est officiel, ce sera à partir du mois de mars prochain que la tutelle et les ministères concernés recruteront 8.000 chômeurs en leur garantissant des postes de travail. Nous avons déjà signé des conventions avec des hommes d'affaires afin que nos jeunes soient recrutés. L'Etat est conscient et nous sommes déjà prêts pour recruter ces jeunes. Nous allons aider nos jeunes à trouver des postes de travail. Les horizons pour notre jeunesses sont prometteurs. Nous allons impliquer des investisseurs pour permettre à nos jeunes une vie meilleure. Nous avons remarqué depuis 8 ans que le Cnot cherche à tout prix à imposer ses idées alors que la tutelle possède la suprématie dans le sport... A mon avis, il faut une nouvelle gouvernance dans notre sport. Trop de confusions dans les règlements généraux des fédérations et aussi du Cnot. Je persiste à croire que sans une bonne gouvernance, il n'y a pas de sport. Nous allons contacter le CIO et les instances internationales des différentes disciplines pour qu'ils nous envoient leurs statuts et aussi leurs règlements généraux. Nous sommes décidés de rectifier le tir et de mettre tout le monde à sa place. On en parle dans les milieux sportifs que les primes de nos champions olympiques et ceux du handisport n'ont pas encore été versées... Nous avons déjà versé toutes les primes aux fédérations concernées. Bien sûr, nous avons la conscience tranquille avec nos champions qui méritent tout notre respect et notre dévouement. Le Cnot et la tutelle ont fait le nécessaire. Il y a plusieurs fédérations nationales qui entravent la bonne marche de leur sport comme celle de la FT Karaté qui a dépassé les bornes... Certes, vous avez raison, il y a plusieurs fédérations qui méritent bien d'être dissoutes. Il y a actuellement un vide dans les règlements qui nous fait retrouver nos décisions. Nous avons déjà entamé des procédures pour remédier à ces règlements généraux dépassés par les événements. Revenons à la FT Karaté, nous avons retrouvé une note de dissolution de cette fédération avant notre arrivée au ministère, mais il y a une assemblée générale élective qui a retardé la décision de dissolution du bureau fédéral. Toute cette défaillance est due aux règlements généraux non assimilés à notre suivi. Devant cette situation, nous avons déjà entamé nos procédures avec nos commissions compétentes pour voir où se situent les dépassements. Déjà, l'inspection va se déplacer cette semaine à la FTK pour voir plus clair et faire le suivi de ces dépassements. Ne vous inquiétez pas, nous allons suivre ce dossier de la FTK de A à Z. Mais il y a eu aussi des dépassements à la tutelle Nous allons entamer les procédures escomptées avec Chawki Tabib pour la bonne gouvernance à la tutelle qui n'a pas besoin de ces «intrus» qui perturbent la bonne marche de notre sport. Avez-vous pensé aux Jeux olympiques de 2020 ? Bien sûr, plusieurs commissions sont déjà en place pour dénicher les éléments susceptibles d'être représentatifs à l'échelle mondiale et olympique. Des nageurs, à l'instar de Wassim Elloumi et Sami Lajili, méritent amplement nos encouragements pour se préparer. Nous avons déjà versé une avance budgétaire pour 15 athlètes pour entamer leur préparation. J'ai rencontré Mehrez Boussayène pour faire une évaluation et préparer notre stratégie pour l'avenir.