Consolidation des barrages, transfert des eaux et forage des puits sont les principaux projets prévus au cours de 2017 dans le domaine hydraulique Les fonds alloués au secteur de l'eau en 2017 sont de l'ordre de 339.9 MD, qui vont permettre de réaliser plusieurs projets programmés. Ainsi, les travaux des barrages de Serrat au Kef, El Kebir à Gafsa, El Harka à Bizerte ainsi que des ouvrages de transfert des eaux des barrage Ezzargua, El Kebir, El Moula, El Maleh et Ettine seront parachevés. A travers ces barrages, l'objectif recherché est de mobiliser le maximum de quantités des eaux pluviales pour les utiliser d'une façon optimale dans l'irrigation agricole et l'eau potable. Le transfert des eaux permet, quant à lui, de fournir l'eau aux zones les moins loties dans ce domaine et dont la pluviométrie est au-dessous des moyennes saisonnières. Par ailleurs, les pouvoirs publics comptent renforcer le transfert des eaux du Nord par l'agrandissement (X3) du canal de Sejnane-Joumine-Medjerda et celui de Sidi Barrak à Sejnane (X2), ce qui devrait permettre un meilleur débit et un approvisionnement en grandes quantités d'eau des zones qui en ont besoin. Les travaux de réalisation du barrage Douamis à Bizerte vont également se poursuivre en plus de la liaison du barrage de Sidi Saâd à Sidi Houareb à Kairouan. Apport financier des bailleurs de fonds Au cours des saisons chaudes, les habitants et le secteur économique ont droit de bénéficier de l'eau et il n'est pas question de recourir au rationnement car cela peut causer des problèmes au niveau des conditions de vie et retarde le développement économique. Les bailleurs de fonds internationaux font encore confiance à la Tunisie pour financer des projets hydrauliques. C'est le cas du Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades) qui participe avec 167 MD au projet du barrage supérieur de Mellègue dont les travaux se poursuivent pour un coût de 277 MD. Le projet de protection contre les inondations à Oued Medjerda se poursuit également avec un coût de près de 266.7 MD avec la participation de l'agence japonaise de la coopération internationale (Jica) de l'ordre de 175 MD. Pour ce qui est des barrages collinaires, le montant alloué est de 28.5 MD avec la participation du Fonds d'Abu Dhabi pour le développement avec 13.5 MD. Les dommages subis par le tunnel reliant le barrage Barbra à celui de Bouhertma ainsi que la paroi du barrage El Moula feront l'objet des réparations nécessaires. Mieux encore, la capacité de stockage du barrage Bouhertma sera augmentée, alors que le canal Medjerda-Cap Bon sera modernisé pour un coût de près de 86 MD avec la participation de la Banque allemande pour le développement (56 MD). Le réaménagement du canal Nebhana et des ouvrages connexes nécessitera un coût de 9 MD. Il va sans dire que les établissements éducatifs situés en milieu rural vont continuer à être approvisionnés en eau potable et des conduites d'évacuation des eaux usées sanitaires. Une telle orientation entre dans le cadre de l'amélioration des conditions de vie de la population habitant à l'intérieur du pays et qui ne dispose pas encore d'une infrastructure hydraulique parfaite. Dans la foulée, les groupements hydrauliques bénéficieront de l'appui nécessaire en vue d'assurer la maintenance des systèmes d'approvisionnement de l'eau potable et de dispositifs d'irrigation des zones agricoles. Il est prévu, de même, le forage de 15 puits profonds de prospection, de 56 puits de remplacement et 19 autres puits profonds pour l'eau potable. Le forage concernera aussi 24 puits destinés à l'irrigation agricole. La deuxième tranche de modernisation de la zone irriguée du bassin de oued Medjerda est prévue au cours de 2017. Les travaux de modernisation de la zone irriguée de Sidi Thabet (2e tranche) ainsi que l'amélioration de gestion des eaux des oasis du Sud sont aussi programmés. Des pistes agricoles seront aménagées dans les zones irriguées publiques et une zone irriguée au niveau du barrage Serrat sur une superficie de 4.000 ha est prévue. Repères... Le projet de gestion intégrée des ressources hydriques dans la zone irriguée de Mornag relevant du gouvernorat de Ben Arous sur une superficie de 6.500 ha va démarrer en 2017. Il sera procédé à la création de 455 ha de zones irriguées nouvelles et l'aménagement et la modernisation de 4.728 ha de zones similaires en plus des travaux d'assainissement de 3.150 ha. L'amélioration du taux d'approvisionnement en eau potable se poursuit au niveau de l'axe de Tamra et Esseraya du gouvernorat de Bizerte au profit de 12.526 habitants. Le démarrage de l'approvisionnement de l'axe Kef Abbed au profit de 7.000 habitants est prévu en 2017. Au programme, la réalisation de 24 systèmes hydrauliques au profit de 21.461 habitants et l'aménagement de 30 autres systèmes anciens au profit de 39.842 habitants dans tous les gouvernorats de la République. La Sonede va poursuivre ses interventions à travers le programme relatif à l'approvisionnement des centres ruraux en eau potable, à l'instar du projet financé par l'Agence française de développement et les deux projets d'amélioration de l'approvisionnement dans les gouvernorats de Béja et Bizerte. La station de dessalement de l'eau de mer de Zarat se poursuivra sur 4 ans avec une capacité de production de 50 mille m3 par jour avec un coût de 189 MD, dont 155 MD financés par la Banque allemande pour la reconstruction. Le projet vise une amélioration de l'approvisionnement en eau potable dans les gouvernorats de Gabès, Médenine et Tataouine.