Les prix de la viande d'agneau ont franchi le seuil des 60 dinars le kilogramme, a alerté vendredi Ahmed Amiri, président de la Chambre syndicale nationale des bouchers, dans une déclaration à la radio nationale. Selon lui, cette flambée est due à une baisse significative de la production, combinée à des pratiques frauduleuses dans la présentation des chiffres, le tout aggravé par un manque de contrôle de la part des autorités. Il a vivement critiqué les discours officiels affirmant une abondance de l'offre durant la période de l'Aïd al-Adha, les jugeant déconnectés de la réalité du marché. Ahmed Amiri a souligné que les professionnels du secteur ne souhaitent pas voir de tels niveaux de prix, qu'il a qualifiés d'« excessifs » et de « fantaisistes ». Il a pointé du doigt le rôle des intermédiaires, qu'il accuse de dominer le marché de la viande rouge et de spéculer sans contrainte. Le président de la Chambre a enfin rappelé que les difficultés du secteur ne datent pas d'hier : elles remontent, selon lui, aux années 2023-2024 et perdurent aujourd'hui, faute d'un véritable travail d'évaluation et de réformes structurelles.