Il a fallu trois ans aux anthropologues Dionigi Albera et Manoel Pénicaud pour monter au Mucem de Marseille l'exposition « Lieux saints partagés », qui a accueilli en France 120.000 visiteurs. Son succès et son rayonnement ont inspiré au duo de chercheurs l'idée de lui faire traverser la Méditerranée pour une première escale de trois mois en Tunisie. A Tunis, plus de 10.000 personnes ont déjà visité l'exposition depuis son ouverture le 19 novembre 2016 au musée national du Bardo. Des pics de fréquentation ont été enregistrés les premiers dimanches de chaque mois, jours de visites gratuites dans les musées tunisiens, selon les statistiques préliminaires données par le musée du Bardo. Des écoliers, des délégations étrangères et des touristes de toutes nationalités sont partis à la découverte de cette exposition inaugurée par le président de la République, Béji Caïd Essebsi, le 18 novembre dernier. Après Tunis, « Lieux saints partagés » partira à Paris, où l'exposition, qui gardera plusieurs objets puisés dans les réserves tunisiennes, élira domicile au Musée national de l'histoire de l'immigration. Le projet devra par la suite se déplacer au Maroc où il ouvrira la première exposition du Musée des confluences à Marrakech. En 2018, une nouvelle étape est prévue aux Etats-Unis, à la New York Public Library et à la James Gallery. L'exposition sera traduite selon des objets provenant pour la plupart de collections américaines. L'ultime étape sera consacrée à la Grèce avec une exposition au Musée macédonien d'art contemporain (Mmca) et au Musée national de la photographie, situés tous les deux dans la ville de Thessalonique.