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Ali Ben Neji (ancien latéral gauche de l'EST) : «La discipline, secret de notre réussite»
Souvenirs, souvenirs...
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 01 - 2017

La Tunisie a enfanté d'innombrables footballeurs de très bon niveau au parcours à la fois long, régulier et irréprochable dont le «Sang et Or» Ali Ben Néji que les spécialistes qualifient de l'un des meilleurs latéraux tunisiens.
Ben Néji est connu pour son rendement constant, son efficacité au niveau du jeu de récupération et son abattage ce qui fait de lui l'un des meilleurs «guerriers» sur un terrain de football.
De 1982, quand il avait à peine vingt ans, à 1997, sa carrière remarquable étalée sur une bonne quinzaine d'années a fait de lui l'un des noms les plus illustres de l'histoire de l'Espérance.
Sa virilité qui n'a jamais rimé avec violence lui a donné l'image de cette force tranquille qui imposait le respect et l'aidait à avoir un cachet de jeu propre à lui au milieu du terrain.
Au terme de deux bonnes heures d'entretien avec cet ancien joueur «sang et or» emblématique, nous avons passé en revue une bonne partie de sa carrière à l'EST.
«Natif du quartier de Montfleury, exactement à la rue Essahel, et comme tout le monde à l'époque, j'ai joué au football dans les «bathas» (terrains vagues) avant d'aller signer une licence dans la catégorie minimes avec le club du «Widad Montfleury». Mais mon passage à l'Espérance Sportive de Tunis s'est fait en 1980 dans la catégorie «juniors». Je m'entraînais avec les seniors et jouais les matches officiels avec les juniors. Je faisais des apparitions de temps à autre avec les seniors. Mon vrai baptême du feu, je l'ai fait contre le Stade Tunisien en 1983 lorsque le latéral droit Montasser Ben Omrane s'est blessé dès le premier quart d'heure de jeu. Ce fut mon vrai départ pour une aventure exquise avec mon équipe de cœur».
Jadis, on voyait rarement les entraîneurs changer leur formation d'une manière fréquente et farfelue à l'image de ce qui se passe de nos jours.
«Il n'y a pas de secret à cela. A l'Espérance par exemple et dans la plupart des grands clubs de l'époque, il était très difficile d'annuler une place dans l'équipe fanion parce que le niveau des joueurs était très rapproché et tout un chacun travaillait dur pour conserver sa place et continuer à taper dans l'œil de son coach. On préparait nos matches des jours à l'avance avec tout ce que cela demande comme sérieux aux entraînements et autodiscipline dans la vie privée. Personnellement, je traitais mon corps avec respect et une bonne hygiène de vie. On avait l'esprit très professionnel, sans vraiment l'être dans notre relation avec le club. Et c'est à mon avis ce qui explique la régularité et le maintien à un niveau très appréciable dans le rendement des joueurs et des équipes, du moins les grandes parmi elles.
«Berrekhissa et Hamrouni, deux joueurs d'exception»
En effet, Ali Ben Néji, qui regarde avec perplexité le rendement en dents de scie des footballeurs d'aujourd'hui, pense que «toute la politique des clubs doit être reconsidérée pour une reconstruction fondée sur la formation des jeunes. Ce très bénéfique travail de base existait auparavant même si cela ne se faisait pas de manière scientifique. Mais on arrivait quand même à produire des jeunes animés par un formidable esprit d'appartenance ajouté à une formation technique, tactique et physique susceptible de les propulser dans la catégorie seniors le plus normalement du monde.
Si cette condition n'est pas respectée, notre football stagnera dans le niveau approximatif d'aujourd'hui, voire chutera beaucoup plus bas car les autres pays travaillent sur ce thème avec beaucoup d'abnégation».
Il faudra faire de cette option un terrain favorable pour pouvoir, un jour, voir émerger dans notre football des joueurs d'exception comme par le passé.
Et à propos de joueurs d'exception, Ali Ben Néji, qui en a connu des dizaines, cite en particulier les noms de feu Hédi Berrekhissa et Ayadi Hamrouni. «Hédi Berrekhissa était très doué, mais c'était aussi un vrai sportif qui essayait de développer son don. Ce que beaucoup de personnes ne savent pas sur cet homme de légende, c'est qu'il s'entraînait au basket-ball en solo pendant une heure avant chaque séance d'entraînement de football avec les juniors et les seniors de l'EST. Cette particularité a développé chez lui plusieurs qualités supplémentaires ajoutées à celles qu'on lui connaissait. Quant à Ayadi Hamrouni, c'est l'opposé de feu Berrekhissa. La perle noire de l'EST était un talent magique à l'état pur. Il n'y avait pas plus fort que lui sur le plan technique. Mais côté hygiène de vie et discipline, il était diamétralement l'opposé des anciennes gloires affirmées. Et cela, il l'a payé cash après quelques saisons de rêve. Pourtant, tout le monde le choyait et lui conseillait d'éviter les dérives».
Avec Ali Ben Néji, vous pouvez parler une journée entière sans vous lasser ni le sentir importuné, pourvu que tout tourne autour de l'EST qu'il adore par-dessus tout.
En abordant, entre autres, les faits saillants de sa carrière et les présidents qui l'ont marqué, Ben Néji déclare qu'il gardera toujours en tête la consécration de l'Espérance, champion d'Afrique des clubs champions (dans l'ancienne version) en 1994/95. «C'était l'apothéose de ma carrière. C'était une joie d'une autre dimension. Beaucoup d'autres titres ont jalonné ma carrière et beaucoup d'expériences inégalées m'ont été offertes, comme le fait de jouer des matches amicaux contre des clubs huppés, tels que le PSG, la Juventus, le Bayern, Flamengo et j'en oublie. Mais je ne peux pas évoquer tous ces beaux souvenirs qui m'honorent sans parler des présidents de l'EST et des entraîneurs qui ont accompagné mon parcours. Feu Hassène Belkhoja, dont le charisme faisait de lui le «président-père», était un homme de parole, difficile à oublier. Il mettait tous les moyens possibles et imaginables à la disposition du club et des joueurs. Les présidents qui lui ont succédé ont tous marché sur ses traces. Ils étaient tous entourés de dirigeants très loyaux et dévoués pour le club «sang et or». Il n'y avait pas le moindre coup bas ou sabotage susceptible d'envenimer l'atmosphère de la famille espérantiste. C'était formidable!
Côté entraîneurs, Amarildo, Lemerre, H'mid Dhib et Mrad Mahjoub restent pour moi des modèles à suivre pour leur sérieux et leur science d'inculquer à leurs protégés comment le joueur et toute l'équipe doivent préparer un match pour le gagner et satisfaire le grand public de l'Espérance qu'il faut toujours traiter avec tous les égards».


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