L'Organisation tunisienne des jeunes médecins a vivement condamné l'agression d'un médecin résident, survenue samedi soir à l'hôpital Habib Bourguiba de Sfax, lors de son service de garde. L'attaque, perpétrée par un individu au sein de l'établissement hospitalier, a causé des blessures à la tête, nécessitant une surveillance médicale du praticien. Dans un communiqué publié ce dimanche 17 août 2025, l'organisation a annoncé le dépôt d'une plainte et affirmé qu'elle n'hésitera pas à recourir à toutes les formes de protestation légale pour garantir la sécurité et la dignité du corps médical. Les jeunes médecins appellent la direction de l'hôpital à assumer l'entière responsabilité de la protection physique de ses agents, notamment par le renforcement permanent de la sécurité intérieure et la mise en place d'un encadrement juridique effectif au profit des résidents et internes. L'organisation a également dénoncé le "silence inacceptable" des autorités hospitalières, soulignant que l'incident n'a pas été officiellement consigné et que les médecins ont été contraints de reprendre le travail dans des conditions jugées " humiliantes et dangereuses". Elle qualifie ce manquement de "mépris envers la sécurité du personnel médical". L'agression de Sfax s'ajoute à une série d'incidents similaires dans les établissements publics tunisiens, dénoncés depuis des mois par les syndicats médicaux. L'organisation prévient que la répétition de telles attaques pourrait conduire à des mouvements de protestation d'ampleur, réclamant des mesures urgentes pour sécuriser les structures de santé. Le ministère de la Santé, qui avait déjà condamné, fin juin, une autre agression contre du personnel médical à l'hôpital régional de Kasserine, réaffirme son opposition à toute forme de violence dans les institutions sanitaires. Il assure travailler au renforcement de la sécurité dans les services d'urgence et soutient les professionnels de santé dans l'exercice de leurs fonctions malgré les contraintes.