Kasperczak doit certainement se mordre les doigts après cette amère élimination. Jamais une élimination en Coupe d'Afrique des nations n'a été aussi difficile à digérer. Pour la simple raison que, pour une fois, l'équipe de Tunisie a gagné la sympathie de ses fans et était bien en route de reconquérir son large public à travers tout le pays. On rappelle que l'avant-dernier match amical du onze national face à l'Ouganda s'est déroulé en présence de quelques supporters, pour vous dire toute l'indifférence du public. Puis, la seconde mi-temps face à l'Egypte et le match contre le Sénégal en CAN, en dépit de la défaite, ont vite fait de remettre les pendules à l'heure. Contre toute attente, l'équipe de Tunisie a regagné la sympathie de ses fans, de tout le peuple pour dire vrai. Tout le pays était derrière sa sélection nationale et attendait un grand match de ses favoris face au Burkina Faso. Illusion perdue au coup de sifflet final. Les critiques ont fusé de toutes parts et le peuple n'est pas dupe. Les choix de Kasperczak étaient fort discutables et la titularisation de Abdennour, par exemple, fut la plus grosse erreur du sélectionneur national. Pourquoi cet entêtement ? Le premier responsable technique du onze national a beau dire qu'il assume la pleine responsabilité de cet échec, il ne convaincra personne. On lui reprochera par contre son entêtement. Pourquoi a-t-il maintenu Abdennour dans le onze rentrant après sa calamiteuse prestation face au Sénégal? Et l'entêtement de Kasperczak a continué de plus belle après avoir décidé de replacer Abdennour sur le flanc gauche de la défense à la place de Ali Maâloul contre le Burkina Faso. On connaît le résultat. On ne comprend pas aussi cette farouche décision de Kasperczak de vouloir garder Abdennour dans la formation type. On lui rappelle que Lionel Messi, le meilleur footballeur du monde à l'heure actuelle, a fait banquette à Barcelone. On ne voit donc pas pourquoi Abdennour ne devrait pas être remplaçant à défaut d'être prêt physiquement. Par ce comportement et ces choix erronés dont le remplacement de Khazri par Lahmar, Kasperczak a envenimé la situation. Il est clair aujourd'hui que Abdennour est un des hommes forts du vestiaire et cela n'est pas logique. Comment le sélectionneur national va-t-il maintenant gérer la suite, principalement le reste des éliminatoires du Mondial 2018 en Russie ? Le sélectionneur national a pourri la situation au moment où l'ambiance était bon enfant et que l'on commençait à voir le bout du tunnel. L'équipe de Tunisie devenait sympathique au fil des matches, et c'était un pari de gagné. Malheureusement, le résultat n'a pas suivi et le onze national est rentré au pays plus tôt que prévu. Dommage, car pour une fois, les internationaux tunisiens avaient du cœur. Leur élan a été brisé suite à des erreurs de managériat. Que de regrets de voir cette génération de joueurs ne pas aller au bout de son rêve.