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Un homme, une époque, une vie
Abdelaziz Lasram — Une légende s'en va
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 02 - 2017

En ce mercredi matin, le réveil s'annonce douloureux. Le monde du ballon rond, le monde du sport de façon générale salue la mémoire d'un de ses plus illustres représentants. Abdelaziz Lasram, président légendaire du Club Africain, est décédé à l'âge de 88 ans.
S'il est toujours bon de vivre dans le passé, on retiendra volontiers un mythe associé à une histoire. Un récit, un conte. On n'oubliera jamais un discernement, une introspection, une pensée. C'est toute une époque, une culture sportive. Abdelaziz Lasram fait partie de ces icônes qui ont marqué à vie notre sport. Comme les éternels, il a inventé quelque chose. C'est toute une époque, une idée du football. Du sport. Il est de ceux qui ont marqué à vie le CA et tout le sport tunisien.
Quand il s'est engagé au Club de Bab Jedid, dont il assure la présidence à deux reprises, en 1964-1966 et 1971-1977, c'était pour une autre idée du sport, un monde. Sous sa présidence, le Club Africain remporte trois fois le championnat, quatre fois la Coupe de Tunisie, la Coupe du Maghreb des vainqueurs de Coupe en 1971 et trois fois la Coupe du Maghreb des clubs champions entre 1974 et 1976.
Sous sa conduite, le CA a eu la valeur de ce qu'il possédait. Il marchait jusqu'au bout sur une ligne de crête perchée dans les hautes sphères du ballon rond. Afin d'offrir un climat de travail rassurant pour les joueurs, il développait des méthodes de travail coopératif en rendant moins visibles les penchants de comparaison, évitait de susciter la compétition entre eux.
Les conditions favorables à l'épanouissement du joueur étaient pour lui surtout relationnelles. Il avait installé un climat de confiance réciproque. Et donc une composante de la qualité du travail, pas un à côté. Tout avait un sens, une raison et il faisait en sorte que les joueurs évitent d'attribuer leurs réussites à la chance ou à des facteurs externes.
Il se sentait toujours heureux et vous savez pourquoi? Parce qu'il n'attendait rien des personnes. Les attentes font mal. Il ne cessait d'appeler à aimer le sport. Le sport tout court. Il aimait à être heureux, à garder le sourire. Ses répliques, ses conseils et ses réflexions résonnent encore : «Avant de parler, écoutez. Avant d'écrire, réfléchissez. Avant de blesser, considérez l'autre. Avant de détester, aimez. Et avant de mourir, vivez... »
Ou encore cette phrase magique pour des joueurs, eux aussi légendaires, comme Attouga, comme Tahar Chaibi : «L'important est de savoir qui tu es, ce que tu veux faire et si tu veux qu'on le fasse ensemble». Il savait imposer sa voix et sa voie.
Tout ce qui fait aimer le sport
Oh Si Azouz, les feux éteints de notre jeunesse sont toujours près de nous, pas enfouis du tout en nous. Et il n'y a qu'un problème, un seul dans le foot d'aujourd'hui : rendre aux joueurs la signification de dévouement, de l'abnégation, de la bienveillance, du culte, de la vénération. La signification de l'amour des couleurs. Le sens de la vie, le sens de l'histoire, le sens des rêves et des symboles. Répandre quelque chose qui ressemble au sens du sacrifice, de l'appartenance, de la discipline, de la passion. On ne peut plus vivre de contraintes et d'obligations, de résultats, de restrictions, de bilans. On ne peut plus vivre sans passion, sans appartenance, sans couleur ni amour. Rien qu'à se souvenir de grands hommes comme vous, on mesure la pente descendue. Il ne reste rien que la voix de ceux qui n'entendent plus, qui ne comprennent plus. Une génération vide de toute substance humaine.
Peut-être qu'ils sont trop jeunes pour avoir connu un homme comme vous. Ce n'est pas de leur faute. Ils ont grandi avec d'autres responsables, d'autres dirigeants, et chacun écrit l'histoire du foot à sa manière. Mais vous au CA, vous étiez au-delà de tout cela. Vous au CA, c'était un club devenu légendaire, une folie, un amour déraisonnable pour les couleurs clubistes. Une légende qui s'écrivait chaque jour. C'était tout ce qui faisait aimer le sport.
Le temps qui passe, cet ennemi du sport. Qui imagine Abdelaziz Lasram se prêtant au ridicule des polémiques, des dérives et des dépassements de la plupart des responsables d'aujourd'hui ? Aux mensonges, à la démagogie ?
Quelques mots d'une banalité confondante, comme pour dédramatiser l'instant, mais des mots qui donnent un petit pincement au cœur lorsque c'est une légende qui s'en va...


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