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Suite de les grandes interviews sportives du Temps de Abdelmajid Chetali parle enfin... :
Publié dans Le Temps le 03 - 05 - 2010


- Ou peut être parce que vous redoutez l'échec!?
-Il y'a aussi un peu de ça. Je n'accepterai pas d'être attaqué gratuitement, de subir le courroux du public, alors qu'un joueur a raté un but tout fait. Je suis très exigeant avec moi-même aussi bien quand j'étais joueur que quand je suis devenu entraîneur. Je ne laisse rien au hasard.
J'évaluais toujours mon rendement et me posais la question si j'ai participé à la victoire. La plupart du temps la réponse était positive. J'étais tout le temps passeur décisif.
En tant qu'entraîneur, j'étais aussi l'un des artisans de la victoire selon la manière dont j'ai préparé l'équipe et les consignes que j'ai données.
Il y'a une culture de défaite que je n'ai pas réussi à acquérir.
-Vous avez regretté des propositions auxquelles vous n'avez pas donné suite ?
-Une en particulier, celle du Paris Saint Germain alors qu'il était 14ème ou 15ème. Mais il me fallait un prête-nom parce que mon diplôme allemand n'était pas reconnu en France.
- La rumeur dit que vous avez une très grande intelligence du jeu et une bonne vision mais pas l'attitude d'un travailleur acharné et qu'en équipe nationale Taoufik Ben Othman était le véritable bosseur et vous le stratège.
-C'est complètement faux. Ben Othman est un véritable frère et il est très populaire auprès des joueurs. Mais il lui arrivait de les laisser seuls et de sortir en plein stage.
Ceci me faisait retourner à Tunis à peine arrivé à Sousse pour voir ma famille.
Ma prétendue nonchalance est de l'intox pur et simple!
- Vous avez eu des problèmes en tant que sélectionneur à cause de vos choix spécialement en ce qui concerne Mohieddine Habita et Attouga ?
-On a beaucoup parlé de Mohieddine Habita. En réalité, s'il a été écarté c'est parce qu'il s'est absenté durant un stage en été et déclarait que " l'été n'était pas fait pour les stages".
Nous avons pris le temps de choisir les 15 joueurs de 1978. Il valait mieux avoir de jeunes joueurs qui acceptent leurs statuts de remplaçants que des soit disant confirmés qui rouspètent tout le temps et enveniment l'ambiance dans les vestiaires.
En fait j'avais ma philosophie de jeu. Je voulais des arrières à la relance technique nette. Je pensais dur comme fer que les actions offensives commençaient par le gardien. J'exigeais aussi que tous mes joueurs participent à la défense.
Quand Témime commençait à se replier pour récupérer des ballons, tout le stade d'El Menzeh l'ovationnait.
- Qu'est ce qui a rendu l'épopée de 1978 légendaire alors que vous n'avez pas fait mieux que vos successeur. C'est-à-dire vous n'avez pas dépassé le premier tour?
-Justement, tant qu'une autre génération n'aura pas franchi ce tour, personne ne pourra casser le mythe!
En fait après notre qualification contre les Egyptiens, tout le monde croyait que nous allions vers un fiasco en Argentine. Des amis techniciens m'ont conseillé de me retirer avant l'échéance. Les prestations fournies étaient au-delà de toutes les espérances. Nous étions partis de Tunis avec deux supporters et la délégation et nous avons été accueillis en héros!
Vous aviez demandé à être Directeur technique à votre retour ?
-Non, je devais être inspecteur, titre qu'on accordait à des personnes totalement illettrées, en reconnaissance à des services qu'ils auraient rendus au sport. Je n'ai rien eu!
Pourtant, j'en ai fait des sacrifices. Je percevais un salaire de 40 dinars qui s'est élevé à 200 avant notre départ pour l'Argentine. J'ai renoncé à une offre alléchante du Koweït pour rester dans le pays mais finalement, ils ont ignoré ma demande.
J'ai démissionné très déçu et je suis parti à Paris puis à " Nadi El Ain ".
Votre expérience n'a pas trop duré ?
- J'ai été accusé par le président du club d'avoir fait jouer un joueur blessé. Je ne l'ai pas supporté et je suis parti.
-Vous avez déclaré en 2007 que l'ESS allait remporter facilement la Ligue des champions. L'opinion ne vous a pas épargné alors. Mais vous étiez sûr de vos propos et les évènements vous ont donné raison.
-Al Ahly était en fin de cycle et je l'avais constaté en les regardant jouer. Ils avaient fait le plein de rencontres pour leur centenaire et en participant à la coupe du monde des clubs champions. C'était évident qu'ils étaient à plat. Braham pensait alors que j'ai sous estimé Al Ahly alors que je l'ai jugé à sa juste valeur et réussi à galvaniser les joueurs. J'étais sûr de mes propos et je voyais la méforme d'Al Ahly qui était prenable. En fait si Braham m'en veut c'est parce qu'il veut entraîner l'ESS et croit que son malheur vient de moi.
“L'ESS a besoin de 3 joueurs de gros calibre”
Justement votre Etoile ne semble pas briller ces derniers temps. Vous donnez votre avis sur ces affaires ?
-Quand on me le demande. Hammed Kamoun, que j'ai entraîné alors qu'il était dans la catégorie des écoles, m'a appelé dès qu'on lui a confié cette lourde responsabilité de la présidence. Nous nous sommes réunis avec Jenayah et Zoubeir Baya et avons discuté pendant deux heures. Je lui ai dit qu'il ne fallait pas se séparer d'Abdennour, Akaichi et Boukhari.
Il fallait juste un milieu offensif derrière cette paire d'attaque Moseb Sassi à gauche et Jbali à droite.
Malheureusement la situation financière lui imposait d'autres impératifs. Ces engagements ne lui permettaient pas le luxe de les conserver.
Leurs prestations cette saison ne sont pas très encourageantes. Il leur faut travailler énormément et recruter trois joueurs de grands calibres. Toute la famille étoilée doit s'impliquer dans cette affaire.
Vous aidez l'ESS financièrement ?
-Je n'ai pas les moyens de le faire. Je vis de mon salaire avec Orbite. Je n'ai ni hôtels ni projets personnels. Même mes costumes de consultant, je les achète moi-même.
Le changement de direction en pleine saison était t-il adéquat ?
- Certainement pas. J'aurais voulu que Hamed Kamoun termine l'année avec Driss. Mais il devenait impossible pour ce dernier de continuer.
Justement malgré les bons résultats de Moez driss, il était tout le temps décrié ?
-Je crois qu'il est malsain de polémiquer sur les gens qui ont finalement la paix. Tout le monde connaît l'histoire. Chacun a fait de son mieux pour servir son club. Jenayah a préparé l'ossature de l'équipe et Driss l'a préservée. Je crois que c'est honnête.
Quand à vous vous avez choisi le métier de consultant. C'est plus facile d'analyser la stratégie de jeu des autres que de mettre en application la sienne propre ?
-C'est surtout le fait de rester dans le domaine du foot qui me passionne, de vivre pleinement toutes les compétitions sans le stress et la pression. Je suis plus sensible que les autres. Je me considère toujours l'unique responsable des défaites.
Là, je prépare mes matches toute la semaine. Dans le métier de consultant, on vous juge selon vos pronostics et la justesse de vos analyses. On se doit d'avoir une certaine logique et de la clairvoyance.
Et que pensez -vous de l'actuel climat médiatique ?
- Il est parfois nuisible pour le foot. On cherche plus la polémique que l'information parce qu'en réalité les médias vivent grâce aux sponsors
Et pourquoi vous vous êtes éloigné des terrains et surtout celui de l'ESS ?
-Ecoutez, quand on est impliqué depuis 50 ans dans le foot, qu'il y'a eu de très belles périodes et qu'on constate la déchéance, ce n'est guère encourageant!
Le niveau technique, l'arbitrage, les débats qui suivent vous éloignent fatalement.
Les joueurs d'aujourd'hui ne savent pas faire une passe, un contrôle ou même une déclaration.
Ça ne m'intéresse plus de regarder. Je m'informe tous les jours, toutes les secondes des problèmes de l'ESS mais je ne veux plus voir!
De quel œil vous voyez cette commission pour l'évolution du foot ?
-Il faudrait qu'ils commencent à agir pour qu'on les juge!
En fait quelle est leur véritable mission et leur pouvoir?
- Le plus urgent est de changer le statut des clubs pour pouvoir parler de marketing et de commerce.
Vous n'y avez pas votre place ?
- Vous savez, il suffit qu'il y'ait mon nom pour que le public s'attende à ce que j'intervienne dans les affaires techniques du sélectionneur!
-Et quelle est votre propre vision pour faire évoluer le football tunisien ?
-L'avenir prochain dépend de ce qui existe en Europe, de ce que nous avons comme joueurs expatriés.
Où sont nos joueurs évoluant à l'étranger, les Ben Sâada, Ben Khalfallah, Yahia, Ben Achour. Le niveau de la compétition s'est dégradé. Il y'a un manque de rigueur, de maturité tactique. Sinon, la formation est honnête à 50 pour cent.
Déçu par notre équipe nationale ?
-Surtout par l'élimination contre le Mozambique. Je n'ai jamais imaginé une prestation aussi minable. Nous avions un pied dans le mondial. Le match était très mal géré par Coelho.
Faouzi était l'homme de la situation pour lui suppléer mais il n'avait pas un responsable sage à ses côtés. La préparation était mal négociée et le stage aux Emirats superflu.
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Quel est, selon vous:
• Le meilleur championnat au monde ?
La ligue anglaise pour son rythme et le nombre de buts marqués
• Le meilleur joueur de tous les temps ? Pelé
• Le meilleur joueur tunisien de tous les temps ? Nourredine Diwa et Tarek Dhiab
• L'équipe tunisienne qui a pratiqué le meilleur football ? Le CSS de Agrebi, Dhouib et Akid
• L'entraîneur tunisien auquel vous croyez ? Faouzi Benzarti au risque de faire beaucoup de jaloux.
• Votre référence en matière footballistique? Kovacs (70/80) et Ferguson actuellement.
• Le rêve que vous n'avez pu réaliser? j'ai eu la chance de tous les réaliser.
• La situation qui vous a le plus embarrassé? Le choix final de Naili aux dépens de Atouga en 1978.
• L'évènement qui vous a le plus marqué: La dissolution de l'ESS
• Le personnage sportif que vous admirez ? Othman Jenayah comme joueur, technicien et responsable.
• Votre maître à penser:? André Malraux, une phrase de lui en particulier dont j'ai fait ma devise dans mon travail: "Nul ne peut mieux que le poisson rouge juger son aquarium".
• Votre exemple de droiture? Mandela, Gandhi et Mohamed Ali Clay.
• L'ami dont vous ne pouvez vous séparez ? Ils se reconnaîtront!
Entretien réalisé par Aida Arab Achab


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