3.400 nouveaux logements en Cisjordanie : une colonisation qui fracture encore le territoire palestinien    Rentrée scolaire : l'OTIC alerte sur une facture pouvant atteindre 800 dinars par élève    Hédi Hamdi lance un nouveau magazine touristique, « The Gate »    Présidence du conseil de l'ordre des avocats: l'avocat Ahmed El Abidi se porte candidat    La Tunisie en avant défend Maduro, les internautes dégainent le sarcasme    Le prix du café atteint son plus haut niveau en deux mois    14 mandats d'arrêt contre de dangereux trafiquants de drogue    Réforme des soldes : Chokri Jarraya plaide pour le bien des consommateurs tunisiens !    Recours à l'arbitrage vidéo (VAR) à partir de la 5e journée de la phase retour    Gamescom 2025 : Le rendez-vous incontournable du jeu vidéo à Cologne en Allemagne    Alexandre Bilodeau, nouvel Ambassadeur du Canada en Tunisie    Santé publique en danger : l'Ordre des vétérinaires appelle à la mobilisation contre la rage    Le SNJT alerte : le pays revient à une consécration de la politique de l'opacité    Le cas Siwar Bargaoui : un rapport d'Intersection pointe des atteintes à ses droits    Les Galaxy Buds3 FE de Samsung: un design emblématique, un son amélioré et l'intégration de Galaxy AI    À partir de septembre : Obligation d'inclure le contrat de formation pour obtenir le permis de conduire    Formation d'aides-soignants dans des établissements privés : attention à l'arnaque    Eya Hosni et Yasmine Radhouani offrent une pluie de médailles d'or à la Tunisie aux Championnats d'Afrique d'Haltérophilie    Tunisie : Un investissement privé pour ressusciter l'Hôtel du Lac    95% des cahiers scolaires sont tunisiens et s'exportent même en Europe    QNB Tunisie s'associe au ministère de la Santé pour équiper plusieurs hôpitaux publics    L'ONU s'alarme du manque d'abris à Gaza    Rentrée 2025 : voilà les prix des cahiers – 430, 930 et 1400 millimes    Trump : 'Aller au Paradis', la vraie raison derrière sa quête de paix en Ukraine    Trump et les dirigeants européens : vraie photo ou deepfake ?    Afrobasket 2025 – Barrages pour les quarts de finale : Le cinq tunisien hors sujet !    Fatma Mseddi charge l'UGTT : une défense des privilèges, pas des travailleurs    Philippines : Séisme de magnitude 4,8 frappe la province de Batangas    TICAD 9 : la Tunisie et le Sénégal réaffirment leur volonté de renforcer la coopération bilatérale    Le ministre italien des Affaires étrangères appelle à un cessez-le-feu à Ghaza    Météo : forte hausse des températures attendue aujourd'hui    Clôture spirituelle et envoûtante à Nabeul : "Al Maqâm" des Slatine El Hadhra fait vibrer le public    Haltérophilie : triplé en or pour la Tunisienne Eya Hosni à Accra    Dhafer L'Abidine dans le prestigieux casting du film palestinien PALESTINE 36, candidat aux Oscars 2025    25 heures de cours : les députés piétinent les platebandes de Kaïs Saïed    Météo en Tunisie : hausse des températures    Etats-Unis : Plus de 6.000 visas étudiants révoqués sous l'administration Trump    L'ESS recrute le milieu de terrain libyen Nourredine Gleyeb    Habib Touhami: Le refus du compromis et le paysage partisan tunisien    Décès en Italie de Pippo Baudo : Le grand show-man a tiré sa révérence    Festival de Carthage : Adam enflamme l'amphithéâtre devant 7 000 spectateurs    Les Défis du Chott de retour pour une 28e édition : le Sud tunisien prend la tête de course    Après cinq ans d'interruption, le Festival d'El-Kossour renaît grâce au mécénat de SOSTEM SFBT    D'ex-capitaine des Fennecs à boss de l'EST : qui est Yazid Mansouri ?    Hommage à Fadhel Jaziri au festival Carthage 2025 à la place du concert de Ky-Mani Marley    B7L9 Art Station abrite GrassrEUts : à la découverte de la nouvelle vague musicale made in Tunisia    Taekwondo Astana 2025 : sept médailles dont cinq en or pour les champions tunisiens    Kaïs Saïed à Sejnane : la cause est nationale, il faut libérer la Tunisie !    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Aujourd'hui, pas plus qu'hier...
Quatrième commémoration de l'assassinat de Chokri Belaïd
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 02 - 2017

Chokri Belaïd a besoin de plus d'une place baptisée en son nom pour être honoré et les Tunisiens ont besoin de connaître toute la vérité sur son assassinat pour pouvoir combattre le terrorisme
Les années se succèdent et le secret qui entoure l'affaire de l'assassinat de Chokri Belaïd s'épaissit de plus en plus, et ce, en dépit des preuves de plus en plus nombreuses et de plus en plus convaincantes, d'après les affirmations récurrentes de l'équipe de défense du martyr qui réitèrent leur accusation « de manipulation du dossier » à l'endroit du juge d'instruction du bureau n° 13, promu procureur de la République il y a quelque temps. La promotion serait obtenue en récompense des services rendus, selon les avocats, les camarades ainsi que la famille du martyr. Ce qui aiguise encore la détermination de ses camarades du Parti unifié des patriotes démocrates, dont il était le premier secrétaire général, et du Font populaire, dont il était l'un des fondateurs et leaders, comme ils l'ont démontré samedi dernier sur l'avenue Bourguiba où ils ont commémoré la quatrième année de son assassinat. Commémoration, certes sous le signe du recueillement, mais surtout de l'indignation qui se manifestait à travers les slogans scandés et incriminant expressément, comme depuis toujours, les dirigeants du mouvement Ennahdha auquel on impute l'entière responsabilité politique, morale et même pénale. Par leur détermination, qui se manifeste notamment à travers les sit-in qu'ils observent tous les mercredis, depuis des années, devant le ministère de l'Intérieur pour réclamer la vérité sur l'assassinat de leur leader, les militants du FP concrétisent les mémorables propos du martyr : « S'ils m'assassinent, je leur rendrai la vie encore plus dure ».
Identification des commanditaires
Donc, plus le temps passe, plus l'indignation et la détermination grandissent, et ceux qui misent sur l'oubli perdront à coup sûr leur pari, car le temps donne raison aux indignés et rend d'autant plus urgent la découverte de la vérité d'autant que la situation empire à tous les niveaux depuis ce premier assassinat politique perpétré par des Tunisiens sur le sol national, comme l'affirment les leaders du FP dont son porte-parole Hamma Hammami et Zied Lakhdhar. C'est la condition sine qua non du déblocage et l'amélioration de la situation dans le pays, notamment sur le plan sécuritaire. C'est pourquoi les militants du Pupd et du FP ont choisi comme slogan pour cette quatrième commémoration : « On n'oubliera pas... On poursuit la lutte pour découvrir la vérité et lutter contre le terrorisme ». Rien ne sera plus comme avant le 6 février 2013 et il sera difficile à la Tunisie d'évoluer ou de connaître la paix et la prospérité tant que les commanditaires, et non seulement les exécutants et hommes de main, ne sont pas identifiés. Comment est-il possible pour une société humaine de vivre en toute quiétude alors qu'elle comprend en son sein des personnes soupçonnées de terrorisme qui circulent librement et qui, de surcroît, occupent des postes politiques importants ? Est-ce avec l'impunité que l'on compte réconcilier les Tunisiens entre eux ? L'assassinat de Chokri Belaïd restera une plaie béante qui ne cicatrisera que lorsque la mémoire du martyr sera honorée par l'émergence de la vérité et la condamnation de ses « assassins politiques ». Il s'agit là d'une exigence qui émane non seulement de ses camarades, mais aussi de la plupart des Tunisiens, que ce soit ceux qui ont participé à ses funérailles, qui l'ont accompagné à sa dernière demeure, ou bien les autres, tous les autres qui l'ont pleuré, à l'exception de ceux qui ont payé des miliciens pour perturber cette cérémonie d'adieu et terroriser ces citoyens sidérés mais indignés et déterminés, et ce, en incendiant des véhicules garés près du cimetière et en procédant à des actes de rapinerie.
Le vrai hommage
L'oubli est banni. Ces crimes abominables resteront gravés à jamais dans les annales de la Tunisie.
Chokri Belaïd a prévu tout cela, il a vu venir le crime. N'a-t-il pas appelé à l'organisation d'un congrès national pour la lutte contre le terrorisme ? N'a-t-il pas mis en garde contre ce qu'il appelait les « cheikhs du mensonge et de la discorde» locaux et étrangers qui jouissaient d'une protection inconditionnelle de la part de la Troïka ? Mais, pendant qu'il tirait la sonnette d'alarme, qu'il invitait les Tunisiens à se mettre debout pour la Tunisie et qu'il insistait sur le caractère sérieux de la menace qu'il encourait, les autorités de l'époque faisaient la sourde oreille et voyaient dans ces mises en garde une exagération et même une islamophobie. Et on se rappelle très bien comment, au lieu de sévir contre les extrémistes et les milices qui envenimaient le climat social par leurs discours intimidants, le ministre de l'Intérieur, qui est le premier responsable de la sécurité des Tunisiens et de la sûreté nationale, Ali Laârayedh, s'est lancé dans une diatribe contre le martyr, l'accusant d'être derrière les événements de la chevrotine de Siliana, alors qu'il se trouvait au Maroc où il était invité à un congrès d'un parti de gauche. Quatre ans après cet assassinat politique, la situation sécuritaire dans le pays ne s'est pas améliorée. Pire, elle se complique davantage avec le retour des terroristes des zones de tension. Le martyr de la Tunisie ne l'a-t-il pas prévu ? En fait, il n'est pas devin, mais il a tout simplement tiré des conclusions d'une situation objective bien déterminée. Et malheureusement, cette situation existe encore et toujours. Chokri Belaïd a besoin de plus d'une place baptisée en son nom pour être honorée et les Tunisiens ont besoin de connaître toute la vérité sur son assassinat pour pouvoir combattre le terrorisme. La vérité est le gage de la confiance et donc de la paix sociale et de la prospérité. Alors, « on n'oubliera pas... On poursuit la lutte pour découvrir la vérité et lutter contre le terrorisme »...


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.