Le marché automobile tunisien affiche une nette progression en 2025, avec plus de 42 000 véhicules immatriculés sur les huit premiers mois de l'année, contre 34 470 durant la même période en 2024, soit une augmentation de 22 %, selon Mehdi Mahjoub, porte-parole de la Chambre syndicale des concessionnaires automobiles. Cette croissance traduit une dynamique positive dans le secteur, notamment sur le segment des voitures populaires, dont les ventes ont pratiquement doublé. Elles sont passées de 3 678 unités à fin août 2024 à 6 611 unités à la même date en 2025. Une performance notable qui témoigne d'un regain d'intérêt pour les véhicules abordables. Parallèlement, les voitures de tourisme ont vu leurs immatriculations grimper de 25 000 à 31 000 unités, tandis que les véhicules utilitaires sont passés de 9 200 à 10 500. Ces chiffres traduisent une reprise globale du secteur, soutenue par la diversité de l'offre disponible sur le marché. "Le marché tunisien compte aujourd'hui plus de 50 marques automobiles, ce qui renforce la compétitivité entre acteurs et pousse à l'amélioration continue des services ainsi qu'à l'expansion des réseaux de distribution", a déclaré Mehdi Mahjoub lors de son intervention sur les ondes d'Express Fm. Cependant, cette dynamique est accompagnée par une montée du secteur parallèle, dont la part de marché est passée de 29 % en 2024 à 32 % en 2025. Le nombre de véhicules écoulés sur le marché informel est ainsi passé de 14 000 à 19 423 unités, une progression qui soulève des inquiétudes quant à la régulation et la traçabilité des ventes. Sur le plan des prix, le porte-parole a indiqué que le tarif moyen d'une voiture populaire en Tunisie varie actuellement entre 29 000 et 35 000 dinars, un niveau de prix qui reste relativement stable, malgré les pressions inflationnistes. La Chambre nationale des concessionnaires appelle à un meilleur encadrement du marché parallèle et à un soutien accru des pouvoirs publics pour préserver la transparence, la qualité du service et la sécurité des consommateurs. Ecrire à La Presse digitale