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«La rééducation a pris une nouvelle dimension»
Sghaier Zouita, directeur technique national adjoint
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 02 - 2017

Sghaier Zouita insiste sur la place de choix qu'occupe aujourd'hui la phase de réathlétisation dans les préoccupations des grands clubs qui ne lésinent pas sur les moyens pour récupérer des joueurs achetés à prix d'or.
Le directeur technique national adjoint et instructeur CAF trouve que les grands clubs tunisiens sont sur la bonne voie pour une sérieuse prise en charge post-opératoire.
Sghaier Zouita, la question de la réathlétisation ou rééducation revient au premier plan. Quand avez-vous réellement saisi l'importance qu'accorde le football de haute compétition à ce volet ?
En 2012 lors de mon exercice en Arabie Saoudite où j'ai découvert des staffs belges entreprendre une méthode complémentaire de ce que fait le staff médical. Que doit-on faire quand on a dans son effectif des joueurs qui reviennent des milliers de dinars chaque jour? Il faut donc disposer d'un staff compétent: un médecin rééducateur, puis un spécialiste de la réathlétisation. Soit des gens compétents dans la biomécanique et dans les secteurs des sciences du sport. On est en face de différents traumatismes: musculaires, osseux et ligamentaires. Le footballeur a des organes très sensibles: le genou et la cheville. C'est là que se situe la quasi-totalité des soucis de santé du joueur.
Qui établit le programme de rééducation ?
C'est le médecin qui décide s'il doit y avoir opération ou un simple programme de réathlétisation qui varie selon le matériel dont on dispose. En fait, c'est un travail de groupe qui est entrepris englobant le médecin, le préparateur physique, le kinésithérapeute...
Au cours de la phase post-opératoire, la prise en charge rencontre quelquefois des réticences de la part du joueur blessé....
La rééducation dépend de l'état d'esprit du joueur blessé qui doit être mentalement très fort. Un bon kiné est garant d'une bonne rééducation. Mais aujourd'hui, le phénomène a pris une nouvelle dimension. Quand vous achetez un joueur 100 millions d'euros, vous êtes obligé de lui procurer tout un staff capable de s'occuper des moindres détails de sa rééducation.
Et dans le football tunisien, accorde-t-on l'intérêt requis à ce volet ?
Nous sommes sur la bonne voie. Dans les quatre grands clubs du pays, il y a un préparateur physique ordinaire, et un autre spécialisé dans la réathlétisation. Cela vient progressivement. Dernièrement, lors de la CAN au Gabon, il y a eu polémique autour du matériel utilisé par le préparateur physique. Nous avons toujours beaucoup à apprendre même si la Tunisie se situe à la pointe de la médecine sportive en Afrique et dans le monde arabe. J'ai toujours conseillé à nos joueurs blessés exerçant dans le Golfe ou en Libye de rentrer se soigner en Tunisie. Je me rappelle que le gardien d'Ahly Tripoli avait de sérieux problèmes aux doigts de la main. Mais son club continuait à le faire jouer malgré un effet inflammatoire qui se développait. Je l'ai emmené chez un orthopédiste de chez nous, Chihab Ben Ali, qui l'a remis d'aplomb alors que le gardien libyen pensait mettre un terme à sa carrière.
Que fait la direction technique nationale pour promouvoir le secteur de la réathlétisation ?
Nous envisageons de créer un diplôme fédéral de préparateur physique spécialiste dans la réathlétisation. Nous allons commencer par former une dizaine ou une quinzaine de spécialistes. Un éminent professeur de l'université de Rennes spécialiste dans ce domaine nous a promis d'y apporter son concours. Nous envisageons en même temps la création d'un diplôme fédéral de préparateur mental. Les démarches ont commencé à cet effet avec le Docteur Béchir Jabbès, un éminent spécialiste. La DTN a par ailleurs mis sur pied une commission scientifique composée de chercheurs et professeurs universitaires aux différents Instituts nationaux supérieurs des Sports. Je suis membre coordinateur de cette commission. Nous bénéficions du précieux concours du doyen de l'Université de Bretagne. Notre football a un impérieux besoin d'épouser une démarche scientifique. Il nous faut travailler sur le profil du joueur tunisien. Un profil non encore identifié.
En Europe, quelle est la tendance dans la prise en charge de la phase post-opératoire ?
Pour gérer les grandes blessures en Europe, on travaille de plus en plus selon un programme individualisé. On peut supposer qu'il y ait peut-être un problème de récupération, qu'une étape du protocole de rééducation ait été sautée ou négligée. Cela peut mettre en danger une récupération complète. Par exemple, dans le cas des ligaments croisés, quelques médecins oublient le nécessaire renforcement musculaire du genou avant l'opération ou n'accordent pas assez d'importance au déséquilibre consistant en un genou plus fort que l'autre. Il y a plusieurs tests pour juger si le joueur est prêt à reprendre ou pas.
Quels sont les éléments favorisants les blessures aux ligaments croisés ?
J'ai étudié le cas d'une quinzaine de joueurs sujets à des blessures aux ligaments croisés. Le résultat est clair: souvent, le manque de travail musculaire chez les jeunes multiplie les risques de blessures à ce niveau. En Europe, on commence à initier le jeune dès l'âge de 12 ans au travail musculaire. Ensuite, viennent les facteurs connus de l'état de la pelouse, le tartan, l'hygiène de vie, la nutrition...Naturellement, tous ces facteurs favorisant la blessure se posent en Tunisie dans des termes aigus, notamment une récupération quelconque après l'effort.
Et l'importance du travail de musculation ?
L'entraînement en musculation sous ses différentes formes chez le jeune adolescent pourrait améliorer les qualités physiques musculaires tout en préservant les articulations et les fonctions générales de l'organisme et en optimisant le rendement de l'appareil ostéo-musculaire (la musculation généralisée). Il permet aussi de répondre aux automatismes spécifiques en rapport avec les besoins des activités physiques particulières (musculation spécifique) à l'instar de l'explosivité chez les jeunes footballeurs. Pareillement, il peut diminuer l'incidence des blessures chez des footballeurs adolescents.
Que faites-vous auprès des jeunes pour un maximum d'efficience ?
Nous avons changé le programme suivi par les 300 centres de promotion du pays, et les centres sectoriels. Nous leur proposons le meilleur programme au monde, le Coerver coaching basé sur la technique de jeu.
Enfin, quel rôle peut jouer la prévention face à la recrudescence des blessures les plus graves ?
En vérité, il y a un indice mondial de mesure des blessures. Dans le monde, on travaille beaucoup sur le programme de prévention afin de limiter les risques de blessure grave en invitant par exemple à une hygiène de vie impeccable.


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