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Des murs et des hommes
Video: Rencontre avec Elyes Baccar, réalisateur du Le Mur des lamentations

Dans le documentaire réalisé par Elyes Baccar et récemment projeté en première à la salle CinémAfricArt, il ne s'agit pas, comme l'indique le titre, Le Mur des lamentations, de l'unique vestige du temple de Jérusalem, bâti somptueusement par le roi Salomon, pillé et incendié par les troupes romaines de Titus, mais plutôt de ce mur plus long, aux barbelés dressés vers le ciel, construit par Israël pour séparer la Cisjordanie des autres territoires occupés. Pourquoi alors ce titre qui prête à confusion ? Ce film n'est-il pas censé nous en dire plus sur le quotidien précaire des Palestiniens marqué par l'occupation militaire et les murs ?
Nous avons rencontré Elyes Baccar qui a bien voulu nous expliquer son point de vue et nous communiquer son feed-back à propos de son voyage au bout de l'enfer.
Comment avez-vous eu l'idée de filmer dans les territoires occupés?
Après avoir réalisé un documentaire sur les conséquences des tremblements de terre au Pakistan, et un autre sur les enfants de la rue en Inde, pour le compte d'une chaîne télé pour enfants, nous avons eu l'idée, la direction de la production de la chaîne et moi, de continuer ce travail sur la réalité de certains pays et d'aller filmer de l'autre côté du mur, érigé en pleins territoires occupés, séparant les Palestiniens les uns des autres...
Ce film est-il destiné aux enfants ?
Non. Car, il ne s'agit pas d'une commande de la chaîne, mais de l'un des projets de l'unité de production, exécuté par ma société.
Etait-ce votre premier voyage en Palestine occupée ?
J'ai déjà tourné deux films en Palestine. Le premier intitulé La musique dit a été tourné à Ramallah, dans le camp Amari, dans le camp de Dhicha à Bethlehem et dans celui de Naplouse. Il s'agissait de ce nouvel outil de résistance des enfants: la musique. Le deuxième film, Le siège, a été consacré à la situation des enfants à Ramallah, pendant le siège…
Le Mur des lamentations, pourquoi ce titre? Cet amalgame est-il voulu?
En utilisant ce titre, mon intention est de passer un message : il ne faut pas créer de désastres au nom de la religion.
Pourquoi avez-vous choisi de filmer d'un seul côté du mur ?
Je voulais raconter un quotidien, une souffrance…Cet enfermement renforcé par le mur, cette exclusion démographique, cet acharnement de l'occupant à détruire le système de l'éducation et à donner la parole au Palestinien, toujours en état de siège…
Vous avez même consacré une grande part du film à l'assassinat de l'enfant Abir par un soldat israélien, et à cette usine dont les déchets empoisonnent l'air et la terre des habitants palestiniens de l'autre côté du mur… Ne vous êtes-vous pas senti submergé par la matière ?
Je vois ce que vous voulez dire. Le film est assez long. Il dure deux heures. J'en suis conscient. Mais je ne pouvais pas faire autrement. Cela aurait été injuste de priver le spectateur de toutes ces informations et de toute cette réalité si complexe. Et puis, dans ma tête, tout est lié à ce mur.
Si nous avons bien compris, dans votre film, vous ne traitez pas le mur comme un dispositif militaire, mais comme un symbole de l'occupation ?
Exactement. Je voulais donner tout son sens à ce mur… Son sens psychologique surtout, et ses incidences multiples sur la vie des Palestiniens.
Comment était le voyage ? Car d'après l'une des séquences du film, vous avez frôlé la mort, lors d'un accrochage entre des soldats israéliens et des résistants palestiniens…
C'était un voyage existentiel, émotionellement éprouvant.
Est-ce qu'il vous a changé ?
Totalement. Désormais, je donne un autre sens au mot «liberté» et je n'ai plus peur de la mort. Pas seulement parce que je l'ai frôlée, mais surtout parce que j'ai vu la dignité des Palestiniens face à la mort.
Comptez- vous organiser «une» ou «des» projections publiques du film Le Mur des lamentations ?
Je l'espère. Les premières projections auront lieu aux prochaines Journées cinématographiques de Carthage.


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