Le nombre de vols à la tire et des braquages a augmenté. Les femmes et les personnes âgées représentent les franges les plus touchées par le phénomène du banditisme dans les zones urbaines. Les scènes de vol à la tire ou de braquage se déroulent de nos jours, au vu et au su de tout le monde .Personne n'ose intervenir, de peur de subir le courroux de délinquants récidivistes bien armés et prêts à tout pour accomplir leurs crimes odieux. C'est la gent féminine et les personnes âgées qui sont les plus touchées par ces actes. Le nombre de vols à la tire et de braquages a augmenté ces derniers temps, assure-t-on du côté des citoyens. Mais l'un des chefs de district de la police dans le Grand-Tunis n'est pas tout à fait d'accord. Il nous a confirmé, dans un bref entretien, que ce nombre n'est pas aussi alarmant. Au fait, cette contradiction s'explique par le fait que plusieurs citoyens qui ont subi de tels actes préfèrent ne pas porter plainte. Sous l'emprise de la drogue Selon notre source, ces délinquants agissent généralement sous l'emprise des drogues dures .Ils sont dépendants aux drogues. Ils volent et braquent les gens parce qu'ils ont besoin d'argent pour se procurer de la drogue. Leur comportement est très agressif et ils sont le plus souvent armés et très violents. Mais il se trouve qu'il n'y a pas que la drogue comme facteur déterminant qui pousse à commettre ces crimes. De petits délinquants commencent à se multiplier partout. Ils sont issus des quartiers populaires bien connus où la police trouve des difficultés à faire des rondes en raison des hauts risques d'agression. «Il y a quelques jours, on a pu mettre la main sur un délinquant notoire qui a fait l'objet de 7 circulaires de recherche, et il a fallu user d'un subterfuge à cette fin, puisque ce dernier se trouvait dans un lieu populaire à haut risque», ajoute-t-on. L'appât du gain facile figure aussi comme facteur principal ayant contribué à l'émergence de ces nouveaux petits délinquants qui naissent dans les quartiers populaires et étendent leur champ d'action un peu partout, surtout dans les moyens de transport. Toujours le même modi operandi Le métro devient le lieu de tous les dangers et, bien sûr, le lieu de prédilection pour les délinquants. Ils opèrent par des groupes de deux ou trois personnes. Ils choisissent dans un premier lieu la cible la plus vulnérable. En second lieu, ils se regroupent autour de leur victime puis l'un des membres du groupe passe à l'action .Le plus souvent, c'est au moment de l'arrêt ou de départ du métro que le pickpocket commet son acte et redescend comme l'éclair avant la fermeture des portes. Les complices sont là au cas où ça tournerait mal, mais aussi pour désorienter la victime. Il y a aussi ces détrousseurs bien habiles qui profitent des métros bondés aux heures de pointe et des moments de confusion pour exercer « leur talent » sans que personne ne s'en aperçoive. Les voleurs à moto préfèrent, quant à eux, les heures de pointe où les bouchons sont garantis. La distraction, la fatigue des conducteurs de retour de travail, les aident facilement à voler des objets repérés au préalable, par des complices circulant aussi à moto, tels que les téléphones portables posés sur le tableau de bord, les sacs à main, les lunettes solaires... Epauler les efforts des unités de police On a tous été témoins, ne serait-ce qu'une fois, de la scène d'un malfrat en train de prendre la poudre d'escampette et d'un vieil homme, l'air hagard, réalisant après coup qu'il vient d'être braqué et spolié. La scène est toujours pénible et frustrante, d'autant plus qu'on n'a que les paroles pour consoler la victime. Les efforts des unités de police, et spécialement celle des brigades d'intervention rapide, sont louables, mais ne suffisent plus. Les communiqués du ministère de l'Intérieur font état de l'arrestation, au quotidien, de délinquants recherchés pour vol. Mais ce qui prime, explique notre source sécuritaire, c'est l'arrestation de ce qu'il a qualifié de grosses têtes. «Quand vous réussissez à ce niveau, ça sert de leçon pour les petits délinquants». Et d'insister sur la nécessité de porter plainte pour aider les unités de police dans leur travail de localisation et de repérage des foyers des malfrats et leur champ d'action. Les efforts de la police ne s'arrêtent jamais, explique encore le chef de district en question, et les rondes de la police sont toujours là pour sécuriser le citoyen, de jour comme de nuit. Des précautions à prendre Il va sans dire que certaines personnes se sentent frustrées après l'acte de braquage ou de vol à la tire, en raison surtout, comme déjà avancé, de la peur et de l'indifférence des gens. «Tout le monde a laissé faire le malfrat, personne n'a osé me porter secours », commentent en général les victimes. Mais il y a cependant des comportements qui ne laissent à la victime aucune chance, et des précautions à prendre pour éviter d'être la cible des malfrats et limiter les dégâts. Il faut être très vigilant dans les situations de «collé-serré» dans les métros et dans les lieux de grands rassemblements, éviter de ranger votre portable ou votre portefeuille dans des poches apparentes, de porter des bijoux de valeur dans les moyens de transport ou lors des randonnées dans les parcs d'attractions, et surtout ne prenez avec vous que votre carte bancaire et une petite somme d'argent , conseille notre source . De nos jours, il est strictement déconseillé de déambuler avec des objets de valeur, c'est comme se jeter dans la gueule du loup, a-t-il conclu.