Par M'hamed JAIBI La nouvelle initiative du groupe parlementaire «Al Horra» (du MPT) portant sur la proposition d'un projet de loi destiné à édifier la «réconciliation politique» du pays, mérite, de par son caractère unitaire confortant le Document de Carthage, un examen minutieux. Surtout suite aux hésitations montrées par ce mouvement dans son appui au gouvernement. L'initiative s'adresse, en effet, à tous les groupes parlementaires de l'Assemblée, lesquels sont appelés à rejoindre l'initiative et adhérer au projet de loi. L'objectif déclaré de l'initiative étant de sécuriser les cadres des administrations publiques par le biais d'une législation leur garantissant une couverture légale institutionnelle. Une telle «réconciliation politique» viendrait rejoindre l'une des finalités majeures du projet présidentiel de «réconciliation économique» qui, n'ayant pas fait l'unanimité malgré les amendements, a connu plusieurs rebondissements sans finalisation à ce jour. L'annonce de ce nouveau projet de loi a coïncidé avec une autre prise de position de Machroû Tounès, en faveur des anciens ministres de l'époque Ben Ali qui viennent d'être condamnés à de lourdes peines de prison dans l'affaire des spectacles de Mariah Carey. Et le mouvement de réaffirmer, à l'occasion, tout en s'attachant à l'indépendance de la justice et à la nécessaire lutte contre la corruption, son attachement à la réconciliation nationale qu'il voudrait véritable et sincère, indiquant qu'elle a démarré avec le Document de Carthage et le gouvernement d'union nationale.