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Un rôle de plus en plus limité ?
Inspecteurs de l'enseignement
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 03 - 2017

Alors qu'ils sont la clé de voûte du système éducatif, l'autorité des inspecteurs a nettement régressé.
Du coup, on se demande où va notre système et comment faire pour limiter les dégâts. Actuellement, la situation est telle qu'il est urgent de trouver la parade et tenter de mettre fin à la dérive. La Réforme du système éducatif est, aujourd'hui, arrivée à un stade très avancé et il est important d'oser franchir le Rubicon pour donner de nouveaux moyens à notre école d'épouser les valeurs de son temps et de se préparer aux défis du futur.
Il semble que, parmi les solutions aux problèmes, il y a la question de la formation et de l'encadrement des enseignants. Les observateurs imputent les nombreuses défaillances du niveau au manque, voire à l'absence, de préparation et d'adaptation des enseignants à la tâche.
Promotions automatiques
Les raisons sont fort multiples. Il y a, d'abord, les modalités de recrutement. Depuis la suppression catastrophique des écoles de formation des maîtres et des écoles normales (aujourd'hui, elles sont revenues) on a commencé à assister à une chute de la qualité de l'enseignement. En outre, on pense au faible taux d'encadrement pédagogique des instituteurs et des professeurs. On y ajoutera les méthodes désuètes de formation continue et de recyclage.
Concernant, à titre d'exemple, l'encadrement pédagogique, force est de constater que, depuis 2011, surtout, ce corps de métier éprouve les plus grandes difficultés à exercer sa fonction. Bien qu'on assure, du côté du ministère qu'il n'y a pas de manque d'inspecteurs, le taux d'encadrement reste faible. Des enseignants peuvent rester pendant de longues années sans être inspectés.
Officiellement, on explique ce phénomène par la question des promotions automatiques des enseignants conclues coup sur coup avec les syndicats de l'enseignement. Ce système permet aux enseignants d'arriver facilement et rapidement au plafond sans avoir besoin d'inspection. On mesure l'impact néfaste de ces mécanismes qui n'obéissent qu'à des critères techniques tels que les scores (ancienneté, diplômes, âge, etc.) laissant de côté les aptitudes pédagogiques et professionnelles.
Sur ce point le ministre de l'Education est catégorique : il sera mis fin à ce «cycle infernal de promotions sans formation». La nouvelle réforme ne permettra plus ces anomalies. M. Néji Jalloul a, à juste titre, déclaré que ces promotions ont beaucoup porté atteinte au travail des inspecteurs. Les inspecteurs sont pratiquement la clé de voûte du système éducatif. Or ce corps est presque marginalisé. Son autorité a beaucoup régressé. Et, encore une fois, l'un des conflits avec les syndicats, c'est le retour en force du corps des inspecteurs. D'ailleurs, les syndicats de l'enseignement considèrent que les inspecteurs sont sur-représentés dans les commissions de réforme alors que c'est normal qu'il en soit ainsi parce que, tout simplement, ils sont l'élite de notre enseignement.
Réhabilitation
Il est temps de réhabiliter le rôle de ce corps de métier afin de lui permettre de s'acquitter pleinement de sa tâche. La nouvelle conjoncture et celle à venir exigent de nouveaux profils et de nouveaux moyens. Ce n'est pas tant les effectifs que la répartition de ce personnel au niveau des régions qui est primordiale. On compte, justement, près de 460 inspecteurs toutes catégories confondues pour les collèges et les lycées. Ce qui donne un taux d'encadrement de près de 200 professeurs pour chaque inspecteur. Dans le primaire on recense près de 250 inspecteurs. Soit un taux d'encadrement de 150 instituteurs, environ, par inspecteur.
Dire que c'est peu ou non dépend aussi de la capacité des enseignants eux-mêmes à s'adapter et à être à jour. Sans parler de la formation de base. L'aspect méthodologique est quasiment absent chez un bon nombre d'enseignants. Recrutés sur la base du fameux Capes, ces personnels ont causé beaucoup de tort. Leur formation universitaire généraliste ne leur donnait pas la possibilité d'exercer le métier d'éducateur en l'absence des notions élémentaires.
Il suffit de noter que, par exemple, pour la langue française, il y a des enseignants qui ont été formés dans 19 spécialités. Un grand nombre de ces professeurs ne se sont jamais spécialisés dans la langue ou la civilisation françaises. De même qu'il y a des profs d'histoire qui n'ont pas la formation appropriée, idem pour les maths et d'autres disciplines. C'est ce qui expliquerait, entre autres, les 7.000 zéros obtenus par les candidats au Bac en 2015.
Rappelons, enfin, que le corps des inspecteurs est chargé de veiller à l'application des programmes officiels. La supervision de l'application desdits programmes se fait au moyen de visites d'inspection effectuées périodiquement ou à la demande de l'administration. Chaque visite donne lieu à la rédaction d'un rapport dont des copies sont adressées à l'enseignant, au directeur de l'établissement, au Commissaire régional à l'éducation et à l'Inspection générale à l'éducation.
Pour être quelque peu optimiste, on peut dire que la qualité de l'encadrement s'est améliorée par la révision des textes régissant l'inspection et l'assistance pédagogique dans le sens d'un renforcement de l'aide de proximité et de la fonction diagnostique et régulatrice du rapport d'inspection. Dans le second degré de l'enseignement de base et l'enseignement secondaire, le taux d'encadrement, tout en s'améliorant, reste en deçà des besoins pour des raisons tenant au flux grandissant d'enseignants dans les collèges et les lycées.
C'est, d'ailleurs, ce que constatent les spécialistes.


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