Le parc de Zaghouan se dégrade de jour en jour. Le danger est réel. Le citoyen est le premier responsable de cet état. L'insouciance et l'inconscience en sont la cause. Il faut agir et ne pas rester les bras croisés. C'est le nouveau mot d'ordre de la société civile Lors d'une visite au parc de Zaghouan et à l'occasion de la Fête nationale des forêts, un appel a été lancé pour mettre en œuvre un plan d'action national de protection et de mise en valeur du parc. Ce parc est un large écrin vert, situé à quelques encablures de Zaghouan. Avec ses forêts et ses plans d'eau, cette région demeure l'une des plus attractives du pays. Avec les vues panoramiques, elle garde jalousement son originalité et offre aux regards un paysage splendide. En embrassant le paysage qui s'étend à perte de vue, le regard peut accrocher à l'horizon une montagne recouverte d'une forêt aux nuances de couleurs allant du vert foncé au jaune puis au roux au gré de la saison. Au cours de cette visite, au parc de Zaghouan, le responsable des forêts, Habibi Abid, a fourni beaucoup d'informations intéressantes sur ce site naturel. «Djebel Zaghouan est une montagne située dans la partie nord-est de la dorsale tunisienne, sur un espace de neuf kilomètres. Cette montagne culmine à 1.290 mètres au sommet de Ras El Gassâa. Ce massif est par ailleurs le creuset d'une histoire riche dont une part des secrets est encore conservée sous des couches de terre que les archéologues continuent à fouiller. Entre la singularité du chêne liège et la majesté des aigles, on découvre la beauté de Djebel Zaghouan». Découvrir la richesse de la faune Un prospectus distribué aux visiteurs, riche en informations, offre la possibilité de découvrir la richesse de la faune et de la flore du site naturel. On peut y voir une illustration d'une grotte de montagne profonde avec ses stalactites et stalagmites. A l'intérieur de cette grotte, il est possible d'observer différentes formations géologiques . De même, on peut apprécier des dessins illustrant une partie de chasse, du même style qui celui pratiqué par l'homme préhistorique. Ses dessins montrent la façade de la grotte où l'homme se réfugiait pour se protéger de la férocité des animaux sauvages, tels que le mammouth, l'ours gris ou le lion. WWF North Africa vient de lancer à Zaghouan une campagne de sensibilisation, avec une participation active des associations. Au cours de cette campagne, une action a été initiée : des arbres (Nesri) ont été plantés au cours de cette journée de protection des forêts qui a coïncidé cette année avec un dimanche convivial fort animé. Une belle demi-journée festive à laquelle ont pris part petits et grands, filles et garçons, avec la présence des officiels comme c'était le cas auparavant. Une action de reboisement a été menée. Environ 300 arbres ont été plantés. Le parc de Zaghouan a ouvert ses portes pour accueillir ses habitants, mais aussi ses invités venus de tous bords pour s'évader et établir le temps d'une journée un rapport dialectique homme-nature. Réconcilier les enfants avec l'environnement Un rapport de dualité pur et simple que l'on doit préserver dans le temps et dans l'espace pour garantir la survie des êtres vivants et la durabilité de la biodiversité. Certaines associations opérant dans le domaine n'ont pas manqué d'y assister pour exposer leur savoir-faire et mettre en exergue leurs expériences si riches et enrichissantes. Un agent travaillant sur le site a expliqué de son côté que le parc est une source de vie et de revenus. Il s'agit, à travers la préservation de ce parc, de protéger l'écosystème forestier et biologique pour créer un environnement productif, basé surtout sur la dualité «culture-nature», a indiqué M.Trabelsi. «L'objectif est d'enraciner la culture de préservation de l'environnement dans le comportement du citoyen lambda» et de réconcilier les enfants avec la nature». Alors qu'elles sont des barrières de protection contre l'érosion, la désertification et les changements climatiques,les forêts sont menacées par les incendies, a souligné un scout présent à cette manifestation. «Leur reconstitution nécessite de longues années, à condition de ne pas les endommager ou de freiner leur évolution par quelque moyen que ce soit. Et dire que les forêts constituent un élément de base dans la préservation de l'écosystème naturel, dans la mesure où elles participent à l'absorption d'une partie du gaz carbonique dégagé dans l'air. Les forêts offrent également des espaces adéquats pour se reposer à l'ombre. Il faut comprendre qu'aimer la nature, c'est être son ami et savoir la protéger», conclut-il.