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Mustapha Chaouachi (Président de la fédération tunisienne d'haltérophilie) : «Mission impossible» Dossier : Retransmission télévisée des sports collectifs et individuels
Selon le président de la FTH, le manque de moyens financiers et logistiques constitue un sérieux frein devant la commercialisation du produit sportif. «De nos jours, les sports individuels en Tunisie souffrent d'un énorme manque de moyens financiers et logistiques ainsi que d'un déficit budgétaire alarmant au sein des instances fédérales. Cela prouve qu'avec une telle situation, on ne peut pas changer la donne et occuper une place sur le petit écran. Savez-vous que la situation de nos athlètes est, le moins qu'on puisse dire, pénible ? Nous n'avons pas assez d'équipements, nous n'avons plus de salles bien équipées. Donc, de quelle médiatisation parlez-vous ? Savez-vous aussi que la Tunisie compte une seule salle d'entraînement, celle de Bab Lakwès , qui est toujours gorgée d'eau et dans un état précaire ? Franchement et avec ce genre d'obstacles, nous n'arriverons jamais à commercialiser notre produit sportif et attirer les chaînes de télévision et même les annonceurs. Avec seulement onze clubs affiliés à la FTH, on est incapable de séduire les jeunes passionnés pour pratiquer cette discipline, et c'est pour cette raison que nous devons déployer de gros efforts pour faire face à ce grand problème. A mon avis, les sports individuels, plus particulièrement l'haltérophilie, sont en train de chercher une plus grande visibilité, et c'est l'un des nouveaux défis que les autorités concernées, à l'instar du ministère des Sports, doivent relever en tenant compte des moyens actuels des chaînes de télé dans notre pays et plus généralement de la conjoncture économique du pays . Pour conclure, je pense que le temps est venu de lancer le débat. La tutelle, de son côté, doit comprendre que derrière toute valorisation médiatique, il y aura un impact sur la pratique. En effet, si le sport a besoin de la télévision pour remplir ses caisses, la télévision a besoin aussi du sport en tant qu'un indispensable produit d'appel pour remplir ses grilles de programmes».