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Grogne du côté de la Fgesrs
Enseignement supérieur — Elections des conseils scientifiques
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 04 - 2017

Le torchon brûle entre le ministère de l'Enseignement supérieur et la Fédération générale de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui accuse le ministre de faire cavalier seul en ce qui concerne les nouvelles décisions à prendre dans le cadre de la réforme de l'enseignement supérieur, y compris celle relative au mode d'élection des conseils scientifiques
La Fédération générale de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Fgesrs) vient de tenir une conférence de presse au siège de l'Ugtt pour apporter son éclairage concernant certaines mesures décidées par le ministère de tutelle. Dès le début, le S.G. de la Fgers a annoncé la couleur. Selon lui, toutes les structures représentatives des universitaires rejettent toutes les dispositions unilatérales parachutées par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Trois sujets importants ont figuré à l'ordre du jour de cette rencontre avec un petit parterre de journalistes et d'enseignants universitaires.
Désaccords profonds
Deux présidents d'université ont apporté leur témoignage concernant le projet portant sur l'amendement du décret de loi relatif à l'organisation des universités et des établissements d'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il faudrait rappeler que, selon les autorités, ce projet propose cinq objectifs. D'abord, il veut consacrer le principe de la compétition sur les programmes. Il cherche, aussi, à renforcer la représentativité des dirigeants élus. En outre, il se propose l'amélioration des équilibres entre les structures et les instances. Le quatrième objectif vise à élargir le corps électoral et le droit à la candidature; tandis que le dernier point concerne la mise en place de mécanismes de renforcement de la redevabilité et du contrôle.
Or, pour le SG de la Fgesrs, H.Boujarra, il ne s'agirait, là, que de «désinformations» de la part du ministre. Il n'y aurait eu aucune concertation à ce sujet et le projet ainsi présenté n'aurait pas obtenu l'aval des universitaires comme le prétend le département ministériel. Il y aurait eu, peut-être, une majorité des présidents des universités mais pas d'unanimité.
Il a ajouté que la Fgesrs cherche des solutions pour que la situation ne s'envenime pas davantage. Mais,malgré cette souplesse de la part des structures représentatives, le ministre suit une politique qui ne respecte pas le dialogue ou les structures représentatives des universitaires.
Un exemple de cette crise reste la question des agrégés à qui on a réduit le salaire à deux reprises (en août dernier et en janvier 2017). Là, aussi, la Fgesrs a joué les intermédiaires pour atténuer les tensions, en vain. Il a fallu un sit-in le 24 janvier pour aboutir à un accord qui, jusqu'à présent, n'a pas été appliqué.
A propos des statuts particuliers, le S.G. de la Fgesrs a précisé qu'il était convenu de former une commission de négociations entre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et la Fgesrs depuis le 14 décembre 2016 avec fin des travaux en mars 2017. Mais rien de tel ne s'est concrétisé. La partie syndicale a désigné ses représentants sans, pour autant, qu'il en soit de même pour le ministère. D'autres séances prévues par l'accord n'ont pas eu lieu et portant sur la prime de rentrée universitaire, la prime d'incitation des profs universitaires affectés dans les régions de l'intérieur, le bénéfice d'un congé payé de recherche pour les agrégés et les technologues, l'équipement des universités de l'intérieur et des Iset d'infrastructures.
Les élections n'auront pas lieu
Revenant sur le projet de la nouvelle loi électorale dans les universités, le S.G. de la Fgesrs assure qu'elle sera rejetée par toutes les parties parce que personne n'a été impliqué. La création d'une commission ad hoc n'a jamais eu lieu et les représentants de la fédération n'ont jamais participé à l'élaboration de cette loi.
A ses yeux, il n'y aurait aucun partenariat entre les deux principaux intervenants. «D'un partenariat boiteux, dit-il, nous sommes arrivés à un faux partenariat». Il reconnaît, toutefois, qu'«une séance a eu lieu le 9 février pour nous exposer le projet. Nous l'avons rejeté».
Il ajoute, par ailleurs, que «le ministre veut changer radicalement le scrutin électoral». Aussi, souligne-t-il, il n'y aura aucune échéance électorale tant que les réformes nécessaires n'ont pas été décidées. Il faudrait, d'abord, supprimer la distinction entre les corps de catégorie «A» et «B».
Il s'avère, donc, qu'il y a, selon le S.G. de la Fgesrs, une grande précipitation pour mettre en œuvre un tel projet d'autant plus que les changements proposés au niveau du mode de scrutin sont fondamentaux. L'évaluation de la loi électorale de 2011 ne s'est pas déroulée dans le cadre d'un partenariat réel.
Il serait plus à propos pour le ministère de changer les statuts des corps particuliers et d'engager de façon effective la réforme du système d'enseignement supérieur. A ce moment, il serait possible de changer la loi électorale. Un exemple serait l'unification des deux corps «A» et «B».
Le S.G. de la Fgesrs a terminé son intervention en s'adressant au ministre de l'enseignement supérieur et de la Recherche scientifique : «Il ne faudrait pas aller de l'avant dans cette politique, il faut, aussi, respecter toutes les parties représentatives des enseignants, des universitaires et des autres parties en lien avec l'université». Il appelle, également, le ministre à donner le temps nécessaire pour débattre de la question avec ceux qui gèrent l'université, les universitaires, dans un cadre de vrai partenariat.
H. Boujarra a promis que « ces élections n'auront pas lieu tant que le ministre cherchera à dicter sa propre vision ».
La parole a été ensuite donnée à MM Hmaied Ben Aziza, président de l'université de Tunis, et Abdelhafidh Gharbi, ex-président de l'université El Manar et ex-président et coordinateur de la Commission nationale de la réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ils étaient conviés à exposer leur témoignage sur leur expérience dans la gouvernance et les contraintes de la vie universitaire.


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