Une partie au petit trot, pauvre en qualité de jeu et en rebondissements Stade olympique de Gabès. Temps chaud. Pelouse en bon état. 3.000 spectateurs. Arb. Naïm Hosni. Expulsion de Zied Chaouch (42e pour somme d'avertissements). ASG : Ayari, Ben Brahim, Ben Salem, Sdiri, Chaouech, Agrebi, Melliti, Hedhli (Darragi), Kacem (Zrelli), Omrani (S. Zakkar), S. Mezlini. SG : Naouara, Nefzi, Ben Mahmoud, H. Abbès, Ben Sassi, Kthiri (Hadda), Cissé (Hosni), Ragoubi, Fouzaï, Mansour, Mikhaïlo (Essifi). On attendait beaucoup de ce sommet gabésien à la fois pour la «zliza» et la «stayda» qui occupent les deux premières places du classement. Mais la montagne a accouché d'une souris et les 3.000 spectateurs sont restés sur leur faim, n'ayant eu pratiquement rien à se mettre sous la dent durant les 90 minutes de jeu. La responsabilité de ce passage à côté de la plaque, résultat et manière, incombe à coup sûr aux deux entraîneurs Skander Kasri et Mourad Okbi, qui ont préféré opter pour un jeu excessivement prudent, alors que tout laissait croire qu'ils allaient utiliser tout leur arsenal offensif d'entrée pour nous gratifier d'un grand match, riche en émotions, en suspense et en buts. Résultats de ce jeu à l'économie : un nul blanc, quatrième cette saison en quatre derbys, après le 1 à 1 - le 2 à 2 en première phase et de nouveau le 1 à 1 lors du match aller de cette deuxième phase du play-out. Skander Kasri regrettera beaucoup une première mi-temps où ses protégés ont eu un petit ascendant sur le match avec un corner obtenu au lieu d'un penalty réclamé (2'), une balle de Fahmi Kacem qui s'écrase sur la barre transversale de Naouara (12') et une reprise de volée de Mezlini mal ajustée et un peu molle pour mettre en difficulté Naouara (23'). Mourad Okbi, lui, aura du mal à digérer de n'avoir pas su profiter de l'infériorité numérique de l'équipe adverse après le carton rouge infligé à Zied Chaouech peu avant la pause et de n'être pas passé à la vietsse supérieure. En laissant un joueur comme Hichem Essifi sur le banc pour ne l'incorporer que dans le dernier quart d'heure et en ne faisant sortir un demi défensif (Cissé) que trop tard pour le remplacer par Ahmed Hosni, lui aussi curieusement ignoré, il avait un peu coupé les ailes de son équipe qui n'était pas assurément dans un bon jour comme en témoigne ce coup franc à une place on ne peut plus idéale tiré lamentablement à côté par un spécialiste comme Youssef Fouzaï (67'). Le SG a failli, malgré sa supériorité numérique, laisser des plumes sans trois beaux arrêts réflexes de son gardien de but Naouara (29' et 30' devant Darragi et face à Melliti 40', qui ont on un peu sauvé le match de la monotonie.