Les Marsois savaient qu'une contre-performance à domicile rendrait la suite du parcours plus compliquée. S'il y a un atout qui leur a terriblement fait défaut depuis l'entame de la saison, c'est bel et bien le mental. La tête et les jambes : voilà une équation que ni Gérard Buscher ni Khaled Ben Sassi du reste n'ont réussi à mettre en place avec un effectif, certes, modeste, mais qui peut éviter la relégation. Dans une phase du play-out où seules les deux équipes de la ville de Gabès ne jouent pas leur survie, les six autres équipes sont dans un mouchoir : «La compétition est de plus en plus dure. Hormis le Stade Gabésien et à un degré moindre l'Avenir Sportif de Gabès, les autres protagonistes devront se battre jusqu'au bout pour éviter la relégation», prédit le technicien banlieusard, Tarek Thabet. Paradoxalement, l'entraîneur marsois n'affichait pas une grande joie et semblait être plutôt préoccupé par la suite du parcours en championnat : «Oui, cette victoire est importante. Nous avons sorti une première mi-temps exemplaire. Nous avons parfaitement maitrisé les débats. En deuxième mi-temps, notre adversaire nous a bien causé des problèmes. Nous avons incorporé Baha afin qu'il pèse lourd sur la défense adverse, ce qui a atténué la pression sur nos deux milieux défensifs, Touati et Ben Messaoud. Le deuxième but était venu au bon moment. Un but qui nous a soulagés et qui nous a surtout permis de remporter trois points précieux pour la suite de notre parcours en championnat. D'autant que nous avons deux déplacements difficiles à Gabès lors des deux prochaines journées. Cette victoire est bonne à prendre. Nous avons rattrapé notre retard. N'empêche, il nous attend six matches de fer et ce sera valable pour tous nos autres concurrents, sauf les deux équipes de Gabès». «Les nerfs à fleur de peau» Dans le camp adverse, la déception se lisait sur le visage de Mounir Rached : «Pour moi, le deuxième but marsois était régulier. Main ou pas main, mes joueurs sont sortis mentalement du match. Car on ne peut pas revenir quand on a les nerfs à fleur de peau. Malheureusement, nous avons perdu le match qu'il ne fallait pas perdre. Pourtant, nous avons fait une bonne entame. Les Marsois ont concrétisé les deux occasions qui se sont présentées à eux. Quant à nous, nous avons raté deux occasions. Toute la différence est là», a déclaré le technicien zarzissien avant de conclure : «La gabegie qui a suivi le deuxième but marsois et la déconcentration de mes joueurs ont causé notre défaite ». Franchement, un entraîneur aussi réaliste qu'honnête, on n'en trouve pas beaucoup dans notre championnat. Dommage pour Mounir Rached que les résultats ne suivent pas.