Faouzi Benzarti a profité de la facilité de la tâche face à l'équipe de Métlaoui pour aligner les joueurs qui manquent de temps de jeu. Disputer quelques dix petites minutes de jeu et contribuer à la victoire, c'est la plus belle des manières pour un joueur de retrouver la compétition et, surtout, de faire de nouveau partie des plans de l'entraîneur. Face à une équipe de Métlaoui qui n'a pas fait le poids, l'Espérance de Tunis n'a pas eu de difficulté à dérouler son jeu. En marquant le troisième but à la 78', Fakhreddine Ben Youssef a tué le match. Faouzi Benzarti pouvait, dès lors, faire entrer les joueurs qui manquaient de temps de jeu. Des joueurs qui s'impatientaient de fouler la pelouse à l'occasion d'un match officiel afin de faire partie des plans de l'entraîneur. Nous citerons, en particulier, Mohamed Zaâbia qui a pris part aux dix dernières minutes de la rencontre. Il était clair, d'après l'attitude de ses camarades qui lui ont servi des passes décisives, qu'on voulait l'aider à mettre la balle dans les filets afin de signer son premier but sous les couleurs « sang et or ». Zaâbia qui a fait savoir, il y a quelque temps, qu'il songe quitter le club au prochain mercato estival, ne veut finalement que jouer et faire partie de l'ossature de l'équipe. Certes, le peu de temps qu'il a joué contre l'équipe de Métlaoui n'est pas suffisant pour l'évaluer. Une chose est sûre, c'est que l'approche de Benzarti est la bonne. S'il préserve sa formation type et reste fidèle à sa philosophie de jeu qui consiste à travailler avec un groupe de joueurs dont le nombre ne dépasse pas les 16, le technicien « sang et or » garde un œil sur le potentiel de joueurs dont il dispose. Des joueurs comme Mohamed Zaâbia et Adem Rejaïbi sont des atouts et des cartes gagnantes, à condition bien sûr de les remettre en confiance et leur donner progressivement du temps de jeu. En l'espace de dix minutes, Zaâbia et Rejaïbi ont démontré qu'ils affichent des ambitions légitimes pour prétendre au rang de titulaires. Revoilà Chammam ! S'il y a un joueur qui affichait l'ambition d'inscrire un but depuis le début de la rencontre, c'est bel et bien Khalil Chammam. Le capitaine « sang et or », qui s'est contenté ces derniers temps d'un rôle purement défensif et n'a jamais dépassé la première moitié du terrain, est sorti enfin de sa réserve. Dimanche dernier, l'Espérance de Tunis était équilibrée sur les côtés, et ce, grâce aux montées régulières de Chammam sur le couloir gauche. En coordonnant avec Ben Youssef et par moment avec Badri, le capitaine espérantiste a réussi à créer le danger sur le couloir gauche. Il a mis ainsi un terme au déséquilibre offensif qui accompagnait le jeu offensif de l'Espérance ces derniers temps. Car si Mbarki apportait son concours aux attaquants, ce n'était pas le cas de Chammam qui avait pour consigne contre le CSS et l'ESS de couvrir le jeune Montassar Talbi. Face à Métlaoui, Chammam a réussi à faire l'équilibre : couvrir Talbi, mais également soutenir ses camarades en phase offensive.