Les "Sang et Or" ont attaqué durant une mi-temps, réussissant à marquer trois buts. Mais leur portée offensive n'a pas suivi après la pause En vingt-sept minutes, les "Sang et Or" ont fait ce qu'il fallait faire : marquer trois buts. Le but précoce marqué dès la 8' a ouvert la voie aux coéquipiers de Bouazzi qui ont résolument opté pour l'offensive. Un choix tactique qui s'est avéré payant, notamment en première mi-temps durant laquelle les "Sang et Or" ont joué leur va-tout. La composition du onze rentrant reflète le tempérament offensif de l'équipe qui a évolué en 4-1-2-3. De leur côté, les Soudanais d'Al Merrikh ont opté pour le classique 4-4-2, flexible en 4-5-1 en phase défensive. En ouvrant la marque trop tôt, les poulains de Benzarti ont créé l'effet de surprise pour des Soudanais restés perplexes durant toute la première période de jeu. C'est que Msakni et ses camarades ont continué à attaquer, cherchant à faire le plein. En seconde mi-temps, ce fut une autre paire de manches. Au fil des minutes, l'Espérance a perdu de sa verve. En face, les Soudanais jouent le bloc, réussissant à créer le surnombre, notamment au milieu du terrain. De plus, la fatigue s'est ressentie chez les joueurs locaux qui se sont contentés de gérer leur avance au score. S'ajoute à cela la blessure de Bouazzi, qui a obligé Faouzi Benzarti à incorporer à sa place un pivot, Souissi. Du coup, l'Espérance transite au 4-4-2 classique. Défense Les arrières Ben Amor et Chammam ne se sont pas contentés de leur rôle défensif, apportant leur soutien en phase offensive. Grâce à leurs montées, ils ont contribué à créer le surnombre. Dédoublements et centres en courses avec comme cerise sur le gâteau le but marqué par Ben Amor. Le duo de l'axe Derbali-Ben Youssef a été égal à lui-même avec mention pour Ben Youssef qui a été très présent sur la deuxième balle, outre qu'il a négocié convenablement les duels. En somme, une défense homogène et sereine, au jeu sans déchet, sauf peut-être la sortie risquée et inexpliquée du gardien Naouara à la 48' qui lui a valu un carton jaune. Du côté des visiteurs, le quatuor de la défense s'est montré appliqué sur le terrain, mais a été souvent pris de vitesse par les attaquants "sang et or", sans doute trop rapides pour eux... en première mi-temps seulement. En jouant dans leur dos, les défenseurs d'Al Merrikh ont été pris de vitesse et ont été incapables de réparer les dégâts. Milieu du terrain L'équipe a débuté la rencontre avec un seul pivot, Korbi. Ce dernier s'est montré, comme à son habitude, généreux dans l'effort. Il a ratissé et quadrillé le terrain apportant son concours aux milieux offensifs, Msakni et Darragi. Msakni a évolué en un véritable régisseur. Il a bien distribué le ballon, en témoigne le fait qu'il fut à l'origine de deux buts. Quant à Darragi, il a joué le rôle de relayeur, apportant une certaine fluidité dans la construction du jeu. A noter que le régime de Darragi a baissé en seconde mi-temps. Avec la rentrée de Souissi et Roger, l'équipe a terminé la partie avec trois pivots. Quant aux Soudanais, ils ont réussi à créer le surnombre au milieu du terrain, aussi bien en phase défensive qu'offensive, vu qu'ils ont ont opté pour le bloc après le repos. Attaque Au départ, le staff technique "sang et or" a opté pour une attaque à trois têtes. Bouazzi à gauche et Ayari sur la droite ont animé l'action offensive grâce à leur jeu en mouvement sur les couloirs. Michael, qui a été aligné seul en pointe, a pesé comme à son habitude sur la défense, bien qu'il ait raté des buts tout faits, ce qui aurait pu alourdir la note. En somme, le Nigérian a été égal à lui-même, se compliquant inutilement la tâche par moments. Après l'incorporation du pivot Roger, Bouazzi est monté d'un cran pour épauler Eneramo à la pointe de l'attaque. Al Merrikh du Soudan a évolué avec deux attaquants nominaux : Stephen Wargo et Abdelhamid Ammari. Si le premier s'est montré parfois dangereux, le second s'est replié en phase défensive pour apporter son soutien à la ligne médiane. Les "Sang et Or" ont pris option en prévision de la manche retour. Pourvu qu'ils parviennent à tenir le coup, 90 minutes durant, à Oum-Dormane. Car la fin de saison semble avoir fait ses effets sur les jambes de Darragi et ses camarades.