Même s'il n'est pas étranger au football tunisien et particulièrement à l'équipe nationale, la marge de manœuvre de l'ancien-nouveau sélectionneur national est toutefois réduite. Après l'annonce officielle de la nomination de Nabil Maâloul à la tête de l'équipe nationale, faite jeudi dernier, est venu le temps de la présentation officielle qui a eu lieu, hier matin, dans un hôtel sis aux Berges du Lac. Dans son allocution de bienvenue, le président de la Fédération tunisienne de football a évoqué, d'entrée, les raisons pour lesquelles les membres fédéraux et lui-même ont choisi de renouveler l'expérience avec Nabil Maâloul : «Il a 20 titres à son actif en tant que joueur et en tant qu'entraîneur. Je pense que Maâloul a le profil adéquat pour prendre en main la sélection nationale. Malheureusement, les gens ont la mémoire courte. Ils ont oublié tous les titres qu'il a remportés et ils n'ont retenu que la contre-performance contre le Cap Vert», a défendu Wadii El Jerry, en ces termes, son choix de faire de nouveau confiance à Maâloul. Par ailleurs, le président de la FTF a appuyé son argumentaire par l'exposition de la biographie du sélectionneur national. L'intéressé lui-même était un peu crispé quand un journaliste lui a rappelé que l'élimination devant le Cap Vert est restée en travers de la gorge pour une bonne partie de l'opinion publique : «Lors des six dernières années, c'était mon seul échec. J'avais réussi avec l'Espérance Sportive de Tunis, la sélection nationale koweitienne et le club qatari Al Jaïech. Amenez-moi un seul entraîneur dans le monde qui fait un sans-faute en l'espace de six ans», a-t-il martelé. «Le temps presse» Et Nabil Maâloul d'entrer dans le vif du sujet : «C'est une opération commandos. Après l'annonce officielle de ma nomination, j'ai aussitôt commencé le travail en me rendant à Radès, Sousse et Monastir pour choisir le ou les stades qui abriteront les matches de l'équipe nationale. Je soumettrai mon rapport à la FTF et vous saurez dans les cinq jours le nom du stade qui abritera le match de l'équipe nationale face à l'Egypte le 11 juin prochain. Le temps presse et vu les engagements de nos clubs dans les compétitions africaines, nous n'aurons que 5 jours pour préparer le match contre l'Egypte. Mais ce sera suffisant d'autant que notre adversaire se trouve dans la même situation. Nous serons dans un stage ouvert. Chaque joueur qui clôturera sa saison rejoindra le lieu du stage dans les 5 jours qui suivent», a déclaré Maâloul avant de faire savoir qu'il gardera la même ossature qui a disputé la dernière CAN, tout en alimentant le groupe avec de nouveaux joueurs au fur et à mesure. Il est à noter que le nouveau sélectionneur national a décidé de garder le même staff qui a travaillé avec son prédécesseur à qui il a tenu à rendre hommage : «Je tiens à dire que Kaspersczak a fait du bon travail. Je ne changerai pas d'avis : la performance de notre sélection nationale à la dernière CAN est bonne. J'aspire bâtir sur le bon travail accompli par mon prédécesseur. Mon objectif est de qualifier l'équipe de Tunisie à la prochaine CAN et à la phase finale de la prochaine Coupe du monde». Le sélectionneur national a fait savoir qu'il touchera un salaire moins important que son prédécesseur, démentant ainsi les rumeurs. Il renforcera son staff par des entraîneurs qui exercent en championnat. Leurs noms seront divulgués après la fin de la saison.