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Un coup dur pour la transition démocratique
Analyse — Démission de Chafik Sarsar
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 05 - 2017

Les raisons sommairement évoquées renvoient la balle au Parlement. C'est là où tout se joue et l'Isie ne peut que composer avec les choix et les lois que les partis politiques majoritaires font pour elle, y compris la composition du conseil de l'Isie, dont le tiers vient d'être renouvelé. Et suite à l'arrivée de nouveaux membres, Sarsar n'est plus dans la majorité
Chafik Sarsar démissionne, il n'y aura a priori ni municipales ni référendum ni autre élection en 2017. Et bien qu'il soit contraint de continuer à exercer, tout comme les deux autres membres démissionnaires, jusqu'à ce que l'Assemblée choisisse un nouveau président pour l'Isie et comble les deux autres postes vacants. Cela pourrait prendre des mois, compte tenu de la complexité des procédures et de l'importance de la mission.
Mais l'enjeu n'est pas uniquement électoral. Après une prestation presque exemplaire lors des élections de 2014, l'Isie est considérée comme le fleuron de la Tunisie post-révolution. Une instance constitutionnelle en marche, dans un environnement politique, économique et social agité, qui a réussi à couronner le processus de transition démocratique et s'apprêtait à organiser les municipales. Le calendrier est déjà dans le journal officiel. Un nouveau challenge qui n'aura pas lieu, du moins dans les mêmes conditions. Quelle explication à cette démission ?
Pour que l'Isie entre en difficulté, il ne fallait pas que son président démissionne. Ce serait peut-être la grande goutte qui a fait déborder le joli vase. Car au fait, cette instance souffre de beaucoup d'autres problèmes, à commencer par le cadre juridique relatif à son fonctionnement. Lequel cadre souffre de plusieurs failles, qu'il s'agisse des moyens d'intervention pour contrôler les campagnes électorales ou de la prise décision au sein de son conseil ou même de son indépendance financière vis-à-vis du ministère des Finances. Pour le cas d'espèce, il est à rappeler que le conseil de l'Isie, qui comprend neuf membres, prend ses décisions à la majorité et son président n'a qu'une seule voix. De ce fait, il est arrivé pas mal de fois qu'il soit obligé de défendre une décision dont il n'est pas convaincu. Mais cela relève de la cuisine interne et M. Sarsar respecte bien l'obligation de réserve et l'unité du groupe, question d'intérêt national plus qu'autre chose.
Autodestruction
Mais au-delà de ces considérations, les personnes proches de l'Isie savent bien que cette instance est entrée en phase d'autodestruction dès l'achèvement des élections de 2014. En effet, après avoir rassemblé plus de 50 mille personnes autour de l'opération électorale, entre son effectif central, ses instances régionales, les membres de bureaux de vote et même des opérateurs extérieurs comme l'administration le corps sécuritaire et bien d'autres, la nature de cette instance a voulu que tout cet effectif s'éloigne après les élections pour garder juste un petit noyau de 200 personnes. Bien évidemment, cet effectif ne pourra pas organiser des élections sur tout le territoire. Et cela aurait comme défi de rappeler toutes les équipes ayant assuré les élections par le passé pour être redéployés. La tâche est devenue encore plus compliquée suite au départ, tout récemment, de son directeur exécutif qui avait sous sa tutelle toutes les directions centrales : électorale, administrative et financière, mais également l'expérience du terrain et les contacts des partenaires de l'Isie. Est-ce facile de le remplacer, bien qu'en théorie nul ne soit indispensable ?
Par ailleurs, et comme le sait bon nombre de personnes si proches, M. Sarsar n'est pas un déserteur pour fuir devant moult complications.
Les raisons sommairement évoquées renvoient la balle au Parlement. C'est là où tout se joue et Chafik Sarsar ne peut que composer avec les choix et les lois que les partis politiques majoritaires font pour lui, y compris la composition du conseil de l'Isie, dont le tiers vient d'être renouvelé. Et suite à l'arrivée de nouveaux membres, Sarsar n'est plus dans la majorité. Certaines analyses évoquent même des interférences politiques dans le travail de l'Isie, sinon, comment explique-t-on qu'un membre de l'Isie se permette d'affirmer dans les médias que l'Isie est prête à organiser un référendum sur la réconciliation, si on le lui demande. Erreur de com ! Encore une...
Après les élections de 2014, plusieurs failles dans le code électoral ont été énumérées par l'Isie. Il était même question de confier la tâche du contrôle des campagnes, surtout leur financement, à une partie spécialisée, l'Isie ne disposant pas des compétences et des effectifs nécessaires. Mais apparemment rien n'a concrètement changé à ce niveau. Cela, conjugué au défi des municipales, très étendues dans l'espace, enregistrant de nombreuses candidatures et surtout très importantes pour les législatives et la présidentielle de 2019, l'enjeu devient synonyme d'une affaire d'Etat dont M. Sarsar est très conscient, de quoi décider de partir la veille d'un discours présidentiel annoncé et sans doute décisif.


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