La réunion de Dar Dhiafa a mis sur pied quatre comités permanents de mise en œuvre des réformes. De sorte que le gouvernement est désormais adossé à une structure permanente jouant le rôle de ceinture active du gouvernement d'union nationale Il s'agit maintenant de creuser le sillon des réformes et de forcer le rythme des réalisations concrètes sur le terrain pour transformer les timides signaux de reprise notés en tendances confirmées pouvant déclencher une véritable dynamique de croissance et de développement Le discours présidentiel de rappel à l'ordre a manifestement remis les pendules à l'heure et remis en selle l'équipe Chahed, désormais débarrassée des mises en doute et des insinuations diverses le donnant comme sur le départ. Et la réunion des signataires de Carthage a, malgré l'absence de trois des neuf partis, donné à confirmer le maintien effectif du gouvernement d'union nationale aux commandes du pays. Mais il s'agit maintenant de creuser le sillon des réformes et de forcer le rythme des réalisations concrètes sur le terrain pour transformer les timides signaux de reprise notés en tendances confirmées pouvant déclencher une véritable dynamique de croissance et de développement. Pour cela, s'impose inéluctablement l'exigence de la mise en route d'investissements porteurs réactivant l'économie nationale, et ce, notamment dans les régions retardataires où plusieurs projets prometteurs attendent, malgré les promesses et la bonne volonté du gouvernement. En lançant le défi de la sécurisation des sites de production et de la libre circulation des personnes et des biens, le président de la République est venu rétablir, en même temps que l'autorité de l'Etat, la prééminence du travail et de la production comme source de richesse nationale seule apte à générer la prospérité de la collectivité nationale que la révolution a appelé à mieux partager en direction des régions et des jeunes en quête d'emploi. Et la réunion des signataires du Document de Carthage n'a pas manqué de confirmer solennellement la validité et la pertinence de ce pacte d'union nationale qui matérialise le large consensus pour la reconstruction solidaire, tout en lui donnant désormais les moyens concrets de faire valoir sa cohésion au quotidien, à travers un appui permanent de ses composantes au gouvernement, en échange, comme l'a bien expliqué Rached Ghannouchi, d'une active concertation avec tous les partis et les trois organisations socioprofessionnelles signataires. Sachant qu'il s'agit également, dorénavant, de doter les autorités régionales de la puissance administrative et sécuritaire suffisante leur permettant de conduire efficacement la reprise économique qui s'impose. Ce que la décision de réaffecter la Direction générale des affaires locales au ministère de l'Intérieur et celle d'accorder aux gouverneurs la maîtrise des prérogatives sécuritaires régionales, a permis de concrétiser. Désormais, la nécessaire accélération des actions gouvernementale et régionale devra rencontrer un dynamisme redoublé de la part du pouvoir législatif où une large majorité est acquise, afin de donner corps à l'ensemble du dispositif législatif devant activer les mécanismes de la reprise économique et parfaire les outils appelés à améliorer le climat des investissements et des affaires en rétablissant à tous les niveaux l'attractivité du pays. Et c'est là une entreprises commune devant être menée en parfaite concertation entre tous les partenaires parfaitement solidaires : le gouvernement, le groupe des partis et organisations signataires de Carthage et la coalition des partis formant la majorité parlementaire. Déjà, la réunion de Dar Dhiafa a mis sur pied quatre comités permanents de mise en œuvre des réformes. De sorte que le gouvernement est désormais adossé à une structure permanente jouant le rôle de ceinture active du gouvernement d'union nationale, sans préjuger du rôle actif permanent des partis et organisations signataires aussi bien dans les régions qu'au sein de l'opinion publique. Au nombre des urgences parlementaires, se posent maintenant diverses législations devant activer la relance. C'est le cas, justement, de la loi «des urgences économiques» qui pourrait permettre une accélération vitale des multiples projets que plusieurs régions défavorisées attendent, et que retardent mille procédures légales et formalités administratives. Alors que le chômage est au plus haut et que le développement attend. Une autre loi en projet pourrait contribuer à la reprise, c'est celle de la réconciliation économique et financière, que certaines oppositions combattent mais à laquelle tient le président Caïd Essebsi qui est disposé à composer quant aux clauses contestées, conformément, a-t-il promis, aux conclusions auxquelles aboutirait la commission parlementaire qui en a la charge. La réforme du système bancaire représente un autre pari pouvant moderniser le dispositif de financement des projets tout en améliorant les équilibres financiers et la tenue de la monnaie nationale, mais le débat sur les nécessaires restructurations achoppe sur l'hypothèse d'une possible privatisation que l'opposition idéologique refuse catégoriquement. Tout cela étant, la tâche gouvernementale qui semble la plus urgente en termes d'immédiateté, c'est incontestablement la rapide transformation des engagements de «Tunisia 2020» en investissements immédiats bien concrets. Afin de remonter enfin le moral des troupes et de faire en sorte que la machine se remette à tourner. A plein rendement ! Grâce d'abord au rétablissement de la discipline et de la paix civile et sociale dans l'ensemble du pays, comme message souverain de retour unanime au travail, à la production, à la croissance et au développement, prémices de la création d'emplois et de la mise à niveau des régions.