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« La Tunisie ou la corruption : j'ai choisi la Tunisie »
Youssef Chahed
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 05 - 2017

«Nous mènerons la guerre contre la corruption jusqu'au bout»
Hier soir, Youssef Chahed, chef du gouvernement, a souligné lors d'une rencontre avec les journalistes pour commenter les arrestations de certains hommes d'affaires opérées mardi et mercredi : «C'est soit la corruption, soit l'Etat. Nous n'avons d'autre choix que de combattre la corruption. Comme tous les Tunisiens, j'ai choisi la Tunisie. Le gouvernement est en train d'assumer ses responsabilités. Nous mènerons la guerre contre la corruption jusqu'au bout».
Le chef du gouvernement demande aux Tunisiens de s'unir contre la corruption. «Ensemble, demeurons debout pour la Tunisie», conclut-il.
Une grande bataille est clairement engagée, par surprise, par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, contre les barons de la corruption, de la contrebande et du marché parallèle. Ainsi, dans la foulée du bananier Chafik Jarraya, que l'on avait fini par croire indestructible, les arrestations d'hommes d'affaires au profil douteux et de douaniers réputés sulfureux se sont multipliées mardi et mercredi, accompagnées de rumeurs et confidences issues de «sources bien informées» sur des liens avec des atteintes à la sûreté de l'Etat et les violentes contestations de Tataouine où des sommes d'argent «généreuses» auraient été distribuées pour attiser la ferveur des casseurs.
Les arrestations ont donc concerné Chafik Jarraya, Yacine Chennoufi, Néjib Ben Ismaïl, Ahmed Kheireddine Meddeb, Afif Dhouib, Ridha Ayari, un contrebandier surnommé Chaouacha, de même, apprend-on, que Slim Zarrouk et Abdeslem Younsi. Auxquels il faut adjoindre 350 interdictions de voyager.
L'opinion publique et les réactions en chaîne sur les réseaux sociaux se sônt focalisées sur Chafik Jarraya qui fait parler de lui depuis longtemps sans être inquiété outre mesure, alors qu'il a fait illicitement fortune sous Ben Ali grâce à sa proximité de la famille Trabelsi et notamment Imed Trabelsi qui sort, à peine, d'un éloquent et triste témoignage sur l'immensité de ce qu'il a pu faire comme trafics qu'il estime «avouables».
Les détails des événements de ces deux derniers jours et les soupçons précis pesant sur les personnes arrêtées sont, pour l'essentiel, restés secrets, mais les arguments légaux justifiant les conditions des arrestations et le déroulement de l'enquête en cours s'appuient sur l'état d'urgence en vigueur et les dispositions du décret de janvier 1978 promulgué à cet effet.
Il reviendra à la justice de prendre le relais avec la détermination qu'attendent les Tunisiens et que souhaite vivement, semble-t-il, le chef du gouvernement. C'est ainsi que lors d'une «visite d'inspection», mercredi, au Pôle judiciaire financier, ce dernier, accompagné de son ministre de la Justice, serait venu «prendre connaissance des difficultés auxquelles les magistrats du pôle font face dans l'exercice de leur mission», selon un communiqué officiel. Et le Pôle s'est engagé, à l'occasion, à contribuer de toutes ses forces à la lutte contre la corruption financière que conduit le gouvernement.
Cette visite qui intervient suite à l'arrestation des nombreux barons de la corruption et de la contrebande, cités plus haut, tend à indiquer l'attachement de Youssef Chahed à mener une bataille décisive contre un fléau qui a pris des proportions catastrophiques débordant de manière inquiétante sur les sphères politique et diplomatique.
Pour l'opinion et plusieurs personnalités politiques et associatives, il est essentiel de mettre définitivement fin au phénomène de la contrebande et de la corruption majeure qui gangrènent l'économie nationale, minent les finances publiques et bloquent la reprise des investissements et de la production. Mais pour le citoyen lambda, il est aussi question de mettre un terme définitif à ces réseaux de la grande corruption qui disposent de sommes colossales venues d'on ne sait où, on ne sait pourquoi, et qui achètent vilement les consciences, y compris dans les partis, les groupes parlementaires, les médias et les associations de la société civile, transformant notre transition démocratique en corruption mafieuse.
Mais le défi que lance Youssef Chahed est sans équivoque, comme il l'a si bien dit, hier, à La Kasbah : « Soit c'est la corruption, soit c'est l'Etat. Soit la corruption, soit la Tunisie ».


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