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Al Khalil, microcosme de la Cisjordanie occupée
Colonisation israélienne
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 09 - 2010

AL KHALIL, Cisjordanie (Reuters) — L'expansion de l'implantation juive de la vieille ville d'Al Khalil, où 800 colons vivent au milieu de 30.000 Palestiniens, contraint Hany Abou Haykel à obtenir une autorisation de l'administration israélienne chaque fois que des visiteurs veulent entrer chez lui par la porte de devant.
Né il y a 41 ans à Al Khalil, en Cisjordanie occupée, Abou Haykel explique qu'il ne reçoit dès lors pratiquement plus de visite et que sa famille doit faire un long détour par une oliveraie où patrouillent des soldats israéliens pour accéder à la maison par l'arrière.
"Ma vie a été détruite", dit-il. Les fenêtres sont couvertes d'un grillage pour se protéger des pierres et autres projectiles, récemment encore des oeufs pourris, lancés sur sa maison par les colons habitant à côté.
Les colons se targuent d'un droit biblique sur Al Khalil et les tensions entre Israéliens et Palestiniens dégénèrent souvent en violences, attisées de part et d'autre par des souvenirs de massacres.
Pour un Palestinien, dit Abou Haykel, la vie au milieu des soldats et des colons, arrivés pour la première fois dans sa rue en 1984, est pratiquement impossible. Certains jours, il peut être fouillé jusqu'à cinq fois sur le chemin de son domicile. La moindre course peut prendre des heures.
Son expérience le laisse très sceptique sur les chances des Palestiniens d'établir un Etat en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, objectif déclaré des discussions de paix parrainées par les Etats-Unis mais compromises par la question de la colonisation.
Nouvelles constructions
Al Khalil, parsemée de colonies juives et divisée en zones sous contrôle israélien et palestinien, est un microcosme de la Cisjordanie occupée où les Palestiniens disposent de l'autonomie dans des îlots entourés de régions sous contrôle israélien.
Aujourd'hui, un demi-million d'Israéliens vivent sur la terre où les Palestiniens espèrent fonder leur Etat.
"Pour être franc, je n'envisage même pas l'idée d'un Etat palestinien", confie Abou Haykel. "Quel type d'Etat cela serait-il s'il y a des colonies au milieu ?"
Les partisans les plus convaincus d'une "solution à deux Etats" finissent, face au développement des colonies en Cisjordanie, par se demander si elle est encore possible.
Le Président palestinien, Mahmoud Abbas, a menacé de quitter les discussions de paix qui ont débuté le 2 septembre si Israël ne prolongeait pas le gel partiel des nouvelles constructions dans les colonies de Cisjordanie, qui venait à expiration dimanche. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'y est refusé, se contentant d'appeler les colons à la retenue.
Pour marquer la fin du moratoire, les colons d'Al Khalil avaient l'intention de poser lundi la première pierre d'un jardin d'enfants à Avraham Avinu, l'une des colonies nichées au milieu de maisons palestiniennes, dans l'entrelacs de rues étroites de la vieille ville.
Aucun gel artificiel, aucune négociation sur une paix imaginaire ne pourra priver les Juifs du contrôle israélien qui englobe les colonies et le Caveau des Patriarches où un colon avait massacré 29 musulmans en prière, en 1994. La zone sous contrôle palestinien, où vivent 170.000 autres Palestiniens, est appelée H1.
Les altercations et les jets de pierres opposant les deux communautés traduisent la profonde hostilité entre colons et Palestiniens, au nombre de 200.000 pour l'ensemble de la ville.
Les restrictions aux déplacements imposées par Israël, et qui remontent pour beaucoup d'entre elles au soulèvement palestinien du début de la décennie, ont transformé des parties de H2 en ville fantôme.
La pauvreté s'est abattue sur une ville qui était traditionnellement un moteur de l'économie palestinienne.
Israël a indiqué que les colonies d'Hébron figurent parmi celles qu'il souhaite garder dans le cadre de tout accord de paix, laissant entendre que des enclaves plus isolées pourraient être évacuées et qu'il céderait d'autres terres aux Palestiniens à titre de compensation.
Hussein Al Araj, ancien gouverneur palestinien d'Al Khalil, affirme que l'expérience de la ville montre que colonies et paix ne peuvent aller de pair. "Ce qui s'applique à Hébron vaut pour toutes les autres régions du territoire palestinien occupé en 1967. La colonisation à l'intérieur de territoires palestiniens signifie qu'il n'y a aucun espoir d'Etat palestinien viable", tranche-t-il.


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