Dans un stade Moulay-Hassan bondé et tout acquis à la cause du Fath Union Sport de Rabat, la décharge d'adrénaline clubiste doit être au rendez-vous. Attention, choc ! Vendredi à minuit, le Club Africain se mesure au FUS Rabat dans son fief. L'occasion pour les Tunisois de mettre les petits plats dans les grands et revêtir leur tenue de combat en terre chérifienne. Actuellement, l'heure est venue pour les Clubistes de rebondir, après le coup d'arrêt ougandais. Il faut dire qu'à Kampala, l'efficacité et l'énergie n'étaient pas là. Comme si le CA n'avait pas pris la pleine mesure de la situation. En compétition continentale, l'on doit forcément se concentrer sur chaque opportunité. En Coupe d'Afrique, les facultés du groupe doivent converger vers le même sens et aboutir à une synergie d'ensemble. Bref, le CA ne doit plus se disperser. Au Maroc, le représentant tunisien est attendu de pied ferme. Pour l'entraîneur, jouer dans une arène bondée devrait transcender l'équipe et non pas la tétaniser. C'est forcément un exercice mental, car l'adversaire usera de toutes les ficelles pour perturber le CA. C'est de bonne guerre et que le moins vulnérable sache en tirer profit. Sur ce, le football, sport collectif par excellence, est paradoxalement analysé le plus souvent sur la base d'exploits individuels. Car en dépit des schémas préconisés et des plans de jeu prônés, le talent fait souvent la différence. Au CA, l'adresse, la dextérité et l'habileté existent. Sauf que pour toucher au but, il faut mettre ses qualités au service du collectif. Ici, la responsabilité de Chiheb Ellili est engagée. Il doit composer le meilleur onze possible. Le staff technique doit aussi adopter le profil adéquat sachant que le CA joue loin de ses bases. L'influence du public, la familiarité et les habitudes, ou bien encore la fatigue due aux déplacements. L'on peut s'attacher à formuler maintes explications, mais le plus important est le rôle essentiel du 12e homme. Et n'allez pas croire que c'est une histoire de nombre. Il s'agit plutôt de densité ! Oui, quand le sportif entend un public acquis à sa cause, s'égosiller pour lui, il a alors tendance à se surpasser. Le «supportérisme» modifie à n'en point douter la perception de la fatigue et pousse à se rapprocher de ses limites. Et ce n'est pas tout ! La pression qui pèsera sur les épaules de l'arbitre égyptien Mahmoud Bassiouny, au moment d'une action litigieuse, augmentera les chances, malgré la plus grande honnêteté du monde, de le voir siffler en faveur du club local. L'arbitre est un être humain. Il a ses appréhensions, sa psychologie, mais, sans en avoir conscience, il peut donner raison à ceux qui crient le plus fort. C'est ce que l'on appelle le fameux « arbitrage maison ». Aux Clubistes de prendre en compte tous ces paramètres et gérer ce qui doit l'être. Quatre renforts et un départ ? Ce n'est pas une offensive d'envergure l'été dernier. Mais le CA va tout de même remettre le couvert dès l'ouverture de la fenêtre des transferts. Et, au regard des dernières nouvelles, le CA voudrait conquérir plusieurs cibles. Sauf qu'investir le marché des transferts demande une enveloppe conséquente (concurrence oblige). Il faut parfois s'aligner ou quitter la table des négociations. Bref, si le CA compte se montrer de nouveau très actif et confirmer ses ambitions, il doit avoir en ligne de mire des cibles aux profils déjà arrêtés. A cet effet, quatre joueurs pourraient renforcer l'effectif. Il s'agit de l'attaquant du Red Star, Idriss Mhirsi, avec lequel les pourparlers auraient atteint des stades avancés. Le second est le joueur Kenyan, Jessie Jackson. La troisième cible est l'axial du Club Sportif Sfaxien, Yassine Meriah. Et, le quatrième sondé n'est autre que le lutin Abdelmoumen Djabou ! Volet flux sortants, Rusike ferait les frais de l'arrivée de Jackson. L'attaquant zimbabwéen est annoncé du côté des Cairotes d'Ezzamalek. Enfin, le milieu de terrain Ahmed Khalil sera déféré devant le conseil de discipline pour avoir refusé le statut de réserviste, lors de la dernière sortie clubiste.