C'est devenu une psychose. Les Clubistes se désagrègent face à des adversaires volontaires Voilà un match que les supporters clubistes ne sont pas près d'oublier. Ainsi, malgré l'ouverture du score, le CA n'a pas su tenir la pression face au maître de céans, le FUS Rabat. Eh oui, l'impensable est arrivé. L'inimaginable a bien eu lieu. Quand on mène dès le premier quart d'heure, puis on gère le temps d'une heure avant de s'exposer et encaisser deux buts dont l'un à la 94', il y a de quoi être pantois côté clubiste. C'est d'autant plus frustrant que le CA a attaqué pied au plancher son match, profitant d'une certaine passivité adverse pour ouvrir le score après seulement 20 minutes de jeu. Mais il suffit parfois d'un rien pour relancer une partie. Pour déclencher la folie. Pour que l'hypothétique devienne possible. Pour que la peur change de camp ! Passons le coup de rein adverse, le siège des bases clubistes. Le temps additionnel venait de démarrer. Cinq minutes en apnée. Pour résister. Ne pas tout gâcher. Et puis vint cette action de la 94'. Skouma crucifie Ben Mustapha. C'est le deuxième revers de suite pour le CA après celui concédé face à Kampala. Pour les locaux, c'est un but pour l'histoire. Pour les visiteurs, cette réalisation lors du money-time risque de hanter longtemps les mémoires clubistes. Oui, même si le score est encore étriqué, le CA a bel et bien sombré : un naufrage symbolisé par une nonchalance déjà constatée auparavant mais qui était éclipsée par un ou deux éclairs de génie, un ou deux gestes décisifs. Il y a forcément de la redite dans nos propos. Mais si les observateurs «bégayent», c'est que les matchs du CA tendent à se ressembler. Le mal est identifié, le CA peine à tenir un score. C'est même devenu une psychose. Les Clubistes se sont désagrégés face à un adversaire volontaire sans plus. Le FUS a ainsi «climatisé » un ensemble clubiste qui se voyait déjà rentrer avec les trois points ou du moins un précieux point. Un air de déjà vu. Ça se répète. C'est une mauvaise habitude, il faut que ça s'arrête ! Angoisse ! Le CA est de toute évidence envahi par une certaine angoisse qui le tétanise. Ça ne pardonne pas, c'est ce qui s'est passé. Panique, détresse, débâcle, c'est douloureux et pesant pour le représentant tunisien face à un adversaire modeste mais motivé et déterminé. Encore une fois, les joueurs clubistes rejoignent les vestiaires dans une ambiance morose après cette déconvenue. Dévasté par la physionomie de la rencontre, le groupe doit maintenant rebondir le 17 juin en finale de la Coupe de Tunisie. Sauf que chaque chose en son temps. Il va falloir tout d'abord analyser les causes de l'échec. Pourquoi cette équipe a tellement peur de prendre un but qu'elle le prend ! Voilà pour la séance de divan chez le psy ! Mais pas besoin de facturer le salaire de Saber Khelifa à l'heure pour lister les maux du CA. Physiques, en début de saison, et désormais tactiques (n'est-ce-pas coach Chiheb ?). A croire que les joueurs clubistes ne savent plus tuer un match. D'ailleurs, quand on revient sur les temps forts de l'adversaire chérifien, l'on note que dès le retour des vestiaires, la psychose des nôtres a surgi sans faire de bruit, quand la défense a reculé de dix bons mètres et que les Marocains ont pressé. Pour repousser les assauts des locaux, il fallait être plus vigilant et garder le ballon. Il fallait être plus malin aussi. En gros, avoir plus de personnalité ! D'ailleurs, la fin de la rencontre en a encore apporté la preuve. Les Clubistes ont accusé le coup physiquement et mentalement. Ils ont fléchi. Au lieu d'une réaction attendue après l'égalisation marocaine, ils ont reculé, se montrant résignés et sans inspiration. Dommage, car cette défaite casse une dynamique, c'est sûr ! Le technicien du CA doit être conscient du mal. Il doit s'atteler à lutter contre la démotivation quand le CA est bousculé. Car l'on note que le club de Bab Jedid est un tantinet fataliste. Or, la passivité risque sérieusement de se muer en résignation si on ne l'enraye pas...