Sur une pelouse lourde et trempée, le match débuta avec une heure de retard. Benzarti a pu récupérer Bilel Iffa pour cette première manche face à Sunshine Stars, une formation qui est à sa première participation continentale. Les conditions climatiques, mais également les provocations et l'intimidation ont placé le match dans son contexte. Nous étions persuadés que les débats allaient être musclés et physiques et que n'allions pas assister à un match technique. Ce fut le cas, avec un jeu direct de la part des locaux et une attitude défensive de la part des clubistes qui étaient toutefois bien positionnés et n'ont pas eu à trop souffrir. Mieux encore, les coéquipiers de Bilel Iffa ont exercé un pressing, permettant ainsi à Ben Ayoub de se contenter d'observer. Les Nigérians éprouvèrent toutes les peines du monde pour se rapprocher de la cage clubiste et durent tenter leurs chances de loin, sans succès. Ils l'ont fait à deux reprises lors des dix premières minutes sans trouver le cadre et puis plus rien ou presque au cours de cette première mi-temps. Ayo a failli ouvrir la marque à la 33ème minute, mais Ben Ayoub s'opposa avec brio en dégageant en corner. Côté clubiste, les tentatives étaient plutôt timides. Il faut dire que les actions étaient trop élaborées et que l'appui aux deux attaquants de service que sont Soltani et Ezéchiel était presque inexistant. En somme, ils n'ont pas osé et nous ont donné l'impression de se contenter de la parité. Les hommes de Benzarti ont dominé tactiquement leur adversaire du jour durant cette première période et ils regagnèrent les vestiaires en laissant, malgré tout, une bonne impression. La deuxième période débuta avec les locaux en attaque. Le Club Africain observa la même attitude. Il faudrait rappeler que Mouihbi avait remplacé le jeune Mechergui qui s'était blessé lors de la première période. Cette rentrée ne changea pas le dispositif des « Rouge et Blanc ». l'ex Marsois avait assez de temps pour prouver qu'il demeure un élément incontournable du dispositif clubiste car il n'a plus brillé depuis quelques temps. Ce dispositif n'empêcha pas Ezéchiel d'ouvrir la marque à la 54ème minute en se retrouvant seul devant le gardien adverse. Le Tchadien ne rata pas l'aubaine en donnant l'avantage aux siens en trompant la vigilance du gardien nigérian. Un but marqué à l'extérieur, venu au bon moment et qui confirme les dons de buteur du tchadien. Cette avance eut l'effet escompté puisqu'elle brouilla les cartes de Sunshine Stars qui se précipita, tête première, dans la moitié de terrain clubiste, mais d'une façon désordonnée. Il fallait contenir cette envie de revenir au score des locaux et profiter des espaces qu'il ne pouvait éviter de concéder. Les minutes défilèrent sans apporter du nouveau. Les Nigérians tentèrent de revenir au score, sans succès. Il faut dire qu'ils n'ont pratiquement eu aucune opportunité, digne de ce nom d'égaliser. Ils faillirent le faire à treize minutes de la fin du match, mais Ayo, toujours lui, rata de peu le cadre. Il fallait s'y prendre autrement pour surprendre l'arrière-garde clubiste, hermétique à souhait malgré le mauvais temps et l'état de la pelouse. On a même tenté d'induire en erreur l'arbitre de la rencontre quand la balle termina sa course dans la cage de Ben Ayoub après avoir perforé le petit-filet du keeper clubiste. Le club Africain s'est finalement imposé en terre étrangère malgré une semaine agitée caractérisée par une grève des joueurs. Ils se sont admirablement rachetés et auraient pu assurer définitivement leur qualification à cette finale de la coupe de la CAF si l'arbitre kenyan avait accordé un penalty évident pour Mouihbi, fauché par le gardien adverse. Le joueur clubiste écopa plutôt d'un avertissement. Le plus dur a été fait en attendant l'essentiel à Tunis, à savoir la confirmation lors du match retour. Formation du CA Aymen Ben Ayoub, Oussema Haddadi, Mehdi Ressïssi, Mohamed Ali Yâakoubi, Bilel Iffa, Zied Ziadi, Alexis Mendomo, Wajdi Mechergui (Mouihbi 34'), Chaker Reguii Aymen Soltani (Nafâa Jebali), Ezéchiel Ndouassel