Observer le jeûne pour le commun des mortels a ses bienfaits. Ce n'est pas le cas pour les sportifs d'élite qui s'exposent à des dangers. Le mois de Ramadan a souvent été une source de problèmes pour les sportifs, les footballeurs en particulier vis-à-vis de leurs entraîneurs. La religion musulmane exige de tout croyant de jeûner. Dans notre pays, la majorité des footballeurs observent donc le jeûne au risque de porter atteinte à leur santé. On sait qu'en cas de chaleur élevée pour ne pas dire de canicule, le corps humain a besoin de se régénérer. Boire autant que l'on peut est plus que nécessaire. Cela pour le commun des mortels. Que dire alors des sportifs d'élite, ceux qui fournissent des efforts et dont l'organisme a besoin de se régénérer. Tous les médecins abordés sur le sujet vous parleront des bienfaits du jeûne, à condition... On se souvient que bon nombre de fooballeurs tunisiens ont eu maille avec leurs entraîneurs. Nous n'oublierons jamais les malentendus entre Khaled Ben Yahia, Nabil Maâloul, Abdelhamid Hergal et le basketteur de l'Etoile Sportive du Sahel, Hamdi Braâ, avec leur coach respectif. De grosses disputes avaient éclaté parce que ces sportifs d'élite refusaient de se soumettre aux ordres de leurs entraîneurs qui tenaient absolument à ce qu'ils n'effectuent pas le carême. La solution existe Pourtant, le jeûne a aussi ses bienfaits sur l'organisme. Cela a été scientifiquement prouvé. Pour le sportif d'élite, pas question de disputer une rencontre de haut niveau en diurne. C'est là le véritable problème dans notre pays. Chez nous, on s'amuse à programmer des rencontres de championnat au mois de Ramadan en pleine canicule. Et cela a été toujours ainsi depuis belle lurette. Rien n'a changé aujourd'hui. Hormis la CAF qui fixe les horaires des rencontres des coupes africaines en nocturne, la Fédération tunisienne de football campe sur sa décision de fixer la finale de la coupe de Tunisie le 17 juin prochain à 15h30. Du délire. Le match des barrages entre l'ASMarsa et le COMédenine a été disputé à 15h30 à Kairouan. On connaît la ville des Aghlabides et la chaleur qui y sévit actuellement. Pauvres footballeurs ! Quand nous demandons des explications, on nous répond que la sécurité prime sur tout. Nous sommes d'accord sur ce point, mais pas au point de faire de nos footballeurs des victimes. Jouer en pleine canicule l'après-midi en plein mois de Ramadan comporte des risques. Des accidents peuvent surgir et la vie des sportifs peut être mise en danger. La solution est d'opter pour une programmation en nocturne, après la rupture du jeûne. Un effort doit être consenti pour arriver à cet objectif. Ce n'est pas la mer à boire. Pourquoi la CAF parvient à imposer ses horaires et pas la FTF ? Voilà la question. Là, nous risquons de tomber dans un puits sans fond.