Cette année, c'est au pied du fort que la 53e édition du Festival international de Hammamet sera lancée. Mais l'ouverture officielle aura lieu le 15 juillet avec une nouvelle création de Taoufik Jebali. Quant à la clôture, elle sera assurée par Anouar Brahem Quartet. Le Festival international de Hammamet s'ouvre de plus en plus à la ville. Du 8 au 14 juillet, les vacanciers, les visiteurs d'un jour et les habitants de la ville finiront leur promenade de la soirée à la corniche avec de la danse, du théâtre et de la musique. Cette programmation, appelée Out door qui en est à sa deuxième édition, réunit des spectacles tunisiens et d'autres venus d'ailleurs. Ainsi, le festival sera plus présent au cœur de Hammamet et l'équipe organisatrice serait plus concentrée, après, sur l'In door, la section officielle du festival, qui se déroulera du 15 juillet au 26 août sur la scène élisabéthaine du Ccih (Centre culturel international). Moez Mrabet, directeur, nous apprend que tout a été conçu autour de l'idée «Ville festival». En plus de la scène du fort, il y aura un autre programme d'animation à Chelma, une partie de la ville située derrière le cimetière. Il s'agit de «Hammamet urban days» ou «Journées des arts de la rue» organisées en partenariat avec l'espace «Debou» et qui auront lieu durant trois jours au début du mois d'août. D'ailleurs, le slogan de la 53e édition serait : «Hammamet comme on l'aime». La société civile est impliquée pour mettre en place des actions dans cet esprit-là. Sur les réseaux sociaux, à part les partages de l'actualité du festival, on verra des témoignages d'artistes qui sont passés sur la scène du théâtre de plein air ou de gens qui ont habité la ville pour un temps, qui ont connu le festival et qui en gardent de beaux souvenirs. Nouveautés «Il fallait donc renforcer l'équipe de l'organisation», avoue M. Mrabet. C'est ainsi qu'un appel a été lancé pour des bénévoles capables de défendre cette idée de la Ville festival. «Nous avons reçu beaucoup de demandes, ce qui nous a réellement fait plaisir», ajoute-t-il. et, de nous apprendre également qu'à part le fait de prolonger le Out door sur une semaine et de donner à cette section du festival un peu plus d'espaces et de moyens, il y aura, parmi les nouveautés, des rencontres appelées «Majeless el Hammamet», comme ce fut le cas, semble-t-il, aux années 80. «C'est pour redonner de la place à la réflexion aux côtés des festivités». On a donc constitué un comité scientifique réunissant Ridha Boukraa (sociologue), Noureddine Kridis et Chafik Ghorbel (psychologues), Fathi Triki (philosophe), Jalila Baccar (auteur-comédienne), Rachida Triki (philosophe et spécialiste d'esthétique et de théorie de l'art) et Ridha Souissi (universitaire), pour mettre en place un programme de trois rencontres avec des invités étrangers et tunisiens qui débattront autour de la question : «Qui sommes-nous ? Où allons-nous ?». Ces rencontres auront lieu au Centre, en début de soirée et en présence du public. Entre autres nouveautés, une grande exposition se tiendra tout au long du festival. Celle-ci s'intitule : «Sur ma route de la soie», une collection privée de Najet Ben Slimane. Les enfants auront aussi leur part dans la programmation. On leur consacrera, tout au long du mois d'août, des ateliers d'apprentissage artistique et des spectacles au bord de la mer. In door L'ouverture de l'In door fêtera les trente ans d'El Teatro dans une nouvelle création signée Taoufik Jebali, coproduite avec le Festival international de Hammamet et intitulée provisoirement : «Thalathin wana hayer fik». Une autre coproduction théâtrale sera présentée au cours du festival. Il s'agit de «Tounes cafichanta» de Habib Belhadi et Lassaâd Ben Abdallah. Hammamet produit également une création musicale : «Halfaouine populaire» d'un groupe de jeunes artistes tunisiens, belges et français. Quant aux artistes étrangers qui se produiront sur la scène du théâtre plein air, Moez Mrabet nous révèle quand même quelques noms dont Mohamed Mounir, chanteur et acteur égyptien, qui a une carrière qui couvre plus de trois décennies. Cet artiste intègre plusieurs genres, y compris la musique égyptienne classique, la musique nubienne, le blues, le jazz et le reggae. Il est affectueusement connu par ses fans comme «The king» (le roi), en référence à son album «El malek howa el malek» (le roi est le roi). Entre autres noms célèbres, il y aura Alberto D'Ascola dit Alborosie, premier artiste italien à connaître un succès international sur la scène reggae. Le nom de Beth Hart fait déjà le buzz sur facebook. Cette chanteuse américaine, devenue célèbre avec le hit LA Song (Out of this town) diffusé durant l'épisode 17 de la dixième et dernière saison de la série Beverly Hills 90210, est l'une des VIP de l'édition 2017. Une bonne nouvelle pour les fans de Metro al médina. Ce groupe libanais, qui a participé à la précédente édition avec «Hechek bechek» et qui a eu beaucoup de succès, revient cette année avec un nouveau spectacle de cabaret appelé «Bar Farouk». Le 26 août, soirée de la clôture du festival, on assistera en avant-première mondiale à «Blue maqam», nouvelle création d'Anouar Brahem, luthiste et compositeur tunisien de renommée internationale, qui sera accompagné par de grands noms du Jazz. Quant à la section Act now, on prévoit d'installer dans les jardins du Ccih de petites scènes qui accueilleront les nuits du théâtre, de la musique, de la danse et des projections de films. «La 53e édition compte une cinquantaine de spectacles en tout et une programmation variée dans les genres, les univers et les expériences artistiques», déclare le directeur du festival. Ce dernier ne nous en dit pas plus avant de signer la totalité des contrats et avant la conférence de presse qui se tiendra le 29 juin. Il nous informe, par ailleurs, que les travaux d'aménagement pour l'accueil du public sont terminés et que toutes les loges du théâtre ont été refaites. Ainsi les artistes seraient plus à l'aise.