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Attention aux excès!
Diabétiques et sucreries de la fête de l'aïd
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 06 - 2017

Pour la fête de l'Aïd, le malade peut s'offrir un petit plaisir, comme tout le monde, sans perturber sa glycémie
Quelques jours seulement nous séparent de la fête de Aïd El Fitr et les Tunisiens ont souvent l'habitude de le célébrer en préparant les meilleures pâtisseries et confiseries fait maison pour accueillir comme il se doit cette fête sacrée. Pour les sujets atteints de diabète, une maladie chronique, ils doivent faire plutôt attention et ne pas tomber dans le piège de la consommation excessive de ces aliments riches en sucre et en sel aussi. Comment préserver son capital santé et comment éviter le risque d'une overdose de confiseries et boissons sucrées lors de cette fête spéciale, connue pour ses belles délices?
Voilà ce que notre spécialiste en diabétologie et en nutrition, K. Jallouli recommande aux personnes atteintes de cette maladie. «Les sucreries et les gâteaux ne sont pas interdits pour les personnes atteintes de diabète mais tout dépend de la quantité consommée, car logiquement, si on prend les diabétiques sous insuline, et qui contrôlent bien et régulièrement leur glycémie, ces derniers peuvent adapter leur dose quotidienne d'insuline en fonction des résultats de la glycémie. Le patient, quand il va prendre un gâteau, sera obligé d'augmenter sa dose d'insuline pour éviter une montée de la glycémie», recommande le diabétologue et ajoute que le message qu'il faut transmettre au malade est qu'il peut consommer tout ce qu'il veut mais en quantité raisonnable.
D'ailleurs, le diabétique peut consommer une sucrerie tout les jours moyennant une surveillance de la glycémie. «Pour ces trois jours de l'Aïd, le malade peut prendre des sucreries mais sans en abuser pour ne pas perturber sa glycémie. Il doit faire attention à la consommation de sucreries car en mangeant plus qu'il n'en faut, alors qu'il est sous insuline, il risque de prendre du poids et perturber le profil lipidique. Le taux de triglycémie peut augmenter et cela peut être grave. Pour les malades qui ne surveillent pas leur glycémie, ils peuvent courir le risque d'avoir d'importantes perturbations. Par contre, le patient éduqué, qui a reçu une formation auprès de son médecin traitant, saura comment gérer et bien s'adapter à cette fête occasionnelle», a précisé le médecin.
S'offrir un plaisir, c'est permis
Selon, le diabétologue, c'est généralement le médecin traitant qui aide les personnes diabétiques sous insuline et les conseille d'augmenter leur dose d'insuline provisoirement pendant les trois jours de l'Aïd, mais le patient reprendra son insuline habituelle juste après la fête. Idem pour les patients atteints de diabète de type 2, ceux qui prennent les antidiabétiques et qui sont généralement en excès de poids, peuvent aussi modifier le nombre de prises de comprimés pour éviter un éventuel pic, mais ils seront obligés de diminuer la quantité de consommation d'autres aliments, à l'instar du pain, pour ne pas perturber leur glycémie.
«Qu'on soit traité avec de l'insuline ou par médicaments, il faut qu'on oublie l'idée que tout genre de sucrerie est interdit au sujet diabétique. Plutôt, il faut rationaliser la consommation pour réaliser l'équation plaisir et maîtrise du diabète», explique Jallouli.
Un entourage ignorant
L'entourage pense que tout genre de sucrerie est interdit pour le sujet diabétique et il y a parfois des tensions dans les familles qui, par ignorance, ne parviennent pas à aider le patient à bien gérer sa maladie et ne sont pas conscientes que l'excès de consommation de sucreries ou d'autres aliments n'est pas conseillé. L'entourage et le patient se sont plutôt focalisés sur le fait que les gâteaux sont interdits parce qu'ils contiennent beaucoup de sucre, mais ils oublient aussi que le Tunisien en général, qu'il soit diabétique ou non, consomme une grande quantité d'aliments à base de céréales (pâtes et pain) qui sont aussi néfastes aussi bien pour la santé de la personne normale que pour celle de la personne malade. Pendant ces fêtes spéciales (Aïd El Fitr, Aïd El Kébir et le Mouled), le spécialiste en diabétologie a mis l'accent sur le fait que l'abus de consommation de gâteaux et de pâtes peut engendrer des troubles digestifs, des maux de tête et de la constipation pour tout le monde, en conseillant d'éviter la consommation d'aliments à base de céréales et qui peuvent favoriser l'apparition de maladies chroniques, comme le diabète et l'hypertension. A titre d'exemple, 100 grammes de pain contiennent 55 grammes de sucre, l'équivalent de 11 morceaux de sucre. On insiste, d'ailleurs, sur les effets néfastes du sucre sur la santé de l'être humain, mais on oublie aussi les effets néfastes du sel ! l'OMS recommande la consommation de 5 grammes de sel par jour, alors que le Tunisien consomme 14 grammes par jour, ce qui peut provoquer plusieurs problèmes, comme la rétention d'eau chez la femme et l'hypertension, a expliqué le médecin.
Sensibiliser les enfants et les jeunes
«Pour finir, il faut dire que le diabétique doit juste contrôler sa glycémie. Pour les gens normaux, il faut manger de façon rationnelle ! Je dirais que la prise de gâteaux et de sucreries en général deviendrait grave si elle est entrée dans un mécanisme de consommation chronique, et ce, que l'on soit diabétique ou non. La consommation chronique perturbe le métabolisme, provoque l'obésité et est à l'origine des maladies cardiovasculaires... Par contre, la consommation occasionnelle de sucreries ne pose pas de problème. Si aujourd'hui, on compte, à peu près, 10% de la population urbaine atteints de diabète, on cours le risque de voir ce taux atteindre 20% à l'horizon 2030, si nous n'établissons pas un programme de prévention et des séances de sensibilisation auprès des parents, des enfants, des adolescents et des jeunes afin de leur éviter des problèmes de santé à l'âge adulte», a ajouté le diabétologue.
Qu'on soit malade ou en bonne santé, le fait ne pas se priver de sucreries et de petits plaisirs est permis, mais l'essentiel, c'est de consommer avec modération.


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