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Le diabète, un ogre épidémique des temps modernes
Des diabétologues réunis à Francfort confirment
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 11 - 2012

Par notre envoyé spécial à Francfort M. Hédi ABDELLAOUI
C'est lors d'un séminaire scientifique récemment tenu à Francfort (Allemagne), au site de production médical de Sanofi, sis dans la zone industrielle de Francfort (Allemagne), que des diabétologues et professeurs émérites ont tiré la sonnette d'alarme quant à la propagation d'une maladie chronique aux quatre coins de la planète. Comme ils le confirment, le diabète est, à bien des égards, l'ogre des temps modernes. Un ogre qui menace bon nombre d'humains, qu'ils soient jeunes ou adultes. D'ailleurs, selon les chiffres avancés par le diabétologue, Dr. Didier Halimi, 366 millions d'hommes sont atteints de diabète : 132M à l'ouest du Pacifique, 71M au sud-est asiatique, 53M en Europe, 38M en Amérique du Nord et aux Caraïbes, 33 M au Moyen-Orient et en Afrique du Nord dont 800 mille en Tunisie, 25M en Amérique du Sud et en Amérique Centrale et 15M en Afrique. Le même expert avance également que le taux d'évolution du diabète dans le monde pour la période 2010-2030 est estimé à plus de 22% en Europe, 36% en Amérique du Nord, 42% au Pacifique-Ouest, 59% en Amérique du Sud et en Amérique Centrale, 69% en Asie du Sud-Ouest, 83% à l'Est de la Méditerranée et au Moyen-Orient et à plus de 90% en Afrique. A l'origine de ce danger qui ne cesse de s'amplifier figurent selon Dr Halimi une hygiène de vie défaillante (nutrition déséquilibrée et sédentarité des personnes) et un flagrant manque de vigilance.
Deux grands types de diabète
Cette maladie ayant été à l'origine de 4,6 millions de décès en 2011, le sénior médical de Sanofi pour la région intercontinentale et responsable des initiatives pour la maîtrise de la maladie dans les pays en développement la rattache à un trouble de l'assimilation, de l'utilisation et du stockage des sucres apportés par l'alimentation. «Lors de la digestion, les aliments que nous mangeons sont transformés pour une part en sucre, carburant indispensable aux cellules de l'organisme pour fonctionner. Puis, c'est l'insuline, une hormone produite par le pancréas, qui régule la quantité de sucre stockée ou «brûlée» dans les cellules. Après avoir traversé la paroi intestinale, le sucre se retrouve dans la circulation sanguine, augmentant la glycémie. Ce signal est détecté par des cellules particulières du pancréas qui sécrètent alors de l'insuline. La présence d'insuline dans le sang est elle-même perçue par les cellules du foie, des muscles et des tissus graisseux qui, en réponse, se mettent à consommer le glucose ou à le stocker pour un emploi ultérieur. D'où un retour à la normale du taux de sucre dans le sang. De là, du moment que la quantité d'insuline dont le corps a besoin est affectée, c'est le fonctionnement de tout un métabolisme qui est également touché», explique-t-il. En évoquant l'épidémie, l'orateur parle notamment de deux grands types de la maladie. Le type1 est l'insulino-dépendant, également désigné par l'appellation «diabète maigre» touchant des sujets jeunes. Un des premiers symptômes de ce type qui compte près de 10% des cas et qui est traité obligatoirement par l'insuline est l'amaigrissement. Il est, toutefois, possible d'établir un diagnostic à temps pour ce type de diabète. Le diabète de type2, non insulino-dépendant, aussi appelé «diabète gras» ou encore «diabète de la maturité» survient dans la plupart des cas autour de la cinquantaine, chez des personnes en surpoids. Ce type de diabète compte près de 90% des cas et est traité par régime, en plus des médicaments pris par voie orale et éventuellement par la prise d'insuline après des années d'évolution. La dangerosité de ce type de diabète réside dans le fait qu'il peut rester longtemps dans l'ombre, sachant que le risque augmente du moment que la prédisposition génétique est accompagnée d'un surpoids et d'un manque d'exercice.
Une maladie chronique aux impacts néfastes
Le diabète a des conséquences néfastes. Comme les a introduites l'intervenant, ces conséquences sont à la fois diverses et dangereuses. L'on parle, en effet, de troubles cardiovasculaires, rénaux, oculaires et nerveux. Sachant qu'un excès permanent de glucose dans le sang endommage les vaisseaux sanguins. Ce qui va avoir pour conséquence le blocage du flux sanguin. Un taux élevé de glucose dans le sang peut également dégrader les tissus nerveux. Autrement dit, un diabétique peut avoir une perte de sensibilité aux extrémités et cela conduit dans le pire des cas à amputer le membre endommagé, des lésions des vaisseaux fournissant le sang à la rétine qui, avec le temps, génèrent une baisse de la vue, un taux de gras sanguin trop important, notamment de cholestérol favorisant l'apparition de troubles cardiovasculaires et une accumulation de toxines et autres éléments indésirables dus à une défaillance rénale, d'où la nécessité d'effectuer régulièrement des dialyses pour nettoyer le sang. A ces impacts directs sur la santé s'ajoutent un fardeau économique non négligeable pour les pays pauvres et en développement. Ce fardeau économique est directement lié, selon le physicien-chimiste, Dr Christoph Heineman, aux journées de travail perdues, à l'activité journalière restreinte, à une moindre productivité au travail, à une mortalité et à un handicap permanent causé par le diabète. Ces pertes peuvent s'avérer, selon lui, relativement plus importantes dans les pays pauvres à cause des décès prématurés dus à cette maladie quand ils se produisent à un âge assez jeune. Le fardeau économique le plus lourd serait, par ailleurs, la valeur monétaire associée à l'incapacité et la perte de vie comme conséquence du diabète et de ses complications. Cette charge économique peut cependant être réduite, selon le même expert, en adoptant des mesures bon marché et faciles à mettre en place, dont la plupart sont efficaces et abordables, et ce, même dans les pays les plus pauvres. Néanmoins, ces types d'interventions restent peu pratiqués dans les pays à bas et moyen revenus où les systèmes de prise en charge sont en grande partie lacunaires.
Récit d'une patiente qui arrive à s'en sortir
A Francfort, dans cette ville qui résume à elle seule la réussite du modèle économique allemand, là-bas, où à 8heures du matin rues et ruelles sont désertes et les hommes se sont déjà mis à cultiver leur jardin avec labeur et sans être trop bavards, l'on s'est aperçu des quantités énormes d'insuline produites quotidiennement. C'est, en outre, dans un site largement étendu, que la production de ladite matière couvre près de 100 pays et que les chercheurs œuvrent, néanmoins, pour trouver de nouvelles solutions thérapeutiques. Des chercheurs qui pensent pour autant qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Une position remarquablement partagée par Maram Dalab qui a eu le courage de parler de son expérience avec la maladie, en présence de plusieurs experts ainsi que de bon nombre de journalistes venus de Russie, d'Ukraine, de Turquie, d'Afrique du Sud, d'Inde, d'Arabie Saoudite, du Liban, d'Egypte, du Maroc et de Tunisie. Cette jeune Palestinienne de 21 ans, vivant en Jordanie, a découvert qu'elle est diabétique dès l'âge de 8 ans, quand elle a fait son premier diagnostic. Elle se rappelle qu'à cette date-là son médecin lui avait dit : «Le diabète sera ton ami durant ta vie, prends soin de lui, il prendra soin de toi».
Depuis, elle a bien composé avec la maladie. «Au début, la nouvelle a constitué un grand choc aussi bien pour moi que pour ma famille, surtout que la question du facteur héréditaire ne se posait pas. Mais, avec le temps et grâce au soutien de mes parents, j'ai appris à me familiariser avec la nouvelle situation. A l'âge de 10 ans, j'ai rejoint le groupe de support des enfants diabétiques où j'étais la plus jeune, d'ailleurs. Et c'est grâce à ma bonne volonté et à mon grand amour de la vie que j'ai réussi à résister à la maladie. Je pourrais même vous dire que j'ai tiré profit de ce mal redouté par tous. Ça m'a aidé à réussir mes études, à devenir plus sociable, moi qui était pourtant très timide durant la prime enfance. Aujourd'hui que je suis ambassadrice du groupe «Mon histoire avec le diabète» aux Emirats Arabes Unis et après de brillantes études en communication, j'aimereais bien poursuivre des études approfondies en éducation sanitaire publique». Ce, afin de mieux connaître la maladie pour ensuite mieux aider les souffrants et passer le message à ceux qui se soucient peu de la prévention.
Maram commence sa journée par s'injecter de l'insuline et contrôle quotidiennement le taux de sa glycémie. Toutefois, elle assure qu'une bonne nourriture équilibrée riche en légumes et fruits et savamment dosée en aliments sucrés et en matières grasses, en plus d'une activité sportive de 30 minutes voire plus quotidiennement peuvent aider à se prémunir contre un mal qui va crescendo.


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