Cette année, en Tunisie, la fête de la musique a rythmé les dernières soirées de Ramadan. Au gré des heures, l'immersion festive était intense... Comme chaque année, on vénère la musique aux quatre coins du monde, au point de lui consacrer un rendez–vous mythique. Une date, celle du 21 juin, amplement célébrée dans une centaine de pays. Et la Tunisie n'échappe pas à la règle ! Depuis de nombreuses années, c'est essentiellement sous la houlette de l'Institut français de Tunisie, en coopération avec la fondation Biat que les rues de Tunis et de ses environs se mettent au chant à la danse, jusqu'à une heure tardive, dans la nuit, permettant à plus de 6.000 spectateurs de profiter des spectacles, gratuitement. Les deux organismes ont rappliqué dans la nuit du 21 juin, et en 2017, ils n'ont pas non plus lésiné sur les moyens. L'objectif était d'opter pour une programmation 2 en un, pour 2 fois plus de plaisir : deux scènes étaient donc installées sur l'avenue Habib Bourguiba, pendant plus de 8 heures. 8 heures : en apparence le programme peut paraître consistant, mais le temps s'est finalement écoulé bien plus vite que la musique... La foule présente s'est laissé emporter par le rythme du rap et du mezoued, essentiellement. Des textes de rap qui touchent plus les jeunes et du mezoued qui se mélange à cette atmosphère ramadanesque, quelques jours avant l'Aid. La petite touche tunisienne se devait d'être au rendez – vous, sur la première scène située en face de l'Africa et la seconde du côté du théâtre municipal. De nombreux artistes, appartenant à la scène musicale tunisienne mais aussi française se sont succédé sur les deux scènes : trois rappeurs français Ichon, Demi-Portion, et Troisième œil étaient au rendez-vous et ont alterné les apparitions avec Vipa, Empire et Massi. Quatuor Cadences, Speed Caravan et Quartet Saltana ont enivré la foule. C'était aussi une occasion pour de jeunes artistes tunisiens, désireux de se faire connaître, de bénéficier d'une scène aussi prisée. D'autres lieux, toujours à Tunis, ont également célébré comme il se doit les festivités musicales. Sami Lajmi avec sa «Ziara» s'est emparé de la Kasbah, répondant ainsi aux attentes d'un public, nombreux venu l'accueillir. Lajmi a fait de la 4e édition de la fête de la musique organisée par IFT, une réussite. Quant au duo Yuma, il a animé le Palais El Abdellia du côté de La Marsa, jusqu'à tard, la nuit. L'espace l'Agora, a rendu un hommage au blues, en faisant appel au «Road 66 band». Quelques quartiers du Grand-Tunis étaient en fête. En espérant voir la fête de la musique délocalisée dans les régions intérieures, au sud et même dans les régions côtières. La plupart de ces régions ne la célèbrent toujours pas...