L'exportation et l'importation des produits des entreprises dans les délais dépendent dans une grande mesure des moyens de transport mobilisés qui doivent être performants, modernes et répondant aux exigences et aux normes internationales. D'où les multiples projets dans le domaine du transport multimodal programmés pour la période allant de 2010 à 2014. Ainsi, il est question de poursuivre le développement et la modernisation des aéroports et des ports et d'assurer la mise à niveau du réseau du transport ferroviaire qui sera relié aux différentes unités de production et aux ports. Cela devrait permettre d'atteindre l'objectif fixé par les autorités publiques de faire de la Tunisie un centre régional de commerce et de services, notamment dans les activités qui ont des avantages préférentiels. Le port en eaux profondes d'Enfidha sera d'un grand apport dans la dynamisation des activités économiques. Une stratégie visant à développer les services logistiques sera exécutée. Elle concernera, dans une première étape, trois zones, à savoir celles du port de Radès, de Djebel Oust et du port Enfidha. Une autre stratégie non moins importante a été mise en place en vue de développer les aéroports, en encourageant les entreprises à s'installer près des aéroports qui sont situés à l'intérieur du pays avec création de centrales de fret. Contrats-programmes sur cinq ans Par ailleurs, la contribution du transport maritime dans le fret du commerce extérieur sera portée de 9% actuellement à 18% en 2014. A cet effet, des contrats-programmes entre les sociétés d'acconage et les transporteurs maritimes seront conclus sur une période de cinq ans pour le transport des matières et produits stratégiques à l'import et à l'export en grandes quantités comme les céréales, les produits chimiques, le phosphate et le pétrole. Rappelons que deux navires pour le transport des marchandises, acquis par la Compagnie tunisienne de navigation, sont entrés en fonction. Il est programmé l'acquisition d'un autre navire pour le transport des céréales. L'acquisition des transporteurs privés porte sur 5 navires. Les métiers de la mer répondent désormais à un cahier des charges. Par ailleurs, l'infrastructure portuaire de base sera consolidée à la faveur de l'actualisation du plan directeur des ports pour les adapter aux normes techniques et aux besoins. Les ports seront liés aux réseaux de transport ferroviaire et terrestre pour faciliter le déplacement des conteneurs à l'aller comme au retour. L'amélioration et l'optimisation des prestations au port de Radès se poursuivront en parachevant le programme d'investissement relatif au matériel de chargement et de déchargement et au renforcement de l'infrastructure de base. En plus, les méthodes d'exploitation du matériel seront bonifiées en améliorant le rendement dans les différents ports conformément aux indicateurs de rendement des ports méditerranéens. Le transport multimodal concerne tous les modes de transport et fournit des prestations de porte-à-porte. D'où la nécessité de dynamiser le transport ferroviaire de marchandises sur l'axe reliant Radès à Sousse, Sfax et Gabès. Un deuxième axe devrait concerner le port de Radès vers le Nord ou le Nord-Ouest en aménageant des zones logistiques reliées au réseau ferroviaire. Le programme euroméditerranéen des autoroutes de la mer sur les lignes reliant Tunis à Gênes et Tunis à Marseille bénéficie de l'intérêt nécessaire de la part des opérateurs économiques. Réseau de zones logistiques De nouvelles lignes maritimes et aériennes pourraient être programmées en vue de dynamiser davantage les échanges commerciaux. D'autant plus qu'une stratégie logistique répondant aux standards internationaux a été mise en place. En plus de l'organisation des métiers y afférents, l'objectif consiste à assurer une coordination entre les différents intervenants dans le cadre d'une structure spécifique et d'un observatoire logistique. Un cadre juridique adéquat devrait réglementer la création et l'exploitation des zones où sont pratiquées les activités logistiques. Mieux, un plan de création d'un réseau de zones logistiques sera exécuté et entrera en fonction à la fin de 2014. Ce réseau aura pour point de départ la zone logistique de Radès, puis celle de Djebel Oust et, enfin, une troisième zone reliée au port en eaux profondes d'Enfidha. Pour ce qui est du transport aérien, la libéralisation totale du open sky sera une réalité au cours des deux prochaines années avec les pays arabes, européens et américains. Une convention permettra l'ouverture du ciel en commun entre la Tunisie et l'Europe, ce qui favorisera le rapprochement des législations, le renforcement de la coopération en matière de navigation aérienne et l'encouragement de l'investissement dans le domaine du transport aérien entre les deux parties. La libéralisation du transport aérien avec les pays arabes sera faite de façon progressive. En préparation de l'open sky, les compagnies aériennes nationales font l'objet d'une mise à niveau en vue d'améliorer leur compétitivité et de faciliter leur intégration dans l'espace aérien commun tuniso-européen. Cet effort sera accompagné par l'acquisition d'avions pour renforcer la flotte nationale.