• Plusieurs contraventions dans le secteur du lait, des boissons et d'autres produits alimentaires enregistrées suite à des contrôles des services sanitaires • Sensibilisation des consommateurs pour ne pas consommer des champignons sauvages, vu leurs risques sur la santé Toutes les dispositions ont été prises par le ministère de la Santé publique en vue de faire face à la grippe et aux différentes maladies contagieuses ou transmissibles par l'homme ou l'animal à la faveur de programmes mobilisant d'importantes ressources humaines et matérielles. «Mais ces programmes ne peuvent donner les résultats escomptés sans l'implication effective des citoyens appelés à être vigilants. D'où l'importance de la sensibilisation et de la vulgarisation», estime Dr Moncef Sidhom, directeur des soins de santé de base, qui a tenu hier matin une conférence de presse avec M. Mabrouk Nadhif, directeur de l'hygiène du milieu et de la protection de l'environnement au ministère de la Santé publique. Les mesures nécessaires ont été prises en vue de fournir les vaccins en nombre suffisant pour la grippe et le virus H1N1. Les personnes sensibles comme les personnes âgées, les femmes enceintes et les enfants bénéficient d'un traitement spécifique compte tenu de leur cas. Le vaccin préventif contre la grippe constitue une option des services sanitaires chargés d'importer les quantités de vaccins pour en faire bénéficier les citoyens. Les différents programmes visent la prévention des maladies, le traitement et la promotion de la santé. Il est recommandé pour préserver sa santé de pratiquer des exercices sportifs et d'opter pour un mode de vie sain se basant sur une alimentation équilibrée. Dr Sidhom estime que «la situation sanitaire générale en Tunisie est saine, au même niveau que celle des pays développés». Un système opérationnel L'espérance de vie à la naissance a atteint en moyenne 76 ans. Certaines maladies comme l'Alzheimer liées à la vieillesse ont fait leur apparition et bénéficient du traitement nécessaire. Une unité réservée à cette maladie a été récemment inaugurée. D'autres maladies émergentes ou nouvelles ont également été enregistrées de par le monde. «Il faut distinguer entre les maladies contagieuses comme la grippe et les maladies transmissibles directement ou indirectement par l'homme ou l'animal à travers l'alimentation». Depuis l'indépendance, la Tunisie a pu éradiquer plusieurs maladies grâce à des programmes appropriés se basant essentiellement sur la vaccination dans le cadre d'un programme national. L'orateur a recommandé avec la consommation du lait et de ses dérivés «de s'assurer de la provenance du produit pour éviter toute maladie transmissible par l'animal». Des programmes sont engagés d'ailleurs entre le ministère de la Santé publique et les départements concernés en vue de lutter contre certaines pratiques de vente de produits non contrôlés, y compris l'eau infectée de certaines sources. La situation épidémiologique est également normale. Un système de veille est opérationnel se basant essentiellement sur l'Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes qui constate l'état général des maladies de par le monde, étudie les raisons de leur apparition en vue de prévenir et prémunir la Tunisie. Des centres de recherche et de suivi (comme ceux situés à l'hôpital Charles-Nicolle et l'Institut Pasteur) sont également impliqués dans ce travail. Parlant du pèlerinage, l'orateur a indiqué que le ministère de la Santé publique, membre de la commission nationale du pèlerinage, a pris les dispositions qui s'imposent en vue d'ausculter les candidats et fournir les vaccins nécessaires. Une équipe médicale couvrira les différentes régions entrant dans le cadre du circuit du pèlerinage (La Mecque, Médine, Mina…) en plus des visites dans les lieux de séjour des pèlerins tunisiens. Des ambulances seront disponibles pour les premiers soins et le transport des malades ainsi que 4 tonnes de médicaments. De son côté, M. Mabrouk Nadhi a fait un exposé sur le résultat du contrôle sanitaire au cours du mois de Ramadan, indiquant que le nombre de visites de contrôle a été de 90.874. Elles ont permis de dresser 5.740 avertissements écrits et de proposer la fermeture de 332 locaux. Le nombre des analyses des produits alimentaires a été de 5.534. Les services sanitaires ont saisi également 70.303 de produits alimentaires impropres à la consommation ainsi que 2.122 litres de lait et de boissons gazeuses, 15.569 de sachets noirs, 4.171 de pots de yaourt et de paquets de chocolat et 569 œufs. Les services sanitaires au cours de la période passée, jusqu'à la fin du mois d'août, ont également effectué 355.546 opérations de contrôle qui ont débouché sur 30.196 avertissements écrits et 2.323 propositions de fermeture de locaux. Le nombre d'analyses des produits alimentaires a été de 25.719. Dans la foulée, 209.300 kg de produits alimentaires avariés ont été confisqués en plus de 28.500 litres de lait et de boissons et 230.000 sachets en plastique noir. Par ailleurs, et dans le cadre de la lutte contre le tabagisme, 35.252 visites ont concerné les cafés, restaurants et établissements sanitaires. Ces contrôles ont permis de dresser 12.522 avertissements écrits, 173 propositions de fermeture et 376 procès-verbaux. L'orateur a traité, enfin, de la prévention contre les risques de la consommation des champignons qui poussent dans les forêts et qui sont collectés soit par des familles pour leur propre besoin soit par des personnes qui les vendent sur les routes. «L'idéal, c'est d'acheter des champignons dans le commerce organisé car ces produits font l'objet de contrôle», recommande M. Nadhif. Au cas où une personne serait infectée suite à la consommation de champignons contaminés, il est nécessaire de la transporter rapidement aux urgences.