Le ministère ne règlera pas le prix des appareils s'il existe des preuves de corruption Le ministre de l'Education par intérim, Slim Khalbous, a démenti, hier, l'existence de tout soupçon de corruption dans l'appel d'offres relatif à l'acquisition d'équipements de brouillage pour contrer la fraude au baccalauréat. «Cette opération a été menée en toute transparence et légalité», a-t-il souligné, en réponse à des questions orales adressées par des députés lors d'une séance plénière de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP). «Le ministère n'a pas encore réglé les frais d'acquisition de ces équipements», a-t-il fait savoir, précisant qu'il peut se permettre de ne pas payer ces frais s'il s'avère qu'il existe des preuves de corruption. Le ministre a, par ailleurs, indiqué que certains de ces appareils n'ont pas été assez efficaces dans la mesure où des problèmes techniques ont surgi lors de l'utilisation de ces équipements dans les centres d'examen. «Outre ces problèmes techniques, ces appareils ont été saccagés par un groupe d'individus cagoulés qui ont pénétré dans les centres d'examen», a-t-il ajouté, soulignant que son département est parvenu à remédier à ces manquements lors de la session de contrôle. Pour lutter contre les tentatives de fraude lors des examens nationaux, le ministère a prévu pour l'année prochaine un plan d'action, en vertu duquel, les élèves ne seront plus autorisés à accéder aux salles d'examens avec leurs téléphones portables. «Il s'agira, également, d'installer des portes électroniques à l'entrée de chaque centre d'examen, lesquelles émettront des signaux d'alerte si jamais elles détectent des appareils en métal», a encore ajouté le ministre. D'autre part, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et ministre de l'Education par intérim a déclaré, hier, que le projet de loi relatif aux élections universitaires n'a pas été élaboré de manière unilatérale mais avec la participation de toutes les parties concernées, à savoir les présidents d'universités et des syndicats qui l'ont adopté à l'unanimité après l'avoir examiné article par article. S'exprimant lors d'une plénière de l'assemblée des représentants du peuple consacrée aux questions orales adressées à des membres du gouvernement, Khalbous a affirmé que les élections universitaires ont été reportées à la prochaine rentrée à la demande des présidents des universités et non pas sur décision unilatérale de son département. Khalbous a fait savoir que toutes les dispositions ont été prises pour que ce report n'ait pas de répercussions sur l'activité des établissements universitaires. Le ministre a indiqué que l'objectif visé par le changement du décret électoral est d'élire des présidents compétents et indépendants, indiquant que ce décret consacre la transparence et permet de demander des comptes à l'élu et même de lui retirer la confiance s'il le faut. Le ministre de l'Enseignement supérieur avait déclaré à la TAP qu'il a été décidé d'un commun accord avec le bureau exécutif de l'Union générale tunisienne du travail de reporter les élections des structures scientifiques et administratives des facultés, instituts supérieurs et universités à la prochaine rentrée universitaire. Il a justifié ce report par le retard accusé dans la publication du nouveau texte réglementaire des élections.